▪ Nous n’avons pas beaucoup de temps pour écrire ce matin… nous devons nous dépêcher…
Les derniers jours ont été riches en nouvelles.
Le Congrès US a approuvé une loi permettant au gouvernement de prendre en charge le secteur de la santé… soit environ 17% du PIB US. Voyons voir. Les autorités n’ont pas d’argent, n’est-ce pas ? Les déficits sont plus profonds que jamais, et le gouvernement va devoir emprunter 2 400 milliards de dollars cette année rien que pour rester en fonctionnement.
On a aussi appris que la Sécurité sociale américaine est en déficit pour la première fois de son histoire… avec sept ans d’avance sur les prévisions.
Les autorités US ont déjà repris le contrôle du secteur des financements immobiliers l’an dernier. Quasiment tous les prêts hypothécaires contractés l’an dernier étaient garantis par le gouvernement américain.
Elles ont aussi repris le secteur automobile. Elles devraient réussir à faire pour les voitures ce qu’elles ont fait pour le trafic ferroviaire commercial : transformer Détroit en Amtrak… c’est-à-dire en ville-fantôme, si ce n’est pas déjà le cas.
Il y a aussi eu le renflouage de la Grèce. Non seulement ça… mais il y a aussi eu une vente aux enchères plutôt faiblarde de dette fédérale américaine. Il y a quelques années, n’importe laquelle de ces nouvelles aurait mis les marchés boursiers au tapis.
Mais les investisseurs n’ont pas semblé savoir quoi faire de ces éléments. Les autorités ont pris le contrôle d’une autre grande partie de l’économique. Que fallait-il en penser ? Sont-ce de bonnes nouvelles ou de mauvaises nouvelles ? Les marchés semblent incapables de se faire une opinion.
▪ Les investisseurs aurifères semblent mieux savoir où ils vont. Ils continuent de faire grimper le prix du métal jaune. Même les banques centrales sont acheteuses, comme le disait vendredi MoneyNews :
"Les banques centrales du monde entier ont ajouté 425,4 tonnes métriques d’or à leurs réserves l’an dernier, la plus grande augmentation depuis 1964 selon le World Gold Council. Cela représente un gain de 1,4%, mettant leurs détentions à 30 116,9 tonnes au total. Cette augmentation était la première depuis 1988. Les banques centrales d’Inde, de Russie et de Chine faisaient partie de celles qui ont augmenté leurs réserves aurifères depuis l’an dernier alors que le métal précieux grimpait de 24%, atteignant le record de 1 26 l’once en décembre. Les banques centrales possèdent désormais 18% de tout l’or jamais extrait. ‘Il y a clairement eu une renaissance de l’or dans l’esprit des banquiers centraux’, a déclaré à Bloomberg Nick Moore, analyste de la Royal Bank of Scotland. ‘Et les banques centrales ne sont pas les seules à prendre de l’or, on voit une évolution générale dans le secteur de l’investissement pour l’or physique’. ‘Ils sont nombreux à changer les louanges de l’or, qui devient la deuxième devise de réserve au monde, supplantant l’euro et rivalisant avec le dollar’, écrivait le gestionnaire de fonds Dennis Gartman dans sa Gartman Letter, qu’a pu se procurer Bloomberg. ‘Cette tendance continuera dans les mois, voire les années, à venir’."