Par Isabelle Mouilleseaux (*)
La capacité d’endettement des ménages américains a atteint son maximum
Vous connaissez déjà la situation d’endettement extrême des ménages américains. Ils sont surendettés. Et comme leurs emprunts sont à taux variables, leurs échéances d’emprunt ont augmenté significativement ces derniers temps.
N’oubliez pas non plus que les banquiers peu scrupuleux et avides de gains leur ont accordé des prêts gagés sur la valeur de leurs actifs immobiliers. Plus la valeur de leur maison augmentait, plus ils empruntaient pour acheter tout et n’importe quoi, la maison servant de gage.
Avec la chute des prix de l’immobilier aux Etats-Unis de 30% (et ce n’est pas fini !), les banquiers inquiets de voir leurs prêts insuffisamment gagés ont procédé à des appels de marge meurtriers. Ils ont ainsi pris en étau les ménages américains dont la capacité de consommation est lourdement entamée — voire arrêtée pour certains !
Et je ne parle même pas des destructions nettes d’emplois enregistrées récemment outre-Atlantique. Concrètement, cela se traduit par du revenu en moins au moment même où les dépenses, mécaniquement, explosent !
Et comme l’essentiel de la croissance des Etats-Unis repose sur la consommation sans faille des ménages…
Je doute que le lest lâché mardi par Bernanke suffise à inverser la tendance, car la capacité d’endettement des Américains est à son maximum. Ils ne peuvent pas se mettre de nouveaux emprunts sur le dos.
En revanche, les entreprises (l’offre) en profiteront certainement. C’est déjà ça ! Tout n’est pas noir, heureusement.
Que faire alors de vos actions ?
Si l’activité décélère aux Etats-Unis, l’impact sur la bourse est imparable à plus ou moins longue échéance. Quelles solutions alors pour votre portefeuille ?
1 – Soit vous êtes trader dans l’âme, aimez jouer les warrants, certificats turbos et autres futures, et alors la situation est faite pour vous. Forte volatilité, fortes variations à la hausse comme à la baisse… tous les ingrédients sont là pour engranger des profits record si vous êtes bien conseillé.
2 – Si vous êtes fortement investi en actions et que vous pensez avoir besoin de vos fonds d’ici quelques mois, je vous recommande de prendre partiellement vos bénéfices sur les valeurs les plus bénéficiaires et les plus sujettes à la volatilité. Gardez les belles valeurs de fond de portefeuille, solides, rentables, qui versent de beaux dividendes… dans une optique long terme.
3 – Autre moyen pour se protéger d’une éventuelle secousse boursière : couvrez-vous en diversifiant votre portefeuille avec les matières premières (ce sera le sujet de l’Edito de demain).
Simone Wapler, responsable de l’Investisseur Or et Matières, vous dirait "Achetez de l’or" et elle a raison. En ce moment d’ailleurs, elle met en place une stratégie de couverture pour ses lecteurs, basée sur les matières.
L’or profite à plein de la hausse du cours du brut et de la baisse du dollar que nous constatons actuellement.
Et les autres matières premières ?
Elles ne sont pas en reste. On observe historiquement une corrélation négative entre les actions et les matières premières. Y compris les métaux industriels, qu’on dit sensibles au risque de récession US.
Meilleures salutations,
Isabelle Mouilleseaux
Pour la Chronique Agora
(*) Isabelle Mouilleseaux et toute son équipe vous communiquent quotidiennement les dernières nouvelles du marché des matières premières, et vous expliquent comment profiter de ce qui promet d’être le plus grand boom du 21ème siècle… Pour profiter de leurs conseils, rien de plus simple : il suffit de vous inscrire à L’Edito Matières Premières. Cliquez simplement ici, laissez-vous guider… et n’oubliez pas : c’est entièrement GRATUIT !