Par Jean Chabru (*)
En cette période de crise et d’extrême volatilité, je me garderai donc bien de toute prévision sur l’évolution que pourraient connaître à court terme les indices boursiers. Mais j’ai détecté de bonnes opportunités.
Une période de records… à la hausse comme à la baisse
En ce moment, nous connaissons une série de records. Prenons, par exemple, la volatilité. En moyenne, elle est de 20% ; le 27 octobre dernier, nous avons atteint un record avec une volatilité de 80,1%. Néanmoins, si l’on considère qu’à terme les choses finiront par se stabiliser… si l’on considère que ce n’est pas encore la fin du monde… il est clair que nous approchons d’un point bas en termes de valorisation sur le segment des petites et moyennes valeurs.
J’observe sur un grand nombre de titres une valorisation proche − voire inférieure ! − aux fonds propres. En soit, cela traduit la vision très pessimiste des investisseurs. Vu le nombre de profit warnings au troisième trimestre, cela ne paraît pas aberrant. La crise s’annonce dure et durable. Mais en termes d’opportunités, je me demande du coup si les mauvaises nouvelles ne sont pas déjà dans les cours.
Pouvons-nous aller plus bas ?
Pour les sociétés dont la trésorerie nette représente la moitié de leur capitalisation boursière actuelle, je peux affirmer sans trop me tromper que le potentiel de baisse de ces titres est désormais limité. D’autant que les forts replis que nous connaissons sur les grands indices mondiaux sont essentiellement dus à des opérations de "deleverage" des hedges funds : ils cèdent leurs actifs à tout prix pour récupérer du cash et répondre aux appels de marge des banques. Ils procèdent également à des rachats : selon les chiffres disponibles, les fonds américains ont retiré la majorité de leur cash pour profiter de l’euro fort. En 2007, les fonds investis par les fonds US ont atteint 110 Mds $.
Les valeurs moyennes ont surperformé le CAC 40 depuis huit ans
Si l’on regarde un peu plus loin que ces 12 ou 18 mois qui s’annoncent difficiles et si l’on se penche sur le comportement des valeurs moyennes durant le cycle 2000-2007, je pense très clairement qu’il faut continuer à investir − de manière toujours raisonnée − dans cette classe d’actifs.
Tout d’abord parce que les indices des valeurs moyennes baissent moins et rebondissent plus rapidement que le CAC 40. Entre ses plus hauts atteints en 2000 et ses plus hauts de 2007, le CAC 40 a perdu 11,2% alors que le CAC Mid&Small 190 (CMS 190) a progressé de 68,7%.
Même constat entre le plus haut atteint par le CAC 40 en 2000 et son plus bas atteint 2003 : sa baisse a atteint 65,4% contre un repli de 53,6% pour le CMS 190. Cela démontre que la stratégie du "fly to liquidity" (arbitrage vers les valeurs les plus liquides) fonctionne mais seulement au début : les grandes valeurs baissent moins mais elle n’est pas efficiente au-delà de 6 mois. Entre le plus bas atteint par les indices en 2003 et les plus hauts de 2007, le CAC a progressé de près de 160% contre plus de 260% pour le CMS 190.
Le stock picking : la stratégie gagnante
Toutes les valeurs moyennes n’ont pas performé de manière homogène sur la période. D’où la nécessité d’appliquer la seule stratégie qui fonctionne pour ce segment : le stock picking. En ces temps de crise, j’analyse la performance passée de la valeur et les décisions prises par le management durant les bas de cycle. Quand une valeur est sortie renforcée de la crise précédente, je pense qu’elle a de fortes probabilités d’afficher une résilience similaire.
Même si la crise qui s’annonce sera probablement d’une tout autre ampleur… rappelez-vous que 40% des valeurs qui composent l’Eurolist A proviennent d’Eurolist B : la crise n’a pas entravé leur développement !
Ce sont ces valeurs qu’il faut recommencer à mettre en portefeuille
Le découplage entre marchés financiers et économie réelle est aujourd’hui avéré : la remontée des marchés financiers se fait généralement avant au rebond de l’économie. Les marchés financiers anticipent le futur et l’intègrent dans leurs cours. Il ne faut donc pas se fier aux signaux économiques pour l’instant et attendre que l’économie aille mieux pour investir.
La vague de profit warnings que nous avons eu pour le troisième trimestre est, dans ces conditions, normales. Mais gardez en tête que les points bas des marchés, même s’ils sont difficiles à situer, sont les périodes où il faut se positionner. Vous bénéficierez ainsi du futur rebond, mais en plus de très belles opportunités. C’est ce que nous allons faire dès aujourd’hui. [Ndlr : certaines petites valeurs ont touché des points bas : c’est le moment de les ACHETER ! N’attendez pas que le reste du marché en profite à votre place. Pour savoir quelles valeurs vous devez acheter, continuez votre lecture.]
(*) Jean Chabru est le rédacteur en chef de Small Caps Profits,un service de recommandation ultra-efficace se concentrant sur les petites valeurs. Spécialisé dans le segment des small caps, Jean Chabru et son équipe de spécialistes mettent à votre disposition l’une des plus grandes bases de données françaises sur les petites valeurs. Le but ? Vous positionner sur des petites valeurs explosives avant le reste des investisseurs… et attendre que le marché s’en aperçoive et fasse monter les cours !