Décidément, les affirmations de Bill sur l’énergie et le principe du "rien ne se perd, rien ne se crée" n’ont pas fini de faire parler d’elles. Nous avons reçu une avalanche de courriers contenant diverses explications, expostulations et démonstrations — à commencer par une mise au point très scientifique
Françoise Garteiser
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Mettez quelques analystes financiers ensemble dans une pièce, distribuez-leur quelques coupes de champagne et petits fours, il en sortira toujours quelque chose d’intéressant. C’était le cas jeudi soir lors de la fête de Noël des Publications Agora. Dans un coin, un rédacteur expliquait à ma collègue Nathalie Boneil comment il avait pu décrypter les attentats du 11 septembre 2001 en direct rien qu’en regardant l’évolution des cours du pétrole et du Dow Jones — alors que tous les serveurs de dépêches type AFP, Bloomberg, etc. étaient entièrement bloqués. Comme quoi, l’analyse technique peut parfois servir de boule de cristal…
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C’est une conspiration, cher lecteur. Les marchés, la Fed, les investisseurs… tous se sont ligués pour nous donner tort. A peine Bill Bonner annonçait-il la marée descendante… et trois seuils importants pour l’or, le pétrole et le dollar… que les tendances corrigeaient et nous donnaient tort. La Fed nous a donné le coup de grâce cette semaine, en levant les derniers doutes concernant une prochaine baisse des taux — ce qui a provoqué une remontée immédiate des marchés.
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L’or aux alentours des 800 $… le dollar à 1,47/euro… le pétrole à plus de 90 $… Votre correspondante est prise d’une sévère crise de nostalgie, aujourd’hui. Comme le disait Bill Bonner mardi dernier, on pourrait passer trois seuils importants dans les jours qui viennent… Et il s’agit précisément les niveaux dont parlaient nos rédacteurs lorsque j’ai commencé à travailler aux Publications Agora, en 2000 : l’or à 800 $ (on y est)… le dollar à 1,50/euro (on y sera)… et le pétrole à 100 $ (là aussi, il ne faudra pas grand’chose).
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Nous avons eu la surprise de retrouver Nassim Nicholas Taleb au détour d’une page du Monde, cette semaine. Auteur du livre Le Hasard Sauvage et quelquefois de passage dans nos Chroniques, il a un point de vue bien arrêté sur les marchés, les investisseurs… et pourquoi les premiers rendent les seconds complètement chèvres.
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Entre subprime et menaces de ralentissement économique, les soubresauts des cours ne sont sans doute pas près de se terminer. "Sauf à être un investisseur de très long terme uniquement, et en ne misant que sur le rendement des titres (i.e. sans s’intéresser au comportement des titres en portefeuille et sans compter sur leur appréciation intrinsèque), on ne peut gagner régulièrement en Bourse sans jouer à la baisse de temps en temps", confirme d’ailleurs Léo.
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C’est d’un scientifique que nous vient la citation du jour, cher lecteur — il s’agit de Richard Feynman, physicien de renom : "Il y a 10^11 étoiles dans la galaxie. Autrefois, c’était un chiffre gigantesque. Mais ce n’est que 100 milliards, en fin de compte. C’est moins que le déficit [américain] ! On appelait ça des chiffres astronomiques. On devrait plutôt les appeler des chiffres économiques, de nos jours".
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Bref, la crise du subprime continue de faire des ravages. La Fed se trouve désormais "coincée" entre deux alternatives : baisser les taux et détruire sa monnaie… ou bien ne rien faire et détruire ses consommateurs. Et malgré les récentes déclarations d’Henry Paulson en Inde, j’aurais tendance à penser que le sort du billet vert est décidé d’avance — et qu’il n’est guère réjouissant. C’est d’ailleurs ce que semblent penser également les investisseurs… puisqu’ils sont de plus en plus nombreux à se rabattre sur la seule et unique monnaie "solide" : l’or…
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Décidément, les marchés ont le cuir épais. Tels un rhinocéros qui continuerait de charger avec cinq fléchettes tranquillisantes dans le corps, ils ne se laissent pas abattre par les multiples revers qu’ils rencontrent depuis cet été ; effondrement de l’immobilier, crise du subprime, ralentissement économique, flambée du pétrole… non, rien ne les arrête.
