Le socialisme est un échec ; le capitalisme, en revanche, n’a jamais vraiment eu sa chance… alors qu’il pourrait significativement augmenter la richesse des citoyens.
Nous avons vu ces derniers jours que le socialisme – sous toutes ses formes – ne fonctionne pas très bien.
On se retrouve rapidement à court de l’argent des autres. Les citoyens ne sont pas toujours prêts à donner leurs sous sans faire d’histoires. Ou à se laisser donner des ordres.
Inévitablement, plus les plans sont ambitieux, plus il faut tuer de gens.
Réformer le capitalisme ?
Aujourd’hui, cependant, nous nous intéressons à ceux qui déclarent qu’il faut « réformer » le capitalisme pour le sauver.
Dans cette catégorie, nous regroupons tous ceux qui affirment être pour le libre-échange — comme la plupart des républicains et des démocrates actuels — mais qui pensent malgré tout qu’ils peuvent l’aider à mieux fonctionner grâce à des barrières commerciales, des baisses d’impôts bidon, de la fausse monnaie, des taux d’intérêt trafiqués, des réglementations, des contrôles, etc.
Le journaliste Edward Luce, par exemple, expliquait dans le Financial Times qu’il faut « sauver le capitalisme américain de lui-même ».
Chaque fois que quelqu’un, dans un journal d’importance, emploie l’expression « il faut que », il est quasi-certain que les mots qui suivent seront des sottises. Cet article ne fait pas exception.
« Telle est la question que doivent se poser les élites financières et technologiques des Etats-Unis », continue Luce : ‘quel est le prix de la paix sociale ?' »
Les jeux ne suffisent pas ; les foules veulent plus de pain. Après les avoir arnaqués de plusieurs milliers de milliards, Luce est d’avis qu’il faudrait au moins leur jeter quelques miettes.
Gagnants et perdants
La première chose que nous remarquons, c’est que quiconque affirme vouloir « réformer » ou « améliorer » le capitalisme ne sait sans doute pas ce que n’est.
Le capitalisme ne permet pas de choisir des gagnants et des perdants. Il n’y a pas moyen de l’améliorer. Il ne se soucie pas qu’il y ait la « paix sociale » ou non.
C’est un électron libre… qui erre de-ci de-là, sans but fixé… allant là où il veut, à son propre rythme, de la manière qu’il préfère.
Où finira-t-il, personne ne le sait ; mais où qu’il soit… c’est là qu’il doit être. Il faut le laisser seul, sans le déranger ni le maltraiter… sans quoi il ira ailleurs !
C’est précisément ce qui agace les bonnes âmes. AOC et Bernie Sanders s’enthousiasment pour le socialisme parce qu’ils pensent que le capitalisme a échoué.
Les réformateurs – Luce et Ray Dalio – pensent qu’il a trop bien réussi, laissant les masses avec un retard irrattrapable.
Mais la foule de lyncheurs – autant les socialistes que les apologistes du capitalisme – s’est emparée de la mauvaise personne.
L’économie américaine n’est pas vraiment capitaliste. C’est une forme de sottises pseudo-capitalistes, mûres et dégénérées, contrôlées par l’Etat, manipulées par les compères et embrouillées par l’impérialisme.
Un quart de l’économie américaine est directement géré par les autorités. Un autre quart – dont l’éducation et les soins de santé – est guidé et approuvé par elles. Le reste est bourré à craquer de règlementations… dont toutes ont pour but d’améliorer ou au moins de modifier génétiquement les fruits du capitalisme simple.
Ne savons pas à quoi ressembleraient les Etats-Unis si on laissait le capitalisme faire son oeuvre. Mais ils seraient certainement bien plus riches – surtout les travailleurs.
Le socialisme est toujours un poids pour l’économie. Plus les autorités décident qui gagne et qui perd, plus elles truquent la partie en faveur de leurs amis, compères et élites du Deep State.
Nous avons vu des études suggérant que si la liberté économique avait été permise aux Etats-Unis, les revenus moyens y seraient le double de ce qu’ils sont aujourd’hui.
