** Pauvres habitants de Mountain House, en Californie.
* La ville est complètement sous les eaux, rapporte l’International Herald Tribune. Neuf maisons sur dix valent moins que leur hypothèque. On ne dénombre pas moins de 1 856 propriétés hypothéquées dans la ville de Mountain House. Seules 209 d’entre-elles ont encore une valeur supérieure à leur hypothèque.
* Comme la roue tourne ! C’est donc ça la "société de propriétaires" promue par l’administration Bush ? Les gens possèdent encore moins qu’avant !
* Il y aurait aux Etats-Unis près de huit millions de maisons dont la valeur est inférieure à leur hypothèque.
* Bien évidemment, les gens possèdent également beaucoup moins d’actions qu’ils n’en possédaient il y a quelques mois. Dans le monde entier, les actions ont perdu près de 28 000 milliards de dollars de valeur.
* Pauvres… riches… classes moyennes — tout le monde a été touché. Le propriétaire lambda a déjà été mis à la rue. Il paraît qu’une résidence de vacances dans le Montana, construite pour les ultra-riches, a fait faillite.
* "Où cet argent a-t-il bien pu passer ?", demandait le gouverneur du Montana, Brian Schweitzer, à propos de la résidence luxueuse de Tim et Edna Blixseth, dans les montagnes Gallatin.
* Il aurait tout aussi bien pu parler de n’importe quoi d’autre — la bourse russe, le marché du pétrole, l’industrie minière, Wall Street… où que vous regardiez… dans les campings ou sur Park Avenue… pouf ! — l’argent a disparu.
* Le prix du pétrole annonce également de mauvaises nouvelles. Il est tombé sous la barre des 60 $ avant-hier…
* … et maintenant, sur le marché de l’art, "les prix plongent eux aussi", rapporte le Daily Telegraph. Une vente aux enchères d’oeuvres d’art moderne et impressionnistes à New York était censée rapporter 800 millions de dollars. Elle a rapporté à peine plus de la moitié de cette somme — seulement 470 millions de dollars vendredi soir. Certains lots n’ont même pas été vendus. Seulement 60% des oeuvres ont trouvé acquéreur… à près de 30% de moins de leur valeur estimée.
** Regardons comment ces pertes passent du statut de problèmes financiers à celui de problèmes économiques.
* "L’effet domino", voici comment The Independent décrivait ce phénomène.
* Sur la première page, on peut voir la photo d’un kiosquier qui vend des magazines, des journaux, des chewing-gums, etc.
* "Frappé par la baisse des ventes, il a décidé de ne pas faire réparer sa vitrine. Des milliers d’autres personnes ont fait de même. Chemix, l’entreprise de chimie de Stockport qui fournit les entreprises de construction, a fait faillite – 60 personnes ont perdu leur emploi. Ce sont ces petites décisions qui sont derrière le licenciement de 5 000 personnes hier. Et c’est la raison pour laquelle les experts prédisent 2 000 000 de chômeurs d’ici Noël (en Angleterre)".
* Aux Etats-Unis, le chiffre atteint les 10 millions.
* Le problème économique américain est si grave que les gens ne peuvent même plus se payer une tasse de café. Starbucks annonce une baisse de 97% de ses bénéfices. Il ne reste plus grand-chose.
* Et avant-hier, les actions General Motors ont de nouveau chuté pour atteindre les 2,79 $. La dernière fois qu’on pouvait acheter des parts du fabricant d’automobiles à ce prix-là, c’était en 1937. A l’époque, il s’agissait d’un bon investissement. L’industrie automobile américaine était en plein essor. Aujourd’hui, Détroit est en pleine descente. Vous pouvez maintenant acheter des propriétés en ville pour une bouchée de pain. Les hangars vides sont presque gratuits. Mais qui en veut ?
* Les investisseurs craignent que General Motors se retrouve à court de liquidités dans les prochaines semaines et que l’entreprise soit obligée de déposer le bilan. Nancy Delosi a annoncé qu’un comité d’élus du Congrès américain pourrait être appelé en urgence pour fournir des liquidités à Détroit.
* Evidemment, c’est de cette façon que les autorités font affaire — en essayant constamment de soutenir les échecs… de bloquer le progrès… de retarder le processus de correction. En résumé, elles tentent d’empêcher le changement.
** Pendant ce temps, le Dow Jones a encore perdu 176 points. La baisse continue.
* A ces prix-là, beaucoup de professionnels de l’investissement sont prêts à revenir. "Les actions sont une bonne affaire", disent-ils. "Vous en avez plus pour votre argent qu’en plusieurs années", précisent-ils. "Mon argent et mes lèvres disent la même chose", ajoute Warren Buffett, alors : "achetez des actions".
* Regardez Starbucks par exemple. C’était une entreprise en pleine croissance et dont les actions se vendaient à 50 fois les bénéfices. Vous pouvez maintenant les acheter à 12 fois les bénéfices. Mais puisque lesdits bénéfices chutent… le prix de l’action pourrait baisser plus encore.
* Les haussiers n’ont pas forcément tort. Mais nous avons annoncé notre "Transaction de la Décennie" en 2000 — vendez les actions, achetez de l’or. La décennie n’est pas terminée, nous allons donc nous y tenir. Au début de la décennie vous pouviez avoir quarante onces d’or contre une unité des actions du Dow Jones. Aujourd’hui, vous pouvez à peine en avoir douze. Si vous aviez effectué la transaction et que vous vous y étiez tenu, vous auriez obtenu un gain de 200%.
* Qui plus est, nous pensons que le Dow Jones va tomber sous la barre des 5 000 avant que tout ça ne soit terminé. Les rendements sur dividendes ont augmenté de presque 4%. Quand le rendement sur dividendes atteindra les 6%… et que vous pourrez échanger une once d’or contre la totalité du Dow Jones… appelez-nous.