Beaucoup fondent leur croyance de reprise sur des évolutions statistiques de court terme. J’attire votre attention sur un point important : le recueil des données et le calcul des statistiques se sont construits dans les périodes fastes. Ils sont inadaptés à la situation actuelle et donnent des indications trompeuses. Prenons l’exemple des statistiques américaines de l’emploi. Les données sont recueillies auprès des entreprises qui déclarent d’un mois sur l’autre les heures travaillées. Lorsque le Bureau of Labor Statistics ne reçoit pas d’information, il considère que les heures sont inchangées. Si l’entreprise a fait faillite, la correction ne sera rentrée que le mois suivant. Autre exemple, celui du chômage. Les travailleurs découragés, qui ont cessé de rechercher un emploi, sont éjectés des statistiques au bout de deux ans.
chômage
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Le Financial Times a jeté un coup d’oeil par-dessus son épaule et a annoncé que la récession était terminée. Il est donc temps d’évaluer les dégâts. Les constructions de maisons neuves sont au niveau le plus bas depuis dix mois. Les demandes d’hypothèque sont au niveau le plus bas depuis douze ans. D’après ce que nous voyons, les chiffres de l’immobilier et du chômage ne font qu’empirer
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Dans le secteur public américain, le déficit de cette année est estimé à environ 1 500 milliards de dollars. L’année prochaine, ce sera à peu près pareil. Les dirigeants disent qu’il est trop tôt pour mettre un terme aux efforts de relance. Les crédits immobiliers et les assurances chômage viennent juste d’être rallongés. Un remaniement de plusieurs milliers de milliards de dollars du système de santé est en route
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Epargne
Les marchés se réjouissent d’excellentes… mauvaises nouvelles
par Philippe Béchade 16 novembre 2009Nous ne savons pas si la séparation entre les marchés et l’économie réelle est temporaire ou s’il faut redouter un divorce définitif — ce serait une grande première historique. Vendredi, il a en tout cas suffi d’un chiffre déplorable concernant la confiance des ménages avec une chute imprévue et bien plus forte que le mois précédent, selon l’enquête de l’université du Michigan, pour que les indices boursiers reprennent 1% en l’espace de 45 minutes
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Parmi les Américains qui se retrouvent au chômage, ils sont plus nombreux à être sans emploi, et pendant plus longtemps, qu’à aucun autre moment depuis 1948. Ils sont également plus nombreux à épuiser leurs allocations chômage avant de retrouver un nouvel emploi. Et s’ils sont assez chanceux pour trouver du travail, ce sera pour faire les heures les plus courtes depuis 1951. En d’autres termes, les baby-boomers n’ont jamais vu des temps si difficiles
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Selon le International Herald Tribune, les profits de la banque JP Morgan sont un nouveau signe de reprise majeure. Les investisseurs semblent être du même avis. "L’optimisme sur les revenus" nourrit les achats, selon un courtier. Mais est-ce vrai ? L’économie réelle est-elle en train de croître, de se développer et de gagner de l’argent
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"Le pire de la récession s’agissant de l’emploi est encore devant nous, notamment en Allemagne, France et Italie", souligne l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), dans son dernier rapport annuel "Perspectives de l’emploi". Aïe ! L’OCDE se met au pessimisme ? L’emploi n’est plus un paramètre à la traîne, comme on l’entendait jusqu’à présent ?
