A la faveur du Brexit, beaucoup de spéculations ont agité le marché monétaire. L’or a montré sa suprématie, qu’il soit exprimé en euro, en livre ou en dollar.
Le Royaume-Uni vient de donner une leçon de démocratie aux eurocrates et aux gouvernements européens.
Contrairement à ce que les médias français avancent, je trouve personnellement que le débat a été d’une grande tenue et que les arguments planaient bien au-dessus des considérations mesquines que les journalistes hexagonaux ont retenues.
Celles et ceux d’entre vous qui lisent la langue de Shakespeare pourront lire ou relire cet article d’Ambrose Evans-Pritchard paru le 13 juin dans TheTelegraph : » Brexit vote is about the supremacy of Parliament and nothing else « [ » Le vote sur le Brexit porte sur la suprématie du Parlement et rien d’autre « ].
Pour Ambrose Evans-Pritchard l’objectif de ce vote du 23 juin : » … se résume à un choix élémentaire : restaurer la pleine autonomie de cette nation, ou continuer à vivre sous un régime supranational supérieur, dirigé par un Conseil européen que nous ne choisissons pas au sens propre, et que les Britanniques ne peuvent jamais révoquer, même quand il persiste dans l’erreur. Pour certains d’entre nous — et nous ne nous inspirons pas de la campagne du Leave — ceci n’a rien à voir avec la contribution au budget de l’Union européenne. Indépendamment du montant, ceci est économiquement insignifiant compte tenu de l’accès sans restriction à un marché gigantesque. Nous devons décider si nous voulons être guidés par une Commission aux pouvoirs quasi exécutifs qui fonctionne plutôt selon le sacerdoce de la papauté du XIIIe siècle plutôt que selon celui d’une fonction publique moderne; et s’il faut se soumettre à une Cour de justice européenne (ECJ) qui revendique une large suprématie, sans aucun droit de faire appel. «
La monnaie unique affaiblie par la chimère fédérale
Bien évidemment, il y aura des conséquences mais ce peuple a traversé bien d’autres tempêtes et reste néanmoins fier et debout. D’ailleurs, qui sait si le prix à payer maintenant n’est pas insignifiant en regard de celui que paieront ceux qui restent dans cette construction qui pousse à dissoudre les pays souverains de l’UE dans une structure informe gouvernée par des technocrates obnubilés par la création d’un fantasme, les Etats-Unis d’Europe !
Charles de Gaulle disait de cette idée saugrenue : » Pour pouvoir aboutir à des solutions valables, il faut tenir compte de la réalité. La politique n’est rien d’autre que l’art des réalités. Or, la réalité, c’est qu’actuellement l’Europe se compose de nations. C’est à partir de ces nations qu’il faut organiser l’Europe et, s’il y a lieu, la défendre « .
Espérons que le vote des Britanniques fasse prendre une nouvelle direction et que soit abandonnée cette chimère fédérale qui conduit aujourd’hui droit à de nouvelles déceptions.
En attendant les courtiers en Bourse ont pratiqué leur art favori avec délectation. Personne ne sait quelle incidence cette décision britannique aura sur les économies. Ceci n’a pas empêché d’assister à des mouvements d’ampleur sur des marchés aussi éloignés du sujet que de la planète Mars. Les Japonais étant particulièrement concernés par le Brexit, le Nikkei perdait près de 8%. Dans les faits, les marchés actions étant particulièrement survalorisés, il suffit d’une bonne raison pour que la bulle se dégonfle. Imaginez un ivrogne au bord d’une falaise, une simple rafale le fera tomber. Le responsable à blâmer est-il celui qui est imbibé d’alcool ou la rafale que la providence a fait passer par là ?
L’événement a fait prendre conscience à certains investisseurs et institutions de la fragilité de la construction européenne et donc des menaces qui pèsent sur l’euro (je parle de la monnaie, pas du festival des millionnaires tapant dans un ballon !). Dès les premières rumeurs d’une victoire des partisans du Brexit la dette allemande à 10 ans devenait très recherchée son taux passant en un clin d’oeil de 0,10% à -0,17% pour se stabiliser en fin de journée autour de -0,033%. Désormais tous les taux allemands de 1 mois à 10 ans inclus sont en territoire négatif.
L’or ne rapporte rien mais les obligations d’État coûtent
Les investisseurs acceptent donc de perdre un peu pour préserver leur capital. Reproche fait couramment à l’investissement en or. Combien de fois n’a-t-on entendu : l’or ne rapporte rien, et coûte. Désormais les obligations sont logées à la même enseigne. Cet argument ne tenant plus, la ruée vers l’or a été encore une fois d’actualité dans ce drame monétaire en préparation. La livre sterling ayant perdu du terrain pour retrouver son niveau de 2009 vis-à-vis du dollar, les Britanniques qui avaient anticipé ce choc en échangeant leurs livres contre du métal jaune ont fait la démonstration encore une fois des qualités de ce métal dans une tornade monétaire.
Même constat pour l’or en euro : le résultat du Brexit a fait l’effet d’une catapulte et permis au prix de l’or de venir à bout, enfin, de la résistance située autour de 37 000 euros/kg soit 1 150 euros/oz.
L’autre bonne nouvelle pour l’or en euro, c’est que cette séance a permis de créer un nouveau plus haut, dépassant le sommet de janvier 2015 et confortant ainsi la tendance haussière en place depuis décembre 2013.
La prochaine étape, sans doute après une consolidation sur le support qui vient d’être franchi, sera d’aller se frotter à la résistance située autour de 40 000 euros/kg avant d’envisager de retrouver le plus haut historique hebdomadaire à 44 325 euros/kg (1 285 € l’once).
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