▪ Notre vieil ami Mark Hulbert est d’avis qu’un marché baissier est en train de se développer. Citant les travaux de Hayes Martin, d’ExtremeMarkets, il écrit que trois indicateurs ne manquent jamais d’avertir d’une baisse :
"En fait, aucun marché baissier ne s’est produit sans que ces trois signes n’apparaissent en même temps. Une fois que c’est le cas, il faut environ un mois jusqu’à ce que le début du déclin soit visible, selon Martin.
Les deux premiers de ces trois indicateurs boursiers — une surabondance d’investisseurs haussiers et une surévaluation des actions — sont présents depuis plusieurs mois. En décembre, par exemple, le pourcentage de conseillers se décrivant comme haussiers est passé au-delà des 60%, un niveau que le service d’investissement Investors Intelligence considère comme étant ‘en territoire dangereux’. [Le mois dernier], ce chiffre était à 56%.
Egalement, depuis la fin de l’année dernière, le PER de l’indice Russell 2000 — qui concerne les peties valeurs US –, hors bénéfices négatifs, est passé à son plus haut niveau depuis que l’indice a été créé en 1984 — plus élevé encore qu’à son sommet d’octobre 2007 ou qu’en mars 2000, au plus haut de la bulle internet.
Le troisième indice baissier du trio de Martin a émergé récemment — c’est pour cette raison qu’à la fin juillet, il a conseillé à ses clients de vendre les actions. C’est à ce moment-là que la fraction de valeurs participant au marché haussier, qui avaient déjà commencé à glisser, ont enregistré un déclin marqué".
▪ Hausse ? Baisse ? A quoi s’attendre maintenant ?
Nous n’en sommes pas certain… et nous ne sommes pas inquiet non plus. Fidèle au vieux dicton — acheter au plus bas, vendre au plus haut –, nous sommes sorti de ce marché il y a très (trop) longtemps.
Et suivant notre nouveau dicton — oubliez le meilleur, vendez simplement le pire — nous avons pour objectif d’éviter certaines des pires séances des marchés actions et obligataires… dont nous pensons qu’elles sont encore à venir.
Pourquoi pensons-nous que c’est le cas ?
Un investisseur peut surmonter beaucoup d’échecs. Mais trop de succès le ruinera à coup sûr |
Eh bien, un investisseur peut surmonter beaucoup d’échecs. Mais trop de succès le ruinera à coup sûr. Trop d’argent (ou de crédit) fait grimper les prix, réduit les rendements, force les investisseurs à se positionner sur des placements subprime, augmente la dette et condamne les marchés au désastre.
Allan Sproul, à la tête de la Fed de New York, a clarifié ce processus en 1946 (merci au Grant’s Interest Rate Observer d’avoir attiré notre attention sur cela) :
"A mesure que les titres obligataires, tant publics que privés, voient le prix augmenter sous la pression de la masse monétaire abondante, les fonds s’écoulent en quantité croissante dans des titres de moindre qualité, mais aussi dans les valeurs boursières, les matières premières, l’immobilier et d’autres marchés".
Ensuite, Henry Hazlitt a continué : "les taux d’intérêt ne peuvent être maintenus aux niveaux actuels qu’en diluant continuellement l’offre de vrais capitaux au moyen d’une injection constante de nouvel argent et de crédit bancaire"…
A mesure que les taux ultra-bas continuent, des seuils sont franchis. En 1946, la compagnie ferroviaire Union Pacific a pu emprunter à 2,51% — un plus bas record. Mais l’Union Pacific était une entreprise solide. Aujourd’hui, la bulle de prêt financée à crédit trouve des emprunteurs qui n’ont ni rails ni trains.
Le Rwanda a récemment emprunté 400 millions de dollars — l’équivalent de 5% de son PIB — à moins de 7% d’intérêt. A coup sûr, c’est là aussi un seuil.