** Que faisiez-vous hier, cher lecteur ? Avez-vous profité du soleil de la fin d’été (s’il y en avait là où vous vous trouvez) ? Etiez-vous en train de faire des courses pour la rentrée ? Ou peut-être de préparer une réunion professionnelle ?
Quoi que vous ayez fait, c’était sans doute plus utile — et plus profitable — que ce dont nous ont gratifiés les marchés. La journée a été d’une platitude absolue, en dépit de statistiques qui avaient de quoi rassurer n’importe quel investisseur (à part quelques contrariens isolés…) quant à la solidité de la reprise.
Imaginez : une hausse de 9,6% pour les logements neufs aux Etats-Unis, la plus forte depuis février 2005… tandis que le stock de maisons invendues baissait de 9 000 unités, passant à 271 000 — un niveau qu’on n’avait plus vu depuis mars 1993. En même temps, des maisons à 500 000 $ qui se vendent 250 000 $ (comme nous l’explique Bill ci-dessous)… pas étonnant qu’elles partent comme des petits pains. Entre temps, la moitié de leur valeur s’est quand même évaporée… mais c’est sans doute un détail. Comme les déficits, "ça ne compte pas".
Il a tout de même fallu tenir compte aussi des commandes de biens durables aux Etats-Unis — +4,9% en juillet avec les transports… mais +0,8% seulement hors transports. Après une hausse de 2,5% en juin, il y avait de quoi refroidir sérieusement l’atmosphère.
** Tout ces éléments, en tout cas, ont contribué à une journée plus que prudente sur les places américaines. Le Dow Jones n’a grappillé qu’un minuscule 0,04%, à 9 554 points, tandis que le Nasdaq et le S&P 500 faisaient littéralement du surplace, à 2 024 points et 1 028 points respectivement.
Sur le Vieux Continent, la séance a été légèrement plus productive — peut-être grâce à la hausse de l’indice allemand IFO du climat des affaires : le CAC 40 a grimpé de 0,33%, à 3 668,34 points. A Londres, le FTSE s’est adjugé 0,53%, tandis qu’à Francfort, le DAX emportait la palme avec +0,63%.
** La journée d’hier a été tout aussi lente sur les autres marchés : le pétrole est en quasi-stagnation, avec un baril de WTI New York à 71,43 $. Le dollar n’a guère fait mieux, à 1,4256 pour un euro (il était hier à 1,4325).
Seul l’or a fait preuve d’un peu de vigueur… dans le mauvais sens : il a perdu 9 $ entre le premier et le second fixing londonien, pour terminer à 940,50 $.
Tout ça me fait un peu penser au calme avant la tempête…
Françoise Garteiser,
Paris