▪ La baisse, la baisse, la baisse… Jour après jour… Les actions baissent. Les rendements baissent.
Mais que voyons-nous là ? L’or a grimpé de près de 40 $ en une séance la semaine dernière.
Notre pavillon d’alerte au krach est à nouveau hissé. Les marchés se sont pris une bonne claque. Mais probablement qu’après tant de journées dans le rouge, ils vont rebondir. Prudence, toutefois…
Nous avons un pressentiment.
Facebook est la plus grande affaire du marché boursier… peut-être depuis toujours. C’est une entreprise qui n’existait même pas il y a 10 ans. Nous savons tout des débuts de l’entreprise ; nous avons vu le film. Deux fois. Notre fille y a un rôle. C’est la serveuse, dans la scène où Zuckerberg rencontre Sean Parker.
Ce n’est pas un mauvais film. Mais du point de vue de l’investissement, Facebook est probablement l’un des pires choix que l’on puisse faire. Il y a de fortes chances que l’entreprise ait disparu d’ici 10 ans. 100 milliards de dollars de capitalisation boursière disparaîtront. Pouf ! Ce n’est qu’un site Internet, après tout. Nous avons vu une page Facebook, une fois… sans comprendre pourquoi quiconque irait y perdre son temps.
Le problème, avec les nouvelles technologies, c’est qu’il suffit de quelques années pour qu’elles deviennent de vieilles technologies.
▪ Facebook annonce-t-il un grand marché baissier ?
Voici notre pressentiment : l’introduction en Bourse de Facebook pourrait marquer un sommet majeur… et le début d’un marché baissier majeur sur les marchés.
Cela arrive à chaque fois. Il se passe quelque chose d’énorme… et puis c’est fini. Nous vous donnerions des exemples, si nous en trouvions de tête. Mais ce n’est pas le cas. Vous allez devoir nous croire sur parole.
Nous n’avons pas vraiment de preuve ou de logique pour appuyer tout ça. Ce n’est qu’un pressentiment.
Mais notre intuition nous dit que lorsque les investisseurs se rendront compte de ce qu’est vraiment une opération comme celle de Facebook, ils seront dégoûtés par les marchés et par l’industrie financière. Non seulement l’entreprise se révélera ne valoir qu’une fraction du prix d’introduction… mais les investisseurs auront également une idée plus claire de la manière dont fonctionne vraiment l’industrie financière.
▪ Industrie financière, mode d’emploi
Quant à cette introduction en Bourse… l’idée était de générer beaucoup d’excitation… une frénésie… de manière à ce que les gens aient hâte d’avoir les actions. Avec tous ces utilisateurs Facebook qui « likent » Facebook… et pensent pouvoir juger d’un bon investissement quand ils en voient un… il était facile de créer une frénésie d’achat. Par ailleurs, tout le monde sait que les actions sont volontairement valorisées moins cher. Ce qui fait grimper le cours d’un seul coup juste après l’introduction.
Bien entendu, la distribution est sévèrement contrôlée. Il faut être un initié pour obtenir ces premières actions. Disons que vous les recevez pour 40 $… et que vous vous attendez à les voir passer à 50 $ durant le « pic » post-introduction. Si tout se passe comme prévu, vous gagnez 10 $ par action. C’est beaucoup d’argent. De l’argent facile. Les initiés veulent donc tous participer.
Comment devenir « initié » ? Il faut être ami avec Morgan Stanley (ou toute autre maison de courtage). C’est-à-dire l’aider à gagner de l’argent. Comment ? Si vous êtes un fonds de pension ou un hedge fund, par exemple, vous faites beaucoup de transactions. Morgan Stanley gagne de l’argent grâce à ce brassage de titres. Vous aussi. Les clients ne gagnent pas d’argent quand les actions tournent. Ils paient pour chaque transaction. Mais qui se soucie d’eux ?
Tout le monde est convaincu qu’acheter… vendre… et échanger des actifs rapporte de l’argent. Tant que cette illusion dure, l’industrie financière est contente. Les clients aussi… plus ou moins. Ils participent à la Grande illusion — tous essaient de gagner de l’argent sans vraiment rien faire.