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Je ne vais pas rentrer dans le débat de la réussite et comment on la mesure. Sur ce sujet, je me contenterai de faire une petite digression : au Bhoutan, royaume perdu dans l’Himalaya, on trouve, à côté du PIB, les chiffres du BIB — le "bonheur intérieur brut", mesuré selon des indicateurs de santé, d’éducation, etc…. Mais ce ne sont pas la réussite et ses critères qui occupent mes pensées en ce beau matin de novembre. En fait, à la lecture des notes de Bill, je me demande si ce besoin quasi-désespéré de mesurer, de quantifier, de calculer, d’évaluer… n’est pas le reflet d’une société qui a perdu tout repère
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Epargne
Optimisme des investisseurs… pessimisme des consommateurs
par Françoise Garteiser 29 octobre 2007Une séance en forme de réconfort pour les principales places mondiales vendredi. Après les soubresauts des jours précédents, les investisseurs ont eu un soudain besoin de câlins, de douceur et de nounours en guimauve… qu’ils sont allés retrouvés dans les résultats trimestriels des entreprises. Je ne vais pas me plaindre de voir enfin les marchés s’intéresser à ce qui devrait dicter leur évolution — c’est-à-dire les entreprises elles-mêmes.
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L’approche de la Toussaint/Halloween, peut-être ? En tout cas, des fantômes baissiers semble revenir hanter les marchés — comme le disait le Guardian ce matin : "les prix des actions s’effondrent à Londres, dans un étrange écho du krach du Lundi Noir, en octobre 1987". Il n’y a pas qu’à Londres, que les actions chutent… et ce n’est pas réservé au lundi. La journée a été catastrophique vendredi, suite à de mauvais résultats trimestriels — et une semaine généralement triste du point de vue des statistiques économiques.
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Les deux stars de la semaine écoulée sont cousines. Elles sont toutes deux en quantité limitée… elles sont toutes deux tirées des entrailles de la terre… elles sont toutes deux insensibles aux manipulations des gouvernements et des autorités financières et boursières… et comme par hasard, en ce moment, elles battent toutes deux record après record. Je ne vais pas insulter votre intelligence plus longtemps, cher lecteur, puisque vous avez bien entendu deviné que je veux parler de l’or — le noir et le jaune !
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Epargne
Une nouvelle définition de l’investissement éthique !
par Françoise Garteiser 15 octobre 2007Fin de semaine en demi-teinte sur les marchés — même si la plupart ont terminé dans le vert, grâce à de bons chiffres économiques publiés vendredi, la semaine a été difficile et les investisseurs semblent bien nerveux. Le CAC 40 a fini vendredi sur une baisse de 0,32% le mettant à 5 843,95 points — sur la semaine, il emmagasine au final une toute petite avancée de 0,01%. Les places de Londres et Francfort étaient à égalité, quant à elles, avec une hausse de 0,09% sur la journée pour le FTSE comme pour le DAX.
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Votre correspondante revient du Texas… et cet état qui se veut "plus grand que les autres" me laisse un sentiment mitigé. San Antonio, la ville où nous avons séjourné, a une longue histoire espagnole et mexicaine — ce qui lui confère une atmosphère quasi-européenne qui la différencie de bon nombre de villes US. L’hospitalité y est aussi chaleureuse que la météo… et les sites touristiques ne manquent pas, à commencer par l’emblématique Fort Alamo, théâtre de la bataille mythique entre Texans et Mexicains.
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Votre correspondante revient tout juste d’une expédition dans le temple de la consommation : un Wal-Mart géant situé dans la banlieue de San Antonio, Texas, où je me trouve pour quelques jours. Il y aura bien des choses à dire de ce voyage… mais elles devront attendre un peu, car pour aujourd’hui, je vous cède la place, cher lecteur — notamment à ceux d’entre vous qui nous ont donné leur avis sur l’avenir de l’or noir (lequel est d’ailleurs légèrement redescendu de ses sommets, passant de 81,44 $ à 81,22 $ vendredi soir pour le baril de WTI New York).
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Fin de semaine difficile sur les marchés — avec une séance d’un rouge quasi-unanime de part et d’autre de l’Atlantique. Il faut dire qu’avec la vague de statistiques en tous genres qui s’est abattue sur l’économie vendredi, les investisseurs avaient fort à faire… et on ne peut pas les blâmer d’avoir choisi de baisser les bras, faute de savoir comment interpréter toutes ces données.
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L’image avait de quoi frapper les esprits au journal de 20 h, en fin de semaine dernière : une file de Britanniques angoissés patientant devant un établissement Northern Rock, afin d’en retirer leur argent. La banque, spécialiste du prêt hypothécaire, a vu ainsi deux milliards de livres sterling disparaître de ses caisses en un peu plus de 24 heures. Cela faisait suite à une annonce selon laquelle elle aurait de sérieux problèmes de liquidité — au point que la Banque d’Angleterre a dû intervenir, accordant un prêt d’urgence à Northern Rock.