** Pour l’instant, à Wall Street, la nouvelle année n’a rien à voir avec l’ancienne. Après les deux premiers jours de Bourse de 2009, le S&P avait déjà gagné près de 3%. Par comparaison, les deux premiers jours de Bourse de 2008 avaient vu une PERTE de près de 4%. Et nous savons tous ce qui s’est passé ensuite… le S&P 500 a continué de perdre, jour après jour et mois après mois, jusqu’à avoir chuté de 37% à la fin de l’année.
– Une série de crises, d’attaques de panique, de faillites et de quasi-faillites a chassé les investisseurs loin des actions et de tous les autres actifs qui n’étaient pas des bons du Trésor US. Tandis que les investisseurs se précipitaient vers la sécurité des bons du Trésor notés AAA, le rendement s’est écroulé au plus bas depuis 50 ans. A ce stade, la fuite vers la sécurité était telle que les T-Bonds à trois mois ne rapportaient plus le moindre rendement. Mais 2009 n’est pas 2008. Les prix obligataires ont dégringolé, et ont poussé le rendement des T-Bonds à 30 ans de 2,55% en début de semaine dernière à 3% en fin de semaine. Entre temps, les investisseurs se sont de nouveau tournés vers la Bourse.
** Les débuts optimistes de 2009 ne garantissent pas que le pire de la crise du crédit soit passé, ou qu’un nouveau marché haussier des actions ait commencé. Mais ces débuts optimistes ont au moins engendré un cessez-le-feu qui permet aux investisseurs de faire un tri dans leurs portefeuilles et de s’occuper des blessés.
– Certains des "blessés" sont condamnés, et doivent être abattus sur le champ. D’autres vont se remettre, avec le temps. D’autres encore sont parfaitement en forme, ils sont seulement couverts de suie et de cendres à cause de l’atroce campagne de 2008. Ils souffrent sans aucun doute d’un petit stress post-traumatique, mais ils iront mieux dès que la fumée se sera dissipée.
– Cette dernière catégorie d’actions mérite notre attention. Ce sont les actions qui ont l’air légèrement endommagées, mais qui sont en réalité en aussi bonne santé qu’un buveur de jus de fruit. Et ce sont les actions que les investisseurs à long terme devraient acheter lorsque la vente panique s’insinue dans les marchés financiers. Cette philosophie contrarienne classique a engendré un certain nombre de grandes fortunes, dont celle de John Maynard Keynes, le célèbre économiste britannique.
– Bien que Keynes ait publiquement reconnu que "les marchés peuvent rester irrationnels plus longtemps que vous ne pouvez rester solvable", il ne se plaignait pas de cette tendance. Il s’est contenté de l’inclure dans sa philosophie d’investissement. Keynes a investi de façon très sélective et très patiente. "Mon objectif est d’acheter des titres là où je suis satisfait en termes de capitaux et de potentiel de revenu final", a dit Keynes, "et là où le prix du marché semble bas au vu de ces données".
[NDLR : Une stratégie saine, sélective et patience — c’est exactement ce qu’il faut dans les circonstances actuelles… et c’est exactement ce qu’applique Frédéric Laurent à ses investissements dans le cadre de Vos Finances – La Lettre du Patrimoine : n’attendez pas pour profiter de ses conseils !]