Vous en avez assez de la politique, de la politique économique, des taux zéro qui sont une insulte à votre épargne, des impôts que d’autres gaspillent allègrement, des promesses idiotes des candidats à la présidence ?
Je ne vous donne pas tort…
Comme vous l’explique ici Bill Bonner, la politique ne fait qu’organiser un transfert de richesse, elle est incapable d’en créer, d’organiser des échanges véritablement gagnant-gagnant.
Mais tout n’est pas hostile dans ce bas monde. Vous pouvez profiter de la plus grande révolution financière depuis l’invention de la monnaie. Cette révolution vous permet d’envisager des placements rémunérateurs et des plus-values exceptionnelles pour vos investissements.
Je sens que des questions vous brûlent, cher lecteur attentif. Quelle révolution vous a échappée ? Quelle est la différence entre « placement » et « investissement » ?
Commençons par la révolution, si vous le voulez bien.
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La révolution de la monnaie : la multiplication des échanges libres
La monnaie fut une révolution en économie car, enfin, des gens pouvaient contracter des échanges gagnant-gagnant sans vraiment se connaître, sans échange de titre de dette. Avant l’adoption de l’or et de l’argent, la monnaie n’existait que sous forme de dette. Les emprunts étaient consignés par des autorités (scribes, chefs, prêtres, souverains, seigneurs…). L’or et l’argent ont multiplié les échanges : plus besoin de confiance ou d’autorité.
La banque fut une autre révolution. Elle permit de financer des projets qui demandaient beaucoup d’argent et de répartir les risques. Les premiers banquiers furent de grands marchands et souvent des armateurs. Construire un bateau, rassembler un équipage acheter de la marchandise, la transporter puis enfin la vendre avec profit… Pour financer de tels projets, des marchands s’assemblaient et partageaient les risques (naufrage, piraterie). Pour que cette banque fonctionne, il fallait de la confiance et se connaître.
Souvenez-vous du Marchand de Venise : Antonio emprunte pour un ami, Bassiano. Le motif de Bassiano est frivole, il a besoin d’argent pour son mariage. Nous dirions aujourd’hui qu’il s’agit d’un crédit à la consommation. Son ami Antonio ne disposant pas des liquidités va trouver le prêteur Shylock. Ce dernier, qui a une revanche à prendre sur Antonio, lui demande en gage une livre de sa propre chair. Antonio est sûr de ses garanties, un de ses bateaux ne doit-il pas bientôt arriver, chargé de coûteuses épices… Il accepte. Shakespeare nous donne une bonne toile de fond de la finance d’une époque.
La banque sans confiance : la multiplication des échanges aveugles
La banque et la finance d’aujourd’hui ont perdu cette dimension humaine et de confiance. Prêteurs et emprunteurs ne se connaissent plus. Vous n’avez aucune idée de ce que votre épargne bancaire finance. L’irresponsabilité est cautionnée par les « instances de régulation » et les contribuables appelés à payer lorsqu’une affaire tourne mal.
La finance participative et le capitalisme gagnant-gagnant
La révolution actuelle est la finance participative : vous pouvez choisir à qui vous prêtez ou quels projets vous avez envie de financer. Le principe est très simple : des sites – désormais agréés par l’Autorité des Marchés Financiers – mettent en ligne des projets de prêts ou des demandes de financement émanant directement des entreprises. Vous choisissez de prêter ou de devenir actionnaire. Vous retrouvez le fonctionnement du tout début du capitalisme.
A ce stade, revenons sur la différence essentielle placement et investissement. Un placement vous permet de mettre de la trésorerie en attente et que cet argent soit rémunéré. La notion de placement recouvre un faible risque assorti à un rendement régulier. Aujourd’hui les entreprises qui sollicitent des prêts par le biais du financement participatif vous proposent 5% d’intérêts et plus. Pour mémoire, le Livret A qui finance le logement social ou la dette de la France rapporte 0,75%… En prêt participatif, si vous multipliez le nombre de projets d’entreprises vous diminuez considérablement vos risques.
Un investissement est beaucoup plus risqué et vous immobilisez votre argent pour beaucoup plus longtemps. Vous êtes dans le cas du marchand-armateur qui va mettre une partie de son argent dans la construction d’un nouveau galion qui partira pour le Brésil chercher du pernambouc. Si au bout de deux ans hasardeux, votre galion décharge son précieux bois-brésil, c’est la fortune et vous multipliez votre mise par 10, 20, 30… Mais si les pirates sont passés par là, ou une tempête ravageuse, que le galion n’arrive jamais ou à vide et démâté, il vous reste vos yeux pour pleurer. Là encore vous pouvez limiter vos risques en multipliant les projets.
La finance participative vous permet de retrouver l’esprit des échanges gagnant-gagnant et votre argent financera ce qu’il est désormais convenu d’appeler l’économie réelle. Nous avons décidé de vous proposer un nouveau service pour vous permettre de profiter de cette révolution et d’optimiser vos placements et vos investissements.
Surveillez bien votre boîte mail demain. J’espère que vous ferez partie des abonnés gratuits de ce tout nouveau service.
En attendant, demain, vous aurez une chronique allégée de ma part car je serai en transit pour le Congo, le pays du padouk (un bois rouge comme au Brésil), mais aussi du pétrole, du cuivre, du diamant et de l’or…
2 commentaires
L’association « Que Choisir » ne semble de votre avis sur les investissements participatifs, après une étude poussée comme il le font régulièrement, leurs conclusions sont très sévères, je cite : « secteur vérolé », « il est indispensable que les risques soient clairement identifiés », » ce secteur n’a pas d’avenir » à moins « d’assainir ses pratiques », en conclusion ils demandent aux pouvoirs publics de « recadrer » ce secteur. Pas très encourageant et très loin de votre analyse, compte tenu que l’association UFC QUE CHOISIR est indépendante, je serais plutôt enclin à les croire.
Bonjour,
Je développe mes activités en m’appuyant sur le financement direct depuis 2010.
Les banques ne veulent prêter à une société sous capitalisée (300k de fond propre pour 6 millions de CA), fortement endetté (200k de crédit bancaire) par contre elles accompagnent mon concurrent endetté à 50 millards pour 25 millards de CA.
Sans le financement participatif, je n’en serais pas là.
Quand ma banque, en oubliant de respecter la loi, m’a déclaré en incident Banque de France pour m’éviter d’aller signer avec la concurrence et pour m’inviter à les laisser entrer au capital, j’ai gardé mon indépendance en empruntant à 24%/an
Après 18 mois de rapport de force, ma banque a fini par me prêter à 8%/an.
Je ne peux que me réjouir de la révolution qu’entraîne Internet dans le partage de l’information et la réduction de la part de valeur ajoutée captée par les intermédiaires et comprend l’énergie déployée par les acteurs en place pour ne pas voir arriver de nouveaux entrants.
UFC QUE CHOISIR dans ses conclusions parle du système financier actuelle ou seulement du financement participatif ?
Je n’ai aucun problème d’envisager que le lobby bancaires savonne la planche avec de réel arguments (quelle est la résilience d’une plateforme de financement participatif en cas de crash financier ? Combien de plate-forme utilise les flux financiers pour financer leur développement ?).
Dans le même registre, on pourrait imaginer le lobby automobile vouloir rendre obligatoire le port du casque à vélo, ou le lobby des éleveurs en cage parler de risques sanitaires avec l’élevage en plein air.
Pour finir, n’oubliez pas que la chronique agora est un site peu fiable d’information et qu’il est préférable de faire confiance à son banquier pour souscrire à une assurance vie en euros.