La guerre contre le cash est un thème récurrent dans nos Chroniques — non parce que nous manquons d’imagination pour écrire sur un autre sujet mais plutôt parce que le roulement des tambours de cette guerre semble s’amplifier… et se rapprocher. Il n’y a pas un jour sans qu’un responsable politique, un think tank reconnu ou un universitaire sérieux ne clame les mérites d’une société sans cash.
Ces mouches du coche sont toutes d’accord pour affirmer que le cash est mauvais parce que les trafiquants de drogue et les fraudeurs l’utilisent |
Ces mouches du coche sont toutes d’accord pour affirmer que le cash est mauvais parce que les trafiquants de drogue et les fraudeurs l’utilisent. Toutes sont également d’accord pour dire qu’interdire l’argent liquide serait une bonne chose parce que le gouvernement pourrait alors exercer un meilleur contrôle sur la masse monétaire.
La stupidité de ce raisonnement me rappelle cet ancien terme légal, res ipsa loquitur, « la chose parle d’elle-même ».
Dans l’histoire de l’humanité, a-t-on jamais vu un gouvernement agir en conscience pour préserver et protéger la richesse individuelle mieux qu’un individu pourrait protéger sa propre richesse ?
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L’intérêt personnel est un instinct puissant et plein de ressources. En fait, l’intérêt personnel est si plein de ressources qu’il imaginerait certainement divers moyens illégaux pour faire échouer une mutation partielle ou totale en faveur d’un commerce sans cash.
Les victimes seraient vous et moi — ceux qui commettent rarement un crime plus grave que celui de traverser la rue hors des passages piétons |
La société sans cash : un risque à plusieurs niveaux
Autrement dit, les victimes d’une société sans espèces ne seraient pas les trafiquants de drogue ni les fraudeurs fiscaux. Les victimes seraient vous et moi — ceux qui commettent rarement un crime plus grave que celui de traverser la rue hors des passages piétons.
Nous serions obligés de détenir toute notre richesse intangible en monnaie purement numérique. Pire, cette monnaie numérique ne pourrait résider que dans des comptes et enregistrements numériques de ce qui deviendrait une banque totalement numérique. En d’autres termes, 100% de notre richesse intangible serait susceptible d’être l’objet de cyberattaques 24h/24, 7j/7. Et ce n’est là sans doute pas le plus grand risque qu’une société sans cash imposerait aux éventuels épargnants.
Le plus grand risque serait que les autorités monétaires abusent de leur pouvoir sur la masse monétaire. Un euro piégé à l’intérieur du système bancaire national est un euro que le gouvernement pourrait choisir de taxer, de confisquer ou de maltraiter de mille manières… pour le bien collectif, naturellement.
La guerre contre le cash est une guerre contre l’indépendance financière des individus. Ce serait donc une bonne idée de préparer vos défenses maintenant, avant que la loi exige que toutes les richesses personnelles prêtent allégeance au cash numérique.
[NDLR : N’attendez pas qu’il soit trop tard pour votre épargne — prenez les devants et faites entendre votre voix : cela ne prendra que deux minutes de votre temps… mais les répercussions pourraient être profondes. Cliquez ici.]