▪ Les marchés ont semblé reprendre légèrement leurs esprits hier. La saison des résultats ne se passe pas aussi bien qu’espéré, et les intervenants ne semblent pas disposés à fermer les yeux sur des chiffres "moins pires que prévu" et autres "bonnes mauvaises nouvelles".
"Avec les valorisations actuelles, extrêmement élevées", nous dit le journal Les Echos, "les investisseurs exigent des résultats spectaculaires avant de se risquer à passer à l’achat ».
Il est devenu très rare de voir les marchés adopter une attitude aussi rationnelle… et manquer ainsi une chance de faire grimper les cours. C’est pourtant bien ce qui s’est passé hier — mais de là à y voir le début d’une tendance durable… il y a un (très grand) pas que je ne franchirai pas !
Le CAC 40, en tout cas, n’a quasiment pas bougé : il a grimpé d’à peine 0,02%, terminant la séance à 4 323,87 points — pendant que Londres baissait de 0,10%… et que Francfort prenait de son côté 0,12%.
Côté américain, la reprise au lendemain du Martin Luther King Day ne s’est pas faite dans l’harmonie, là encore suite à des annonces de résultat plutôt mitigées.
Le Dow Jones a reculé de 0,27%, clôturant à 16 414,44 points. Le Nasdaq et le S&P 500 en revanche ont terminé en hausse. L’indice technologique a grimpé de 0,67% pour finir à 4 225,76, tandis que le S&P achevait la séance à 1 843,80 points — soit +0,28%.
▪ Quelques statistiques notables…
Sur ce plan aussi, la journée a été morne. La seule surprise nous est venue de Chine, qui met en place son propre programme d’assouplissement quantitatif : la banque centrale chinoise a injecté 255 milliards de yuans dans les marchés interbancaires — le montant le plus élevé en près d’un an. Couplé à une croissance plus ou moins stagnante, ce sont des signes que tout n’est pas rose dans l’Empire du Milieu en ce moment…
Autre chiffre valant la peine d’être signalé, le FMI a relevé ses prévisions pour l’économie mondiale : 3,7% pour 2014, au lieu de 3,6% lors de la précédente estimation… Attention toutefois à la déflation, sermonne Christine Lagarde. Cet "ogre" pourrait mettre des bâtons dans les roues de ces jolies statistiques — sans parler du chômage, des déficits, d’une consommation en berne et ainsi de suite, mais chut ! Le FMI dort, ne le réveillons pas avec de si vilains croquemitaines…