▪ L’indice économique avancé du Conference Board a baissé de 0,1% en avril, ce qui n’est pas si mauvais, surtout après le gain de 1,3% qu’il a fait en mars, sans parler de l’augmentation de 0,4% en février.
Etant donné qu’il s’agit de l’indice économique avancé et qu’il est censé prédire l’avenir sur six à neuf mois, ce n’est pas une très bonne nouvelle, malgré le fait que l’indice coïncidant (qui évalue les conditions économiques actuelles) a augmenté d’un misérable 0,3% en avril, suivant une augmentation négligeable de 0,1% en mars et une augmentation de 0,1% en février, des augmentations quasi nulles. L’indice retardé du Conference Board est celui qui m’intéresse, puisque c’est là que l’inflation et les dettes se cachent, et qu’il a augmenté de 0,1% en avril, après une augmentation de 0,1% en mars, et une augmentation de 0,2% en février, ce qui correspond à un schéma d’augmentation continu, d’après ce que je peux en dire en voyant les trois chiffres, et sans trop réfléchir.
Bill Bonner, à la Chronique Agora, n’a apparemment pas été très impressionné par ma façon paresseuse d’étudier les chiffres, et a demandé : "est-ce que le marché baissier/la Grande Correction sont terminés — comme nous l’avions annoncé ? Ou bien n’est-ce là que du ‘bruit’ — sans signification particulière ?"
Bien évidemment, comme j’essaie toujours d’impressionner M. Bonner, je me suis levé et j’ai dit : "oui ! Vous avez tout à fait raison, M. Bonner, peu importe comment se comporte le marché ! S’il chute, l’inflation rend les pertes encore pires, et si le marché grimpe, alors l’inflation et les impôts vont annuler tous les bénéfices nominaux illusoires ! Tout ça correspond à ce que j’ai toujours dit, vous voyez, sur la façon dont la Réserve fédérale crée beaucoup trop d’argent, depuis beaucoup trop longtemps, pour que le gouvernement fédéral puisse dépenser ce trop-plein d’argent, en empruntant et en dépensant jusqu’à la faillite, et ça nous prédit un avenir plein de gens très en colère, dont moi, et pas seulement à cause de cette folie monétaire de la Réserve fédérale, mais aussi parce qu’une partie de cet argent sert à payer ces gens du gouvernement pour qu’ils m’espionnent et m’envoient tous ces rayons bizarres dans la tête avec leurs pistolets lasers, pour me faire taire, je suppose, et m’empêcher d’informer les gens de la folie de la Réserve fédérale qui applique des politiques monétaires opposées à la Constitution et au fait que seul l’or devrait être de l’argent réel ! Ils viennent me chercher, et ils viennent vous chercher aussi, M. Bonner !"
Je l’ai regardé. Il m’a regardé. Le silence était, comme on dit, assourdissant, même si au loin j’entendais les loups hurler et les sorcières crier, comme on peut s’y attendre quand le dollar s’effondre et que le système économique mondial se métamorphose. Alors j’ai dit : "j’entends les sorcières et les loups, ce sont sûrement des loups-garous ! Ecoutez !"
▪ Il est tout à fait clair pour moi que le gouvernement est mauvais et fou, c’est d’ailleurs ce qui explique pourquoi ils laissent la Réserve fédérale créer plus et plus encore de monnaie fiduciaire, pour gonfler l’offre en devise ; ce qui va faire monter l’inflation des prix, ce qui est exactement ce qu’on doit craindre en économie ; plutôt que d’insister sur le fait que la monnaie ne devrait être faite que d’argent-métal et d’or, comme le dit la Constitution, et que ça signifie qu’on devrait aller à Washington, tous les virer de leurs bureaux et m’installer moi, Le Merveilleux Mogambo (LMM), sur le trône pour régner comme un dieu vivant dont les désirs sont des ordres.
M. Bonner n’en est apparemment pas si sûr, et il a donc préféré me dire, avec sagesse : "nous ne savons pas. Mais nous avons bien l’intention d’être investi en liquidités et en or quand nous le découvrirons".
Je ne pouvais bien évidemment pas m’opposer à ça, puisque j’ai moi-même dit plusieurs fois : "achetez de l’or quand votre gouvernement se comporte de manière irresponsable en autorisant la Réserve fédérale, ce suppôt de Satan, à imprimer tellement de devises qu’une inflation des prix à la consommation est inévitable !"
Et, comme l’atteste le paragraphe précédent, je l’ai refait ! Youpi ! Investir c’est vraiment facile !