Le DAX est, depuis quelques années, plus volatil que ses homologues européens. En effet, il a tendance à amplifier les mouvements — à la hausse comme à la baisse.
Ces dernières semaines, son comportement a évolué et est devenu très intéressant techniquement. Un phénomène nouveau est apparu, la volatilité du DAX s’est réduite et il a fait preuve d’une force exceptionnelle par rapport aux autres indices européens.
En effet, depuis ces dernières semaines, il n’est pas rare de le voir en hausse de 1% alors que le CAC 40 est à 0 et que Madrid ou Milan sont en baisse. En revanche, du fait de sa faible volatilité, il fait légèrement moins bien que ses homologues européens lors des séances de rebond important — comme le 10 mai par exemple.
Mais au final, depuis le début de l’année, sa performance est bien meilleure que n’importe quel autre indice européen. Par ailleurs, comme nous allons le voir, sa configuration graphique est très solide.
▪ L’Allemagne, bonne élève de l’Europe
Avec la crise de la dette souveraine des pays d’Europe du Sud, l’Allemagne a changé de statut vis-à-vis des investisseurs internationaux, et le DAX est ainsi devenu une valeur refuge en Europe. En effet, les investisseurs s’allègent sur les places d’Europe du Sud — y compris la France à un degré légèrement moins important que l’Espagne ou l’Italie, mais tout de même très significatif –, et se replacent sur les valeurs allemandes au moindre signe de nervosité. C’est donc un phénomène d’allocation d’actifs des gérants internationaux.
Gageons que l’Allemagne fait également tout pour rassurer les investisseurs, avec par exemple, sa volonté — formulée il y a peu — d’interdire les ventes à découvert "nues" sur les valeurs financières. Mais surtout ne l’oublions pas, l’Allemagne est la première économie exportatrice de la Zone euro, et elle bénéfice fortement de l’actuelle faiblesse de l’euro.
Ce n’est donc peut-être pas un hasard si l’Allemagne, pourtant leader de la Zone euro, a multiplié les déclarations les plus dures concernant la Grèce ou l’euro, et a mis beaucoup de temps à agir en faveur de la monnaie unique, permettant ainsi aux valeurs d’outre-Rhin de faire mieux que les autres.
Les effets n’ont d’ailleurs pas tardé à se faire sentir. Une statistique macro-économique majeure est passée inaperçue lundi dernier. Les commandes industrielles ont augmenté de 2,8% an avril, après 5,1% en mars, alors que le consensus tablait sur environ 0,2%.
C’est une donnée qui fait souvent office de précurseur, donc de bon augure pour l’Allemagne, mais aussi pour la Zone euro… En effet, considérant que l’Allemagne est la locomotive de l’Union européenne, on peut se demander si la bonne santé de son économie ne devrait pas prochainement rejaillir sur ses principaux partenaires au premier rang desquels figure la France…
▪ Le Dax est plus fort que jamais
Voyons maintenant quels sont les niveaux importants à surveiller sur l’indice allemand, avec ce graphique ci-dessous en données hebdomadaires.
<img width="460" height="233" border="0" alt="Graphique du DAX en donn