▪ Eh bien alors… se pourrait-il que les investisseurs se soient un peu emballés ? Se pourrait-il que les marchés n’aillent pas en ligne droite jusqu’à la lune ?
Se pourrait-il…
— Silence horrifié —
… Se pourrait-il que les résultats des entreprises ne soient PAS à la hauteur des cours ?
Ce serait insensé ! Fou ! Incompréhensible !!
Et pourtant…
C’est bien ce qu’il semble. Certes il y a eu des prises de bénéfices hier suite aux hausse de ces derniers jours, mais… selon Les Echos, "à ce stade, seulement 6% des sociétés du S&P ont publié leurs résultats et elles n’ont été que 48% à dépasser le consensus, à comparer à une moyenne de 63%".
Best Buy, Goldman Sachs, Intel… Un peu partout, les mauvaises nouvelles se multiplient. Et les marchés ont chuté sur la séance d’hier.
A Wall Street, le S&P 500 a perdu 0,13%, retombant à 1 845,89 points. Le Dow Jones de son côté reculait de 0,39%, à 16 417,01, tandis que le Nasdaq terminait de justesse dans le vert avec +0,09% et 4 218,69 points. En France, le CAC 40 a lui aussi reculé, perdant 0,30% et finissant la séance à 4 319,27 points.
Quelques statistiques ont été publiées hier également aux Etats-Unis. Elles confortent l’image d’une reprise en cours… mais un danger se dessine derrière les bons chiffres.
Pour commencer, l’indice "Philly" Fed a grimpé de trois points, à 9,4 en janvier — ce qui signale une hausse de l’activité manufacturière dans le Delaware, le New Jersey et la Pennsylvanie. Parallèlement, les nouvelles demandes d’allocations chômage ont atteint 326 000 lors de la semaine du 10 janvier, soit 2 000 de moins que prévu… et un plus bas depuis fin novembre.
En revanche, légère déception du côté immobilier : l’indice NAHB (confiance des promoteurs et constructeurs) a chuté d’un point le mois dernier, pour redescendre à 56.