▪ Tout a baissé, hier. Est-ce le début de la fin ? Nous n’en savons rien. La Fed continue d’injecter de l’argent. Mais les investisseurs commencent à regarder au-delà du QE2.
Si l’économie se remet vraiment, se disent-ils, la Fed pourra abandonner l’impression monétaire. Les actions, l’or, les matières premières — tout devrait baisser.
Avons-nous mentionné une « dépression hyper-inflationniste » ?
Qu’est-ce que c’est que ça, vous demandez-vous peut-être.
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Si vous lisez ces lignes, c’est que vous avez déjà le premier…
… Quant au second, il a rapporté des gains de l’ordre de 69,85%, 40,70%, 37,49%, 65,34%… et même 142,42% !
Comment ? Toutes les réponses sont ici…
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Eh bien, c’est quand on a une correction déflationniste… mais aussi une explosion des prix. C’est ce qui se produit quand les autorités tentent d’arrêter une correction majeure en injectant de gigantesques quantités d’argent et de crédit.
▪ Mais prenons un instant pour regarder comment fonctionne une économie.
Lorsqu’une expansion se met en marche, les consommateurs commencent par dépenser l’argent qu’ils gagnent. Ensuite, ils dépensent l’argent qu’ils gagneront à l’avenir. Enfin, ils dépensent l’argent qu’ils ne gagneront jamais.
Les économies d’un grand nombre des pays développés ont atteint le stade « on dépense ce qu’on ne gagnera jamais » en 2007. Tout à coup, les prêteurs ont réalisé qu’ils ne reverraient plus jamais leur argent. De nombreux emprunteurs ne gagneraient jamais assez d’argent pour rembourser leurs prêts.
L’économie a alors entamé une contraction… corrigeant ses erreurs en dévaluant la valeur de ces prêts.
Les marchés découvrent en permanence ce que valent les choses. En 2007, ils ont commencé à se rendre compte qu’une bonne partie des crédits contractés dans le monde entier ne valait pas autant que les gens l’avaient pensé.
Mais les autorités étaient sur le coup.
Un individu peut accumuler des dettes supérieures à ce qu’il peut payer ; mais les autorités, elles, vont une étape plus loin.
D’abord, un gouvernement en expansion vit sur ce que les contribuables lui donnent. Puis il vit sur ce que les contribuables lui donnent, plus ce qu’il peut leur emprunter. Ensuite, il dépense tout ce qu’il peut extraire des contribuables, plus ce qu’il prévoit de prélever sur les générations de contribuables qui ne sont pas encore nés. Enfin, lorsqu’il a tondu tous ces oeufs, actuels et à venir, il dépense de l’argent qu’aucun contribuable ne gagnera jamais ou ne versera en impôts. Il imprime simplement de l’argent.
Cela crée un problème bien plus grand. Parce que personne ne sait que penser de ce nouvel argent. D’où vient-il ? Qui l’a gagné ? Que signifie-t-il ?
Dans la mesure où l’économie se contracte, la nouvelle devise n’a pas beaucoup d’influence… pour commencer. On la prête aux fonds de couverture, aux banques et autres spéculateurs. Elle ne tarde pas à se frayer un chemin sur les marchés d’actifs, et affecte les prix des matières premières de base.
C’est pour cette raison que nous avons vu de nombreux records battus ces dernières semaines dans les cours.
Mais nous avons là une sorte très spéciale d’inflation. Au lieu de pousser les gens à acheter, dépenser, emprunter et investir… elle leur donne une impression de pauvreté. Ils paient leur carburant plus cher, et il leur reste moins d’argent pour autre chose. S’ils ont un emploi, leurs revenus grimpent à peine… tandis que les prix galopent à la hausse.
Vous voulez voir ce processus en action ? Il se produit déjà aux Etats-Unis. Et il est encore plus avancé en Grande-Bretagne. Voici ce qu’en dit le Telegraph :
« Le Centre de recherches économiques et d’entreprise (CEBR) déclare que l’inflation galopante, associée à des hausses de salaires limitées, signifie que les revenus disponibles des ménages en temps de paix sont à leur plus bas depuis 1921 ».
« La hausse des prix de l’alimentation, de l’habillement et de l’énergie signifie que la famille britannique moyenne aura 910 livres sterling de moins à dépenser cette année par rapport à 2009 ».
« Selon les calculs du CEBR, le revenu disponible des ménages chutera de 2% cette année, plus du double de la chute de 0,8% enregistrée l’année dernière, et la baisse la plus conséquente depuis la redoutable récession post-Première Guerre mondiale de 1919 à 1921 ».
« Il prévoit que l’inflation atteindra en moyenne 3,9% en 2011, un sommet depuis 1992, à mesure que l’augmentation de TVA, de 17,5% à 20%, et le coût du pétrole et d’autres matières premières, en augmentation, continue de faire grimper les prix ».
« Dans le même temps, les salaires ne grimperont que de 1,9%, le chômage restant élevé tandis que le secteur public réduit ses dépenses ».
Est-ce là la description d’une dépression hyper-inflationniste ? Non, juste une récession inflationniste… pour l’instant. Mais attendez que les autorités injectent un peu plus d’argent…
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