Le système d’argent gratuit – le créditisme – a corrompu le capitalisme, l’économie réelle, la politique et les électeurs, c’est-à-dire nous.
Terminons ici le fil doré de mes 20 ans de chroniques.
L’ère de l’argent gratuit, instaurée depuis 1971, est la racine de toutes les crises financières qui se succèdent depuis 20 ans – et de celle qui ne tardera pas à se produire.
Mais l’argent gratuit n’a pas corrompu que l’économie. Il a aussi corrompu la politique et les électeurs.
Le créditisme a conduit à la financiarisation de l’économie. Les entreprises produisent pour des clients insolvables. Ces clients payent avec de l’argent gratuit distribué par leur gouvernement. Les ressources sont gaspillées.
De nombreuses entreprises elles-mêmes insolvables survivent grâce au créditisme. Un récent rapport de Bank of America Merril Lynch estime à 536 le nombre d’entreprises zombies cotées dans le monde, soit 13%(1).
Ces entreprises sont incapables de rembourser leurs emprunts par les profits qu’elles dégagent. Elles se contentent d’emprunter à nouveau, à un taux plus bas, pour se refinancer. Ces zombies emploient des gens, consomment de l’énergie, utilisent des machines, des services pour des activités non rentables. C’est exactement l’économie de l’URSS.
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Toujours du recul et des commentaires inspirées et sensés, Madame Wapler.