Récemment, pour attirer l’attention, il faut se déclarer libéral. Le libéralisme est devenu tendance.
Macron est libéral.
Juppé est libéral.
« La révolution culturelle qui dérange », sous-titrait magazine Le Point. Le Cercle des Echos publie un Manifeste libéral pour la jeunesse. Challenges analyse la « nouvelle vague libérale pro-Macron. […] Ils détestent l’Etat obèse, les normes, les impôts, et chérissent les entrepreneurs. Certains sont libertaires, d’autres conservateurs. Qui sont ces jeunes loups du libéralisme qui disputent le buzz au phénomène Macron ? »
Un vent étrange souffle sur notre France étatiste et centralisée, c’est indéniable. Toutefois, si les énarques Juppé et Macron sont libéraux, je suis moi-même carmélite…
Si vous êtes Français, ce message vous concerne
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Dans le domaine économique, le degré de libéralisme d’un pays peut assez bien se mesurer en comparant la taille du secteur privé et celle du secteur public. Tout sur le secteur privé, c’est l’anarchie, avec zéro Etat et aucune police ni justice. Le tout-Etat, c’est le communisme avec zéro secteur privé.
Avec 57% de l’économie appartenant au secteur public, force est de constater que la France est plutôt socialo-communiste |
A cette aune, avec 57% de l’économie appartenant au secteur public, force est de constater que la France est plutôt socialo-communiste que libérale. Ceux qui voient dans l’ultra-libéralisme ou néolibéralisme les origines de nos maux actuels ont probablement abusé de psychotropes ou autres substances hallucinogènes.
Nous continuons à tourner le dos au libéralisme car notre PIB national augmente très peu tandis que les dépenses de notre secteur public gonflent. Il serait intéressant que nos étatistes néo-socio-libéraux Macron et Juppé placent leurs propres curseurs et dosent leur « libéralisme ». Nous serions ainsi fixés.
Le véritable libéralisme
Le véritable libéralisme s’appuie sur le marché — au sens de la concurrence –, et sur des transactions nouées librement. La liberté de contracter est la seule garantie que l’échange soit juste et profitable aux deux parties. Car quel bipède serait assez fou pour accepter de commercer s’il est perdant ? En revanche, si l’acheteur est forcé d’acheter ou si le vendeur est contraint de vendre, ou encore si le prix est fixé par un tiers… où sont l’équité et la liberté ? L’échange n’est plus libre, il est faussé, il y a un gagnant et un perdant. Où sont le marché et la concurrence dans le pays champion du « capitalisme d’Etat » ?
La liberté est inconcevable sans propriété et sans responsabilité. La propriété implique la responsabilité |
Au-delà des échanges marchands, le libéralisme s’appuie sur le triptyque liberté-propriété-responsabilité. La liberté est inconcevable sans propriété et sans responsabilité. La propriété implique la responsabilité.
Nous arrivons au coeur de la tragédie.
Le métier d’un politicien est de se rendre important, indispensable. Pour y parvenir, il faut pousser les gens à se défausser de leurs responsabilités. C’est assez facile car l’irresponsabilité est toujours dans un premier temps confortable, reposante. Notre renoncement permet alors aux politiciens d’administrer en lieu et place de chacun pour le plus grand bonheur de tous. Ils nous protègent contre les méchants qui sont les autres, tous les autres…
« Pour améliorer la société, ils commencent par anéantir l’individu, sous prétexte que tous les maux en viennent comme si tous les biens n’en venaient pas aussi ».
Frédéric Bastiat
Les politiciens ont pris en main nos retraites. Résultat : en France, le système de retraite par répartition coule. Des fonctionnaires et des économistes ont pris en main la monnaie et les taux d’intérêt. Ils sont en train de torpiller le système de retraite par capitalisation.
Les réponses étatiques et collectivistes aux questions d’assurance sociale sont en train de faire naufrage.
Le technocrate Juppé ou le financier Macron cautionnent ces vols tout en s’autoproclamant libéraux.
Nous quittons la tragédie pour la farce.
Le premier — condamné à 14 mois de prison avec sursis et un an d’inéligibilité pour financement occulte de son parti — reste persuadé qu’il faut « sauvegarder le modèle social français » qui est pourtant la cause de notre appauvrissement continu.
