** Pas de rebond Obama avant-hier.
* Les marchés mondiaux se remettaient de la raclée du mois d’octobre. L’indice Morgan Stanley, qui mesure les performances des principaux marchés de la planète, est remonté de 20% par rapport à son niveau du mois dernier. Mais avant-hier, les actions ont repris une raclée.
*…avec une grosse chute pour le Dow Jones …qui a perdu 486 points.
* Et les mauvaises nouvelles continuent de tomber.
* Les ventes de General Motors ont baissé de 45% en octobre – malgré la chute du prix de l’essence, qui est redescendu à 3 $ le gallon.
* Mastercard affirme que les consommateurs dépensent de moins en moins.
* "Les ventes de produits de luxe se sont effondrées", ajoute le Wall Street Journal.
* Les saisies sont devenues de plus en plus fréquentes à Miami, New York et Seattle.
* Et 157 000 personnes ont été licenciées le mois dernier – le plus gros chiffre de ces 6 dernières années.
* En Angleterre, le Financial Times rapporte que :
* "…ce qui était frappant dans les évènements de ces derniers jours, c’est la rapidité avec laquelle les entreprises ont fermé."
* "Le plancher vient juste de s’écrouler", dixit un expert en recrutement cité par le journal.
* Même le Pape fait des économies. Bloomberg nous annonce que :
* "Pour la première fois en presque un demi-siècle, le personnel de l’administration du Vatican va devoir pointer en arrivant au travail, dans le cadre d’un contrôle des employés, signe qui démontre que la crise s’est étendue jusqu’au plus petit état du monde."
* "Le contrôle de la ponctualité avait pris fin en 1960, sous le règne du pape Jean XXIII. A partir du 1er janvier, la pratique va reprendre. Tous les employés du Saint-Siège vont recevoir des badges magnétiques avec lesquels ils devront pointer à leur arrivée au travail et lors de leur départ afin que l’on puisse s’assurer qu’ils travaillent bien toute la journée, a expliqué le porte-parole du Vatican, qui n’a pas souhaité que son nom soit mentionné.
* "Nous ne pouvons pas nous permettre de garder des employés qui ne font pas leur travail", a expliqué l’évêque Renato Boccardo, secrétaire du gouvernement de l’Etat du Vatican, rapporte le journal La Stampa. "Il y a énormément de travail et la situation financière actuelle ne nous permet pas d’embaucher du personnel supplémentaire."
* Que se passe-t-il ?
* Pour faire court :
* L’économie est en pleine cure de désintoxication.
* Prenons un instant pour nous souvenir de Marc Aurèle. Obama n’a pas encore appelé notre "hotline souveraine" pour nous demander conseil. Mais quand il le fera, nous lui recommanderons de lire les méditations de Marc Aurèle.
* Obama a fait serment de changer les choses. Cette partie là sera facile ; les choses changent vite. Le problème, c’est qu’elles ne changent pas comme il le voudrait.
* Quand Marc Aurèle était empereur, Rome traversait également de grands changements. Il y avait des périodes de famines, de guerres et d’épidémies. Plus inquiétant encore, les Barbares étaient aux portes de la ville ; Marc Aurèle a passé le plus clair de sa carrière à essayer de les repousser.
* Mais vous ne pouvez pas vaincre sur tous les fronts. Les pertes sont inévitables. Et les pertes ne sont pas nécessairement une mauvaise chose :
* "Les pertes ne sont rien d’autre que des changements et le changement est conforme à la Nature", a-t-il écrit.
* Si vous vous demandez quel est le rapport avec une économie en cure de désintoxication… et bien, nous aussi… attendez… ça y est, ça nous revient…
* Ces dernières semaines, nous avons exposé notre point de vue sur les évènements. Nous avons expliqué que les corrections ne sont pas seulement inévitables… elles sont essentielles et utiles. Comme la mort, personne n’aime ça… mais comme la mort, elles effacent les vieilles erreurs… et font de la place pour une nouvelle vie et de nouvelles erreurs.
* "Le changement est conforme à la Nature", comme le disait Marc Aurèle.
* (Essayer d’empêcher le changement est, d’un autre côté, le cauchemar de la Nature… presque un affront à Dieu lui-même. Mais gardons ce thème pour un autre jour…)
* Par exemple, quand les gens empruntent autant d’argent, il arrive un jour où les choses changent et ils doivent le rembourser.
* Et quand la fête bat son plein pendant trop longtemps, inévitablement les choses changent et il y en a toujours un qui termine en cure de désintoxication. Maintenant, après la fête de la plus folle de l’histoire de l’être humain, le plus gros de l’économie mondiale est parti en cure de désintoxication… et ne devrait pas en sortir avant un bon moment.