Le courrier des lecteurs… La boîte de Pandore que nous ouvrons avec angoisse. Ces derniers temps, les questions de monnaie et de crédit semblent vous intéresser autant que nous…
Pour certains, les dérives actuelles n’existeraient pas si la Banque de France (ou même la Banque centrale européenne) émettait de l’argent sans intérêt.
Un lecteur demande :
« Je souhaiterais que vous nous parliez du traité de Lisbonne qui oblige les Etats européens à se financer par les banques privées avec intérêt alors que nous pourrions nous financer directement auprès de la banque européenne sans intérêt ».
Les « Etats », « se financer »…
Mais le financement de l’Etat ne devrait-il pas être l’impôt ?
Si l’Etat emprunte, alors effectivement ses prêteurs gagnent de l’argent, si tant est qu’ils soient remboursés. Les prêteurs sont les épargnants et les actionnaires des banques (qui peuvent prêter de l’argent qui n’existe pas encore).
Si c’est un prêt sans intérêt, donc gratuit, le « financement » n’est rien d’autre que de la « planche à billets », la fausse monnaie officielle. La fausse monnaie lèse ceux qui détiennent la vraie.
Le traité de Lisbonne interdisait aux Etats d’aller réclamer de la fausse monnaie à la BCE pour éviter ce problème.
Bien entendu, Mario Draghi a fait « tout ce qu’il faut pour contourner l’écueil. Pour le moment, « tout ce qu’il faut = 60 Mds€ par mois. 60 Mds€ de fausse monnaie par mois.
Mais comme vous le savez, le week-end, nous délaissons un peu les questions financières pour des sujets plus larges.
A l’heure en France de la réforme, pardon, transformation du marché du travail*, voici un texte de Pascal Salin, un des chefs de file de « l’Ecole Autrichienne » d’économie en France.
*Emmanuel Macron aurait interdit à son gouvernement de parler à de « réforme ». Désormais, la langue officielle parlera de « transformation ». C’est vrai que c’est plus vendeur. Si vous demandez à quelqu’un s’il préfère être « réformé » ou « transformé », il répondra probablement « transformé » !