Le secteur français des équipements d’éolien est en faillite, malgré les subventions, malgré le « capitalisme d’Etat », malgré tout. La nature et le marché sont têtus.
Le vent tourne.
Les marchés baissent, l’or monte, les banquiers centraux hésitent…
Le mythe du crédit infini et gratuit va–t–il être emporté par un ouragan ? Trop tôt pour le dire, cher lecteur. Mais un autre petit marché local, plus facile à analyser, sombre sous nos yeux.
Francéole, l’unique fabricant français de mâts d’éolienne, en redressement judiciaire, verra son sort scellé par le tribunal de Chalon–sur–Saône jeudi 7 septembre. Un des actionnaires de Francéole est Pélican Venture, la holding du groupe familial Gorgé.
Le secteur entier paraît en déconfiture.
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Vergnet (moteurs et turbines, panneaux photovoltaïques) est également en redressement judiciaire. C’est un peu de notre argent qui s’envole, car Bpi France détient 42,5% de cette entreprise. Autre cas, New Wind, une start–up bretonne du secteur placée en liquidation en mars dernier. Cette fois, on trouve à la présidence du conseil de surveillance, l’homme à la marinière moulante, Arnaud Montebourg, ex–ministre du « Redressement productif ». Il a perdu les 56 000 € qu’il avait personnellement investis.
La maladie ou la mort d’une entreprise est toujours une triste chose, pour ses fondateurs, actionnaires, dirigeants, fournisseurs et employés.
En général, une entreprise meurt car elle manque de clients prêts à payer pour ses produits un prix qui lui fait gagner de l’argent. En gros, les produits sont trop chers ou alors ils n’ont plus d’acheteurs.
Un marché pollué par la pompe taxation–subvention
Pourtant, on ne pouvait pas dire que le secteur de l’éolien souffrait de vents contraires : accord de Paris, plan de transition énergétique mitonné par Ségolène Royal (la marraine des portiques écotaxes), taxe carbone, etc. La gigantesque pompe étatique taxation–subvention tourne à plein régime pour ce secteur béni des politiques.
C’est peut–être bien le problème…
Nous sommes typiquement dans le cadre d’échanges gagnant–perdant. A propos des éoliennes, écoutons un spécialiste :
« Ce sont des énergies intermittentes qui vont nécessiter de grandes capacités de réserves qui vont reposer sur le gaz naturel […]Résultat des courses, on va payer trois fois. D’abord parce qu’il faudra construire deux systèmes (éolien–gaz) […]. Deuxièmement, il faudra subventionner les éoliennes. Troisièmement, les turbines gaz vont fonctionner seulement 70% du temps et donc le coût en capital du mégawattheure va être augmenté à due concurrence.
Donc je pense qu’il faut bien réfléchir avant de vouloir s’engager trop massivement dans des productions intermittentes de renouvelables. »Gérard Mestrallet, président de GDF–SUEZ, L’Usine Nouvelle, 8 juin 2011
En France, les éoliennes sont des intermittentes de l’électricité ; Gérard Mestrallet a raison. La part de couverture de la consommation garantie par ces moyens intermittents est infime, entre 0% et 0,7% selon les données mensuelles RTE.
Outre son prix élevé, le système éolien–gaz engendre des « gaz à effet de serre » 70% du temps.
Mais Emmanuel Macron reprend à son compte les objectifs du « plan de transition énergétique » du gouvernement précédent. Il compte « doubler d’ici à 2022 la capacité en éolien et en solaire photovoltaïque. Trente milliards d’euros d’investissements privés seront mobilisés ».
Hélas, tout ce flot d’argent ne rendra pas les fabricants nationaux plus compétitifs vis à vis de la concurrence étrangère.