Le second pense que « le libéralisme est une valeur de gauche ». Cette remarque prouve que Macron ne sait pas vraiment de quoi il parle. Le libéralisme — qui s’appuie sur l’humanisme — n’est en réalité ni de droite ni de gauche, ni progressiste ni conservateur.
L’Etat ne nous rendra jamais plus que ce qu’il nous prend. Ne croyez pas les boniments de ces menteurs.
8 commentaires
Bonjour,
Mon voisin n’a pas la même définition que moi du libéralisme. Il n’a pas non plus la même définition du libéralisme que sa femme… et j’ai personnellement une définition différente de ces deux-là.
Au bistrot du coin, tout le monde donne son avis, éclairé, sur le libéralisme, mais personne ne parle de la même chose… et les conflits naissent alors qu’on est peut-être finalement d’accord sur l’essentiel.
S’il vous plaît, définissez d’abord ce que vous entendez par libéralisme avant de diffuser une analyse à son sujet. Je pourrais enfin savoir si j’aime *votre* libéralisme… ou pas. ;o)
Cordialement,
Richard
Et les libéraux méritent ils vraiment autant de richesses ? Alors qu’ils ne font qu’exploiter les matières premières qui n’ont pas été produites par eux pour fabriquer leurs marchandises ! Les ressources n’appartiennent pas qu’à eux ! Alors qu’ils se cachent derrière la valeur travail, en faite ils ne font qu’exploiter la main d’œuvre et se servent de robots qu’ils n’ont même pas été inventés par eux-mêmes !
bga80: Il me semble que vous faites à la fois le procès des commerçants et des fabricants, d’un point de vue moral. Le commerçant ne produit rien, il sert d’intermédiaire. Sa valeur ajoutée réside dans le transport d’un produit abondant ici (et peu cher) pour le revendre ailleurs avec un bénéfice parfois conséquent. Quelle importance si tout le monde en tire profit ?
Le fabricant a le même profil. Il achète un produit, le transforme (avec ou sans robot) puis le revend avec un bénéfice. A nouveau, tout le monde en tire profit, sinon l’entreprise qu’elle soit commerciale ou industrielle disparaît !
N’est-il pas raisonnable que le risque pris par la personne entreprenante (temps et capital engagés …) soient rémunérés ?
Par contre, il serait immoral que le jeu de la libre concurrence soit faussé par des lois et donc par le Politique. C’est pourquoi il existe des lois anti-trusts. Malheureusement, le cas est très courant !
Malgré les lois , ou à cause des lois ?
Je ne suis pas loin de penser que la Politique est un commerce d’un type particulier qui consiste à fausser le jeu de la concurrence pour en tirer un maximum de profit.
Mme Wapler: Votre analyse, comme d’habitude me paraît pertinente. Avec 57 % d’Etat dans le PIB, la France paraît bien proche du communisme que du libéralisme.
Et la mise en cause des « Politiques » me semble hyper réaliste. J’irai plus loin. On pourrait considérer un (e) politique, comme une sorte de commerçant de VENT qui s’attribuerait des idées « moralement positives » pour les développer à grand renfort de pubs (ou propagandes) afin de la fourguer le plus cher possible à la masse des gogos-citoyens. Pire encore, une fois au pouvoir, ces personnes useraient sans limites de ce pouvoir pour fausser la concurrence, créant de véritables monopoles en interdisant de façon plus ou moins déguisée toute critique de leurs initiatives … et donc toute concurrence.
Oui mais bon ce que mémé Simone oublie de rappeler étant que les systèmes de retraites, qu’ils soient par répartition ou par capitalisation dépendent des générations suivantes….La démographie décident beaucoup de chose pour l’économie. Alors ça ne sert à rien de crier un système au profit d’un autre car dans le fond ils fonctionnent de la même manière, et avec une population vieillissante, ce sont les deux systèmes de retraite qui couleront.
Le « Manifeste Libéral pour la Jeunesse » publié sur le site des échos est un fake grossier probablement écrit par des gauchistes et qui a été débunké sur le forum liberaux.org
“le libéralisme est une valeur de gauche”
le liberalisme ayant été fondé +- par Jesus ce n’est pas faux
Les libéraux sont les premiers à se présenter à l’abreuvoir aux subventions pour leurs entreprises… Histoire de gagner de l’argent sans rien faire ni produire au même titre que les socialistes….