▪ J’ai lu je ne sais combien d’articles sur comment, "avec le temps", l’offre mondiale de pétrole chutera et la demande continuera lentement d’augmenter… et les prix reviendront à une fourchette entre 50 $ et 60 $, voire 75 $.
Un pétrole à 75 $ ? Super ! Malheureusement, ce n’est pas demain la veille.
La plupart des articles que j’ai lus sont rédigés hors contexte. Il semble qu’aucun ne tienne compte de quelques faits simples — dont un en particulier…
D’abord, la production américaine de gaz de schiste ne ralentit pas comme tout le monde semblait le penser. Par conséquent, ceux qui prédisent une hausse lente et régulière à 75 $ ne la verront simplement pas.
Bientôt, il sera on ne peut plus clair que beaucoup de foreurs américains continueront à forer avec un pétrole à 50 $. On a souvent vu des prix bien inférieurs à 50 $ cette année. Et même si la production ralentit, il n’y a cependant pas de changement radical en vue !
Certes, beaucoup d’entreprises mal gérées seront amenées à disparaître. Mais en même temps, beaucoup d’entreprises bien gérées réduisent leurs coûts et baissent le prix nécessaire pour forer un baril de pétrole. Elles se concentrent sur les meilleures zones de forage et améliorent leurs rendements.
Même un pétrole entre 40 $ et 50 $ ne tuera pas le gaz de schiste américain |
Pourtant rares sont les zones qui gagnent de l’argent avec un pétrole inférieur à 30 $. Il y en a qui peuvent être rentables autour de 40-50 $. Pour résumer, même un pétrole entre 40 $ et 50 $ ne tuera pas le gaz de schiste américain.
Même dans le Dakota du Nord, de loin la région pétrolifère américaine la plus rentable, les foreurs peuvent encore faire des bénéfices à 50 $ le baril. Selon Reuters, "les 10 plus grands producteurs de pétrole de l’état peuvent maintenir la production existante avec un pétrole à 50 $ le baril ou en dessous".
▪ Un facteur qui change tout
Même si je ne pense pas que nous resterons pendant encore très longtemps à un pétrole entre 20 $ et 30 $, il est hors de question qu’il revienne à 75 $. La raison ?
Le marché des futures.
Les producteurs de pétrole peuvent en réalité vendre du pétrole qui sera produit en septembre… aujourd’hui ! |
Il ne faut pas oublier que le pétrole est une matière première fongible dont d’énormes volumes sont échangés chaque jour. Il est également échangé sur le marché des futures, le marché à terme. Par conséquent, les producteurs de pétrole peuvent en réalité vendre du pétrole qui sera produit en septembre… aujourd’hui !
Cette option est très intéressante pour eux — et cela en soi mettra un plafond sur les prix futurs du pétrole. Une fois que le prix du pétrole se mettra à monter, les entreprises bien gérées commenceront à vendre leur pétrole sur le marché à terme dès qu’elles pourront gagner de l’argent. Peut-être seulement à 35 $, 40 $ ou 50 $ ?
Comprenez-vous mon propos ? Lorsque le prix du pétrole atteindra ce niveau, nous commencerons à assister à une vague de ventes massives de pétrole futur de la part des producteurs américains — ce qui créera de fait un plafond pour les prix.
Nous assistons à une course au prix plancher. Si les grandes compagnies bien gérées peuvent gagner de l’argent à 40 $, elles n’attendront plus des contrats de futures à 50 $, elles vendront à 40 $. Ce qui amène à la question du commissaire-priseur : qui dit 35 $ ?
4 commentaires
Bravo! Mattinsley a découvert l’eau chaude. Pourtant il devrait savoir des choses encore plus simples, à savoir que le prix de l’eau sera inversement proportionnel à celui du pétrole plus vite que vous ne le pensez. Ensuite le deuxième paramètre sera que personne ne sortira la moindre goutte de pétrole si son prix de revient est inférieur au prix de vent. Il faut que vous cogitiez un peu avant de dire des conneries!
le pétrole de schiste doit couter entre 50 et 100 à extraire et la moyenne sans doute autour de 75/80 donc 2 fois plus cher à extraire que l’autre en moyenne. Bien sur il assure l’indépendance énergétique à l’Amérique mais il déplait aux écolos. Il y a de l’avenir pour toutes les productions mais le traditionnel gardera toujours l’avantage, beaucoup plus rentable et moins polluant. Quant aux prix futurs sans doute autour de 80 quand tout le monde ce sera calmé
Le petrole le gaz ,le charbon, toutes ces énergies sont « bas been »elles font parties d’un vieux monde capitaliste qui va s’autodétruire . Il y a un projet européen qui actuellement est bloqué par les lobby du fossile, qui consiste à construire des centrales solaires dans les pays du Maghreb pour pouvoir alimenter en électricité l’Europe entière. Tous les problèmes techniques notèrent celui du transport de l’énergie sont résolus. De plus nous avons en France des ingénieurs qui ont découvert le moyen de transporter l’énergie sous la forme d’hydrogène issue de l’électrolyse de l’eau sous la forme d’hydrater de magnésium. De plus des panneaux solaires mis au point par des ingénieurs du CNRS partis les plus performants au monde
La politique volontariste du Maroc a permise la construction d’un premier champs solaire qui va permettre de combler 50% des besoins du pays en électricité.
Notre gouvernement qui pourtant avait promis de faire une transition énergétique à ete incapable de soutenir m’entreprise Mcphy Energy qui a trouvé ses principaux marchés à Berlin et des petits essais dans quelques villes de France à dose hoehopathique.
Pourtant il y a un énorme gisement d’emplois dans toute la France, la possibilité dans les campagnes de créer des stations à hydrogène en utilisant les toits des maisons , usine, hangar, parking ( des solutions existent) pour implanter des panneaux solaires. On peut aussi évoquer les hydrolîennes,construites par une société francaise dans le respect de la protection de la faune.
On pourra parler également des piles à combustible pour équiper les automobiles et qui brûlant de l’hydrogène rejette de l’eau.
Bref pour mieux respirer pour rentrer dans le 21 Émeutes siecle, on peut s’y mettre tous ensemble
Nota: même l’Arabie Saoudite a un projet pour implanter sur son territoire pour 100 milliard de dollars des panneaux solaires
Bonjour Plessis,
Vous ne nous dites pas combien coute ces énergies alternatives.
Mais bon, c’est vrai qu’on baigne dans l’opulence en France avec nos 8 millions de précaires et de régime sociaux déficitaires. Le prix est donc secondaire.