Perdants : les contribuables, les consommateurs, les habitants des régions défigurées, les fournisseurs nationaux, leurs actionnaires, fournisseurs et salariés…
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Gagnants ? On ne sait même plus qui sont les gagnants, dans cette affaire où tous les prix sont distordus, la concurrence est faussée, les clients sont forcés d’acheter (les éoliennes revendent leurs services intermittents à l’EDF même quand cette dernière n’en a pas besoin).
Ou plutôt, si, hélas, je vous laisse deviner qui gagne dans cette gabegie : la Parasitocratie, pardi ! Une mention spéciale quand même pour Arnaud Montebourg qui y a perdu des plumes personnelles et qui cette fois rentre dans la catégorie « victime ».
Voici une vidéo, produite par la BBC de nos voisins britanniques, qui traite avec humour de l’exploitation politique du « changement climatique » par la Parasitocratie. Nous l’avons sous-titrée afin que les francophones puissent aussi la savourer.
3 commentaires
Mme Wapler,
Prendre en référence Mr Mestrallet, digne représentant du lobby des énergies fossiles pour donner son point de vue sur les énergies renouvelables ? J’ose espérer que c’est une blague ?
Vous devriez je pense aller jeter un œil sur ce qui se passe de l’autre côté du Rhin ou tout simplement du côté de l’EPR de Flamanville, cela nous changerait des contres-vérités sur le sujet. Vous semblez ignorez également les coûts du baril de pétrole, du gaz (de schiste), du nucléaire (qui ne prend pas en compte la moitié du coût réel d’exploitation) anormalement bas et qui mettent en péril les autres filières et notamment renouvelables. A vous entendre, seul ces filières ont été subventionné par l’état, que dire madame du nucléaire et des énergies carbonées ?
Au mieux, vos informations sont obsolètes, au pire malhonnêtes…
Avez-vous une idée du prix d’un kWh produit par une installation solaire en comparaison de celui issu d’une centrale nucléaire ? Avez-vous la moindre idée des l’argente et des subventions collectées par l’industrie des énergies fossiles en France ??? en Europe ?
Cordialement.
Sauf que mestrallet raconte n’importe quoi.
Oui l’éolien est intermittent, mais il existe d’autres solutions pour palier ce problème que le gaz.
1) les batteries (les progrès dans les batteries permettent d’envisager le stockage à grande échelle)
2) le stockage en barrage (construction de retenu d’eau, quand on a trop d’électricité on pompe l’eau pour la remonter dans une retenu).
De plus le coût de l’éolien, comme du solaire, est en baisse constante, on a des révolution techniques dans ces domaines tous les deux jours (tout le contraire du nucléaire dont les coût n’arrête pas d’augmenter surtout avec des centrales vieillissante.). Alors oui le coût de l’éolien comme du solaire est encore au dessus du cout du nucléaire, mais quand on regarde les courbes on s’aperçoit que l’inversion est pour bientôt (80% de baisse des cout sur les 10 dernière années pour le solaire comme pour l’éolien, et de nombreuses avancées technologies très prometteuse sont en cours).
Chère Madame Wapler, depuis le 01 janvier 2017, à la demande de l’UE, les nouvelles installations éoliennes doivent revendre leur production électrique sur le marché au plus offrant via un système d’appel d’offre CRE, le tarif de rachat (qui a baissé) ne concernant plus qu’une infime part du futur marché jusqu’à 2020.
Signe extrêmement positif montrant que la filière est mûre, structurée et prête à baisser le prix de vente pour atteindre sans doute les [65-70]€/ mwh.
Pour votre information, l’éolien n’a pour le moment aucun besoin de stockage dixit RTE le gestionnaire de réseau puisque l’électricité issue de cette énergie est immédiatement consommée sur le réseau en priorité des autres énergies fossiles ou nucléaire = priorité aux Enr !
Il faut se réjouir de cette alternative qui est une partie de la réponse au monopole historique du nucléaire
dont l’équation économique/ sécurité est inquiétante à plus d’un titre.
Espérant vous avoir apporter des informations à jour et utiles pour vos prochains articles sur le sujet.