Le PDG de JPMorgan Chase, Jamie Dimon, déclare que l’économie US aurait dû ajouter 4 000 Mds$ de plus à son PIB rien que sur la dernière décennie ; elle aurait dû augmenter de 40%, non 20%, dit-il.
« Pourquoi la productivité et la croissance économiques ont-elles été si anémiques ? » demande-t-il. Bonne question.
Et voici une autre question qu’Edward Luce aurait dû poser : « comment se fait-il que les riches sont devenus si riches alors que tous les autres perdaient du terrain ? »
Voici pourquoi…
Allocations et gâchis
Chaque année, des milliers de milliards de dollars de production sont gaspillés. Guerres idiotes, programmes insensés, allocations et gâchis – au moins la moitié du budget fédéral est jetée par la fenêtre.
Le budget mensuel entier du gouvernement américain part dans trois éléments de dépense fédérale : la Sécurité sociale, Medicare et les intérêts de la dette nationale.
Ensuite, toute la paperasse, les délais, les mauvais investissements, les déclarations d’impôts et les files d’attentes exigées par les autorités doivent facilement coûter au pays quelques milliers de milliards de plus.
Et nous n’en sommes pas encore aux grosses pertes causées par le système d’argent factice des autorités. C’est bien entendu là que nous trouvons la véritable source des « inégalités » qui inquiètent tant Obama, Dalio, AOC et tant d’autres.
Ce n’est pas le capitalisme qui a fait passer les prix des actions à près de 150% du PIB US tandis que les salaires stagnaient. Normalement, le marché boursier vaut environ 80% du PIB. Cela signifierait aujourd’hui quelque 16 000 Mds$ d’actions. A 150%, les investisseurs – les riches et les élites – ont obtenu quasiment 14 000 Mds$ supplémentaires.
D’où provenait cet argent ? Pourquoi les entreprises américaines valaient-elles soudain beaucoup plus ?
Si l’on regarde les revenus avant impôts, on s’aperçoit que les Etats-Unis ont à peine gagné un centime de plus en 2018 qu’en 2012. Dans un système capitaliste honnête, les actions n’auraient pas eu de raisons de grimper… mais la partie était truquée.
Les autorités prêtaient de l’argent factice à des taux factices pour que les entreprises puisent gagner des profits factices et racheter leurs propres actions avec de l’argent gratuit.
Résultat ? Un gigantesque transfert de richesse, de la classe moyenne dans l’économie réelle vers les classes supérieures de l’industrie financière, de la politique et des compères.
Ces pseudo-capitalistes ont-ils dit merci ? Et comment !
Ils ont donné aux autorités des contributions électorales ; ils leur ont offert des postes dans des think tanks et des sociétés de lobbying ; ils leur ont versé de généreuses indemnités pour des conférences où l’on blablatait sur rien à l’attention de gens qui n’écoutaient même pas.
A présent, après avoir cogné, plié et arnaqué le capitalisme pour leurs propres desseins… se sentant peut-être un peu coupables… et s’inquiétant de ce que les masses puissent commencer à s’agiter… ils proposent de s’attaquer à ce qui en reste – au marteau-piqueur.
3 commentaires
Bill est trop jeune pour l’avoir vu mais le vrai capitalisme a eut son heure de gloire au 19ème siècle. C’était le bon temps où les gamins de 8 ans ne restaient pas leurs fesses collées sur une chaise, toute la journée les yeux rivés sur le professeur ou un écran. Ils avaient des activités rentables pour la société capitaliste qui les employait. Ils jouaient à pousser des wagonnets au fond des mines ou à d’autres choses aussi amusantes. Des règles ? Pourquoi faire?
Daniel Roux : En réalité c’est le capitalisme qui a permis l’élévation de la productivité nécessaire pour permettre aux enfants de ne plus devoir travailler comme des esclaves afin de permettre à leur famille de survivre. A l’inverse le travaille forcé des enfants était encore monnaie courante au 20éme siècle dans les pays communistes.
Les gamins de 8 ans (et moins) n’avaient pas attendu le19e siecle ou le capitalisme pour bosser. Sébastien a tout à fait raison. Avant de faire des règles interdisant le travail des enfants et de se payer le luxe d’aller à l’école, il a fallut de la richesse.