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Hier, le CAC 40 s’est finalement adjugé une hausse respectable de 0,91% — après avoir toutefois touché un plus bas de 3 419,71 points en séance, dans des volumes ultra-bas. A Londres, le FTSE a grimpé de 0,88%, tandis qu’à Francfort, le DAX augmentait de 0,62%. La raison de cette journée "positive mais négative", c’est l’immobilier américain
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"Durant la période 2001-2007", nous rappelait notre vieil ami Marc Faber cette semaine, "la Fed a réussi une chose qui n’avait encore jamais été faite — créer une bulle mondiale pour à peu près tout. Les actions, les obligations, l’art, le pétrole, l’immobilier — peu importe, tout a grimpé. La seule chose qui faisait exception était le dollar". Comment la Fed est-elle parvenue à une réussite si remarquable ? Grâce aux stimulants
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L’épargne grimpe. Les dépenses baissent. C’est la tendance économique fondamentale de l’ère post-Bulle Epoque. Oubliez le rebond ; il est bidon. Et oubliez les "jeunes pousses". Elles se faneront bien vite sous le chaud soleil estival. Il n’y aura pas de vraie reprise dans un futur immédiat — tant que les erreurs du passé récent ne sont pas corrigées
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Les Chinois demandent aux Américains de leur donner des chiffres, de "l’arithmétique". Les Américains ont beau tirer ça dans tous les sens, refaire les équations avec leurs ordinateurs, les chiffres en sortent toujours de la même façon : précédés par le signe "moins". Mais parfois, les mauvais chiffres peuvent être bons — c’est du moins ce que le marché essaye de nous faire croire
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L’argent idiot est relativement facile à détecter. C’est l’argent qui arrive toujours en retard à la fête, habillé à la mode d’hier. Il regarde la télévision et pense que les émissions de télé-réalité montrent la vraie vie… il pense que Ben Bernanke est un grand économiste… et que Tim Geithner s’assure que l’économie continue de tourner correctement. C’est l’argent idiot qui pense qu’on peut corriger toute une génération de croissance du crédit en 24 mois… avec moins de 10% de chômage
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La journée de mercredi a été ponctuée d’une abondante série de statistiques peu susceptibles d’engendrer le type d’euphorie auquel nous avions eu droit lundi. L’enquête du cabinet américain ADP-National Employment, qui précède toujours de deux jours le rapport mensuel sur l’emploi, a fait apparaître une dégradation du marché du travail. Mais la vraie mauvaise surprise, c’est que l’embellie d’avril était largement factice : les destructions d’emplois, initialement estimées à 491 000, ont été révisées à 545 000
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N’êtes-vous pas troublé par les similitudes existant entre les études économiques des banques opérant au Japon il y a une quinzaine d’année et celles qui font dans la surenchère en matière d’optimisme depuis le début du mois d’avril aux Etats-Unis ? Et le procédé actuel — consistant à nier les évidences qui fâchent — est presque une copie conforme de ce qui se pratiquait à l’époque : minoration systématique de l’impact du negative equity immobilier sur le train de vie des ménages, évocation récurrente de la stabilisation du marché du travail
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Le CAC 40 a bien réagi dès le mardi 21 avril sur le palier des 2 900 points et n’aura mis que trois séances pour retrouver le seuil — et le zénith mensuel — des 3 100 points. Même si le gain hebdomadaire est symbolique (+0,35%), Paris est parvenu à aligner une septième semaine de hausse d’affilée. Il faut remonter à l’automne 2005 pour retrouver trace d’un épisode haussier aussi durable
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Les mises en garde des différents rédacteurs des Publications Agora voient leur pertinence se confirmer avec le coup de massue qui s’est abattu sur les indices boursiers hier. Nous avons assisté en 24 heures à un repli de 5% en moyenne sur les valeurs européennes et de 6,8% en deux séances. En 48 heures, cette baisse a amputé de moitié les gains engrangés depuis le début du mois de mars
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L’euro a enregistré hier une baisse par rapport au dollar — le billet vert est repassé sous la barre des 1,35, à 1,3445 $ pour un euro, contre 1,3623 $ la veille. Et puisqu’on parle du billet vert… l’Empire du Milieu commence à s’inquiéter pour les 2 000 milliards de dollars contenus dans ses coffres. Les décisions de la Fed ne lui plaisent guère
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Hier, le CAC 40 a donc aligné une seconde séance de hausse, ce qui n’était arrivé qu’à deux reprises depuis le début de l’année… mais en pure perte […] Paris a en effet réduit son avance en seconde partie de séance à mesure que les dégagements s’accéléraient sur les utilities. La possibilité de l’abandon de la règle uniforme du mark to market s’impose à l’ensemble des classes d’actifs