Par Jean Chabru (*)
Deux ans après le démarrage de l’une des plus graves crises financières que nous ayons connues, les marchés financiers mondiaux ont retrouvé une dynamique très positive durant cet été à la faveur de résultats de sociétés américaines qui se sont révélés meilleurs que prévus.
74% d’entre elles ont battu les estimations du consensus, ce qui a eu pour effet de rasséréner les investisseurs sur la capacité de résistance des entreprises. Par ailleurs, l’économie américaine a continué de ralentir au deuxième trimestre mais moins que prévu : le PIB a baissé de 1% contre -1,5% attendu par les économistes. La performance des indices mondiaux depuis mai a connu sa plus forte croissance depuis les années 70 contredisant le célèbre adage Sell in May.
Alan Greenspan, l’ancien patron de la Fed, a même estimé que l’économie américaine pourrait retrouver une croissance de 2,5% dès le troisième trimestre alors que les sociétés ont atteint les limites physiques de leur politique de déstockage. Il s’agirait d’un retour de balancier assez violent qui ne ferait que confirmer la réalité nouvelle de l’économie mondiale qui connaît des déséquilibres croissants entraînant des réajustements brutaux. Avec le concours des apprentis sorciers de la finance mondiale…
Toutefois, il faut également se méfier d’un mouvement de restockage nécessaire après la purge mais qui ne signifie pas forcément la fin de la crise en tant que telle. Donc il faut rester vigilant et à ce titre la publication des chiffres du troisième trimestre par les entreprises seront à suivre attentivement.
Notre portefeuille est au beau fixe
Si mon pronostic d’un été meurtrier ne s’est pas révélé juste, cela n’a pas empêché notre portefeuille de profiter pleinement de l’allant des marchés et le choix d’investir dans des sociétés liées aux infrastructures s’est également montré pertinent avec un gain de 11% en un mois sur Faiveley — ce qui a largement surperformé le CAC Mid &Small 190 comme l’ensemble de notre portefeuille depuis le début de l’année d’ailleurs.
Comme vous le savez, l’économie est avant tout une affaire de confiance. Si les agents économiques que nous sommes tous commencent à percevoir des signes d’amélioration de la conjoncture, nous serons plus enclins à consommer et investir : autant de facteurs qui permettent d’alimenter le rebond de la croissance. Les dépenses de construction aux Etats-Unis ont d’ailleurs augmenté en juin alors que les économistes s’attendaient à une baisse, selon les chiffres publiés par le département du Commerce, mais cette progression est due au seul secteur public, signe que le plan de relance commence à porter ses fruits. Il suffirait que l’économie américaine continue de montrer des signes tangibles d’amélioration pour que le rebond actuel se trouve encore solidifié. Toujours cette bonne vieille histoire de la bouteille à moitié vide ou à moitié pleine…
Même Docteur Doom croit à la fin de la crise
Même le très sombre économiste américain Roubini — celui qui avait prédit le désastre des subprime — a estimé qu’on pouvait désormais voir une lumière autour du tunnel. C’est vous dire à quel point l’évolution de l’économie mondiale est difficile à anticiper…
Si les choses suivent la même tendance en août, je compte revenir progressivement sur des sociétés potentiellement plus risquées mais qui pourraient profiter également pleinement de la poursuite du rebond des indices. J’ai quelques très bonnes idées en tête sur le sujet que je vous ferai partager à la rentrée en espérant connaître un second semestre de très bonne facture.
[NDLR : Et pour ne pas manquer ces nouvelles recommandations pleines de potentiel, il suffit d’agir aujourd’hui…]
Meilleures salutations,
Jean Chabru
Pour la Chronique Agora
(*) Jean Chabru est le rédacteur en chef de Small Caps Profits, un service de recommandation ultra-efficace se concentrant sur les petites valeurs. Spécialisé dans le segment des small caps, Jean Chabru et son équipe de spécialistes mettent à votre disposition l’une des plus grandes bases de données françaises sur les petites valeurs. Le but ? Vous positionner sur des petites valeurs explosives avant le reste des investisseurs… et attendre que le marché s’en aperçoive et fasse monter les cours !