▪ Existe-t-il dans le monde un banquier central qui ne soit pas un incompétent doublé d’un simplet dont la principale mission est de faciliter la vie des zombies ?
La réponse, selon le Wall Street Journal, est OUI !
Quel est le secret ? Eh bien, si vous avez grandi dans un pays soviétique, ça aide. Vous auriez alors une idée plus claire de ce que la planification centrale peut faire pour une économie. C’est pour cette raison que M. Leszek Balcerowicz a une bonne longueur d’avance sur les Bernanke, King, Draghi et autres. M. Balcerowicz est né en Pologne il y a 65 ans. Il a un doctorat en économie, mais ne sort pas du MIT. Et il a pu voir — même en tant que membre du parti communiste — comment la planification centrale fonctionne vraiment.
Ensuite, lorsque la Pologne a abandonné le communisme, Balcerowicz a mené l’équipe de transition et mis en place un plan qui a rapidement mis le pays sur la route du capitalisme.
Lorsque la crise financière a ébranlé la planète en 2008, Balcerowicz a de nouveau pris les choses en main. Dans les années 90, il avait fait passer une loi imposant un plafond à la dette. De sorte que quand la crise a frappé, la Pologne ne s’est pas retrouvée affaiblie par son endettement, contrairement à de nombreux autres pays européens. En partie grâce à cela, la Pologne a évité la récession et fait partie des économies les plus vigoureuses d’Europe depuis.
▪ Des « territoires inexplorés »…
Qu’est-ce que M. Balcerowicz pense de ses pairs à la Banque de Ben Bernanke ? Tout ce que nous en savons, c’est ce qu’il a dit au Wall Street Journal :
Ils sont dans « des territoires inexplorés », remarque-t-il. Et « tandis que les bénéfices des politiques [monétaires] non-conventionnelles sont de courte durée, les coûts augmentent avec le temps. Plus on pratique ce genre de politiques, plus il est difficile d’en sortir »…
Bien entendu, ni la Fed ni la plupart des économistes ne sont inquiets. Ils regardent les taux d’intérêt bas. Les Etats-Unis n’ont pas de problème de financement, expliquent-ils. Alors pourquoi tant s’inquiéter ?
Balcerowicz le sait. « Ils peuvent entretenir de profonds déficits aux taux bas actuels… [ils] peuvent juste refinancer leurs prêts… obtenir beaucoup de crédit bon marché pour financer de mauvaises politiques… dangereuses pour le monde et peut-être dangereuses pour les Etats-Unis ».
Il n’a pas parlé des zombies. Nous allons donc nous en charger. Ce que la Fed finance, ce sont les zombies. Des banques zombie. Des secteurs zombie. Des entreprises zombie. Des investissements zombie. Un gouvernement zombie avec des employés zombie… et des millions de zombies. Des petits zombies. Des grands zombies. Des gros. Des maigres. Des malins. Des sots. Et tous sont décidés à vivre aux dépens de quelqu’un d’autre.
Plus la Fed les nourrit, plus il y a de zombies… et plus il sera difficile de retourner à une économie productive.
Comment est-ce que ça finira ?
Mal. Demandez à Balcerowicz.
1 commentaire
votre commentaire est fort à propos concernant le plafonnement de la dette, mais pour y parvenir il faut aussi un système politique qui permette d’imposer aux responsables politiques et à l’administration le corset nécessaire! vous citez à dessein la Pologne, vous pourriez parler de la Suisse qui doit être, avec la Pologne
un des seuls pays au monde à connaître le » frein à l’endettement » pour les dépenses de la « confédération
helvétique » et dans plusieurs cantons d’ailleurs. Il est question maintenant de l’introduire pour le système de l’AVS (assurance vieillesse et survivants) . Les sans le sous ni mailles qui nous entourent feraient bien d’y penser plutôt que de se recommander, inciter, voire télécommander des voleurs et de s’accrocher à des méthodes de ferrailleurs