Les places européennes, censées bénéficier avec retard d’un hypothétique rebond économique aux Etats-Unis, battent les indices américains à plate couture depuis la mi-juillet. Et ce alors que les dépenses des ménages se contractent : la masse du crédit à la consommation chute de pratiquement 20% en un an et de 10% cette année. Où se situe donc le moteur de la miraculeuse reprise dont la presse économique se fait l’écho
Zone euro
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Rien n’est plus riche d’enseignement qu’une réponse à une question qu’on n’a pas posée ou qu’une initiative prise dans l’urgence alors qu’elle n’a pas été sollicitée. Le remboursement anticipé des sommes empruntées au TARP par les banques américaines appartient à cette seconde catégorie. La banque Goldman Sachs devrait être la prochaine à faire un chèque, suivie de près par Morgan Stanley et American Express. Ce sera ensuite au tour de JP Morgan Chase — et ce sera du lourd… puisque 25 milliards de dollars avaient été puisés dans le TARP
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Seule donnée économique dévoilée ce lundi, la balance commerciale de la Zone euro pour le mois de mars est ressortie en excédent de 0,4 milliard d’euros avec le reste du monde, comparé à -2,3 milliards d’euros un an plus tôt. Le solde du mois de février 2009 était de -1 milliard d’euros (contre -2 milliards d’euros en première estimation) : avouez qu’il n’y avait pas matière à enfoncer frénétiquement la touche "achat"… à moins de pressentir que Wall Street allait sortir le grand jeu dès l’ouverture
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Encore une journée qui ressemble fortement à un coup d’épée dans l’eau pour les marchés hier. Les chiffres du jour n’étaient pourtant pas si mauvais du côté de la Zone euro : on apprenait en effet que le moral des industriels français allait mieux ce mois-ci… tandis que l’indice PMI préliminaire d’activité dans le secteur privé de l’Eurozone était lui aussi en voie d’amélioration
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Avec la crise économique et les différentes annonces de plans de relance — dans lesquels seront dépensés des milliards d’euros et de dollars que les pays n’ont pas — la guerre a tendance à se déplacer sur le terrain des notations et des monnaies des pays. Ces montagnes de dettes qui vont s’accumuler risquent de les fragiliser à un autre niveau, autrement plus important
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Le taux de chômage aux Etats-Unis devrait quant à lui augmenter de 8,5% à 8,8%, contre une estimation de 7,1% à 7,6%. Mais cela n’affecte pas le dollar, qui grimpait encore de 0,5% à 1,2560/euro (1,2515 au plus haut). Le billet vert profite de la désagrégation des devises des pays émergents partenaires de la Zone euro, sans oublier les avertissements de Bruxelles pour cause de déficits excessifs
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Cette mi-février est marquée par la multiplication des signaux de ralentissement économique en Europe mais aussi par la publication de chiffres moins mauvais que prévu aux Etats-Unis. Wall Street n’en a pas profité la semaine dernière : les investisseur demeurent dubitatifs sur l’efficacité des mesures de relance et jugent la mise au point du TARP 2 — présenté au Congrès mercredi par Timothy Geithner — très laborieuse et pleine de zones d’ombre
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Epargne
Quand les banques ne prêtent plus, les entreprises ont besoin de vous (1)
par fredericlaurent 18 décembre 2008Monsieur le Marché attendait impatiemment une baisse majeure des taux d’intérêt, seule donnée économique permettant d’espérer sortir de la crise. Ce fut chose faite : le 4 décembre, la BCE a baissé de 75 points de base son taux directeur, le portant ainsi à 2,50%, le plus bas taux depuis mars 2006. Vous avez compris pourquoi : le but est de favoriser la circulation de l’argent
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La France a revu à la baisse sa prévision d’inflation en 2009, à +1,5% contre +2% prévu dans le budget. Elle tient compte de la baisse des prix des matières premières ainsi que d’une baisse de la parité euro/dollar : elle table désormais sur un euro à 1,33 $ l’an prochain contre 1,45 auparavant. Qui est le plus lucide des deux ? La ministre des Finances ou le FMI
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Tandis que les rumeurs de récession croissent et se multiplient, il en va de même pour les statistiques mi-figue mi-raisin : l’Insee a ainsi annoncé vendredi un "repli surprise" de la consommation des ménages français (pourquoi "surprise" ? Les prix grimpent, le carburant flambe et le moral est en baisse : faut-il s’étonner, dans ces conditions, que les ménages ne se ruent pas dans les magasins pour y acheter folies, futilités et falbalas ?)
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Dans le brouhaha qui régnait lorsque l’or a passé la barre des 1 000 $/once, un autre seuil a été franchi, dans ce marché haussier de neuf ans — et il est passé parfaitement inaperçu. Comme la clinquante barre des 1 000 $, ce niveau offre un joli chiffre rond que les medias pourront mettre en avant. Il arrive même avec un zéro en plus. Mais ce niveau pourrait se révéler bien plus important que les 1 000 $/once — et pour bien plus de gens — parce qu’il montre à quel point la tendance haussière des cours de l’or a été solide et forte jusqu’à ce jour. Historiquement, il souligne les tendances sous-jacentes à la fois de la faiblesse du dollar et de la vigueur du métal jaune
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Euro qui s’envole, dollar en baisse, Etats-Unis en plein marasme et faiblesse de la croissance européenne… quelles seraient les solutions à ces problèmes de fond ? La hausse des matières premières impacte évidemment les prix des produits finis. Mais la BCE maintient le cap et veut être un rempart contre l’inflation. On ne sait pas encore comment, mais ne perdons pas tout espoir
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Nous attribuons l’incapacité des indices à refaire surface depuis six semaines à un phénomène de contraction des liquidés, directement lié aux difficultés de trésorerie des établissements de crédit : la spéculation se retrouve à court de munitions. Si quelques irréductibles naïfs imaginaient qu’une série de baisse de taux inonderait le marché d’argent frais puis éviterait aux Etats-Unis d’entrer en récession, les voici édifiés
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Epargne
Pour savoir où investir, il faut comprendre celui qui fait les marchés (1)
par raphaelgaraud 18 décembre 2007"Je ne comprends plus rien aux marchés", me disait récemment un ami. "Je ne m’y retrouve plus dans leurs mouvements désordonnés. Je ne sais pas comment les interpréter. Toi, comment fais-tu pour savoir quoi faire ?" me dit-il, en plein désarroi. Il touchait là un sujet sensible et d’actualité… mais qui n’est pas nouveau. J’imagine que nombre d’entre vous doivent partager la même appréhension. Ne vous inquiétez pas : nous allons tirer tout cela au clair, et je vais vous dire comment je fais mes choix d’investissement.