Le G20 a étalé des divergences sur le sujet du changement climatique, ce qui permet d’éluder le vrai problème de la faillite des retraites et de la dette publique.
Il y avait un G20 ce week-end à Hambourg en Allemagne. Notre Président-Marcheur-Parleur s’y est fait voler la vedette par le couple Trump-Poutine. Voilà pour le côté frivole émaillé de scènes d’émeute et de pillage ressassées par les medias.
Le sujet du climat et les « pour » ou « contre » COP21 apportaient une heureuse diversion. Il vaut mieux gloser d’un grand problème supposé planétaire que de vulgaires petits soucis d’argent.
La plupart des 19 pays du G20 (le 20ème membre de ce club des riches est l’Union européenne) ne sont plus un groupe de pays véritablement prospères. Ils vivent simplement dans une illusion de prospérité grâce à des taux d’emprunt anormalement faibles. Les pays les plus puissants sont des pays surendettés et les populations constituent les véritables garants de cette dette.
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Les membres du G20 et leur niveau d’endettement :
Contrairement à ce que de naïfs illuminés prétendent, il ne s’agit pas d’un jeu à somme nulle. Il s’agit de « promesses de payer » qui ne seront pas tenues. Ce passif, au lieu de se résorber, gonfle de jour en jour sous l’effet de la manipulation à la baisse des taux d’intérêt.
Un prêt de 3 Mds$ de General Motors pour payer ses engagements de retraite
Prenons un exemple simple, les retraites. Côté Etats-Unis, General Motors, sauvée de la faillite en 2008, a annoncé vouloir lever un emprunt de 3 Mds$ pour payer les retraites de ses employés et satisfaire à ses engagements contractuels vis à vis de ceux-ci.
Vous me rétorquerez que voilà la punition bien méritée pour adhérer à un système de retraite par capitalisation, si injuste et si peu solidaire. Hélas, côté Europe et surtout français, la situation certes est différente mais pas meilleure pour autant. Les systèmes de retraite par répartition sont également en déroute.
Certains bipèdes individualistes ont compris que les belles promesses de l’Etat-providence risqueraient de rester lettres mortes. Ils n’hésitent pas à se constituer eux-mêmes un bas de laine pour leurs vieux jours plutôt que de compter sur la solidarité forcée de la génération suivante. Mais ils se retrouvent face à un dilemme : à taux zéro, il faut un capital colossal pour assurer ses vieux jours.
LA BNP Cardif retraite a envoyé fin juin à ses contractants un document modifiant unilatéralement les conditions auxquelles sont soumis les souscripteurs du contrat BNP Cardif retraites. Au milieu de cinq pages figure ceci :
En résumé, si les taux montent ou si les marchés chutent, Cardif ne vous rendra pas votre argent si vous le demandez. Evidemment, c’est pour mieux protéger tous ceux qui voudraient rester. Vous avez la fibre « solidaire » et « sociale », vous n’êtes pas un individualiste égoïste et vous comprenez bien le souci de Cardif.
Cette clause s’applique si, par exemple, le taux moyen des emprunts d’Etat français est de 2% en 2018 alors que votre contrat ne vous a rapporté que 1,9% en 2017. Au cas où vous auriez l’idée incongrue d’aller voir si l’herbe est plus verte ailleurs, ce ne sera donc pas possible.
Dans les faits, Cardif s’arroge le droit d’appliquer la Loi Sapin sans demander l’avis de personne…
Pour votre information, vous trouverez le taux moyen des emprunts d’Etat français – ou TME – sur le site de la Banque de France, dans la partie « statistiques ». Le TME était de 0,71% en juin 2017.
Et voici l’évolution du taux d’emprunt à 10 ans de la France depuis 2008 :
Pas de quoi s’affoler, il y a de la marge, pensez-vous peut-être, surtout que la BCE fait tout ce qu’il faut pour que les taux ne montent pas…
La marge n’est cependant pas si grande. Les élections allemandes à l’automne seront déterminantes. Les systèmes de retraite par capitalisation sont minés et la population est vieillissante.
Un jour il faudra bien choisir :
- Continuer la politique « extend and pretend » pour sauver les banques lestées de créances douteuses et les Etats débiteurs, renier le capitalisme, euthanasier financièrement les retraités et la génération précédente.
- Admettre que beaucoup de dettes du passé ne seront pas payées, que les promesses ne seront pas tenues, laisser faire faillite ce qui doit faire faillite, diminuer les interventions publiques dans l’économie, laisser les taux monter et repartir du bon pied. C’est ce que certains nomment « l’austérité » et qui consiste simplement à ne pas dépenser plus que ce qu’on a.
En attendant, l’élémentaire prudence consiste à vous méfier des contrats d’assurance-vie en euro et surtout des contrats de retraite reposant sur des obligations de l’Etat français.
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1 commentaire
La dette 96 % du Pib, ok c’est vrai, hormis que, une dette il n’est pas prévu de la rembourser en 1 an ! Vu que les crédits sont échelonnés la plupart du temps entre 10/20 ans, rien que sur 10 ans on est endetté qu’à 9,6 % du Pib, puisqu’on en rembourse qu’un 1/10 ème à chaque fois. S’il n’y aurait pas de crédit, il n’y aurait pas de monnaie en circulation, la bonne blague !