Ces derniers temps, j’ai, comment dire, vraiment peur.
Oh, pas le genre de crainte ordinaire, quotidienne, où l’on redoute constamment tant l’apparence d’allitérations infantiles-mais-inutiles que le futur effondrement foudroyant d’un effroyable fléau causé — une pause pour respirer — par la surproduction complètement insensée de cash et de crédit par (vous l’aviez deviné !) les banques centrales, pour se retrouver, comme nous pouvons le constater, avec les deux.
Au moins, durant ces jours dorés du passé, pouvait-on trouver un soupçon de réconfort béni dans la possession d’or, d’argent-métal et d’armes de poing, avec en plus le 18 préprogrammé dans le téléphone.
Sauf que nous avons là un nouveau ! recette améliorée ! enrichie en vitamines ! genre de terreur. Bien plus grande que d’ordinaire, dirons-nous, durant ces 35 dernières années à regarder, avec une horreur et une incrédulité grandissantes, les excès monétaires croissants de la maléfique Réserve fédérale, sachant que Jamais Encore De La Satanée Histoire (JEDLSH) de telles créations insensées de cash, de crédit et de la dette écrasante qui va avec n’ont — et c’est là le point important — terminé autrement que très très mal !
Très très mal, vous dis-je !!
C’est de toute évidence chose à causer des cauchemars et des doubles points d’exclamation. Du moins pour moi, généralement pleins de vampires suçant mon sang, de harpies hurlant et dévorant bruyamment mes jambes, d’enfants empruntant ma voiture pour la rendre éraflée et le réservoir vide, etc.
Cette escalade de tensions était, je suppose, causée par le fait que 37% des ménages américains ont plus de 15 000 $ de dette sur leurs cartes de crédit — ce qui signifie qu’en faisant un paiement minimum de 2% du solde en cours, pas moins de 300 $ par mois de revenu après impôts disparaît de leurs poches, tous les mois pendant des années et des années. Pouf !
Ils paient en plus pour la plupart un emprunt immobilier ou un loyer tous les mois, plus l’emprunt automobile et l’assurance, plus l’alimentation et l’électricité, plus la facture de téléphone, plus la connexion internet, plus, plus, plus, plus, plus, plus, plus.
Cette dernière utilisation répétitive-mais-idiote de « plus, plus, plus, plus » est de toute évidence un procédé littéraire rusé que nous écrivains utilisons pour que vous vous grattiez pensivement le menton en vous disant : « hmmmmm ! Soit c’est simplement un exemple supplémentaire du charabia inutilement répétitif du Mogambo, si indicateur d’une sorte de maladie mentale bizarre, comme l’ont toujours dit sa femme et ses enfants, ou peut-être — peut-être ! — est-il vraiment un grand génie comme il l’a toujours dit ! »
Peine et inflation
On en arrive maintenant au moment difficile : l’inflation des prix de tout ce plus, plus, plus, plus, plus. C’est là la triste situation de la majorité de personnes aux Etats-Unis vivant de revenus nominaux qui n’ont pas augmenté depuis des années et dont les revenus réels (tenant compte de l’inflation) ont fait pire encore, même lorsqu’on les calcule en utilisant les ridicules statistiques gouvernementales de l’inflation qui sont sérieusement sous-estimées pour des raisons politiques évidentes.
Cela signifie — et c’est prouvé par une observation directe des étiquettes de prix autour de moi, bon sang de bonsoir — que Les Choses Coûtent Plus Cher (LCCPC) et que l’inflation réelle, sous notre nez, du prix des choses plus, plus, plus, plus qu’on achète est bien plus élevée qu’on ne veut le faire croire !
Ainsi, un fait lamentable : personne ou presque ne reçoit plus de dollars en tant qu’augmentation des revenus, mais chaque dollar reçu perd du pouvoir d’achat, subi comme hausse des prix. Double peine ! Grosse peine ! Tout le temps de la peine !!
Et parce que vous êtes non seulement beau mais d’une charmante curiosité, je peux voir que vous vous demandez : « quelle est la signification des deux points d’exclamation terminant la dernière phrase, et à quoi bon toutes ces sottises ennuyeuses sur la baisse des revenus/hausse des prix ? »
Permettez-moi de répondre à votre intéressante question avec une autre — à savoir : « comment se fait-il que si peu de gens achètent de l’or et de l’argent, quand bien même Le Merveilleux Mogambo (LMM) les encourage si gracieusement, généreusement et gentiment à le faire en se moquant délibérément d’eux avec un mépris glacial et en insultant grossièrement leur intelligence lorsqu’ils ne le font pas ? »
Alors, pourquoi est-ce que personne n’achète d’or et d’argent comme moyen de protection et de profit face à la calamité économique en cours, causée par la maléfique Réserve fédérale créant de tels océans de dette depuis si longtemps ?
La réponse est : personne n’a d’argent à y consacrer ! Les prix ont augmenté jusqu’à tout consumer : plus, plus, plus, plus et tout ça !