Comme nous l’avons souligné hier, il y a de nombreuses raisons de penser que les valeurs boursières vont chuter… et peu de raisons de croire qu’elles ne le feront pas.
Un lecteur nous a écrit pour nous rappeler que si on calcule le PIB comme on le faisait sous l’administration Reagan, on verrait que l’économie américaine est en dépression depuis 15 ans.
On ne s’attendrait pas à ce que les actions s’échangent à des sommets record après 15 ans de dépression. Mais nous nous habituons à des phénomènes bizarres et insensés sur les marchés financiers ; qui aurait pensé que les gens paieraient pour le privilège de prêter de l’argent à des gouvernements en faillite ?
Pourtant, nous voilà en l’an de grâce 2016, avec 10 000 milliards de dollars de dettes gouvernementale s’échangeant à des taux négatifs… et des taux qui continuent de chuter. Qui aurait pu imaginer que nous allions connaître pendant plus de sept ans un « état d’urgence » avec un taux directeur de la Fed à zéro ?
Peut-être qu’à partir de maintenant, tous les candidats à la présidentielle seront systématiquement des bonimenteurs et des charlatans |
Peut-être que cette fois-ci, c’est vraiment différent. Peut-être qu’à l’avenir on ne gagnera plus jamais d’intérêt en prêtant au gouvernement. Et peut-être qu’à partir de maintenant, tous les candidats à la présidentielle seront systématiquement des bonimenteurs et des charlatans.
La fin des vieux schémas ?
Oui, et sur les marchés boursiers, peut-être que les anciens schémas — hausse, baisse, hausse, baisse — qui tiennent depuis si longtemps ne sont plus applicables.
« Je vais faire une prédiction hardie », déclare notre vieil ami Doug Casey, de Casey Research :
« Je sais que je dis depuis longtemps que ce marché est prêt à exploser. Je le redis. Et cela arrivera avant la fin de cette année ».
Mais attendez… un mot d’explication.
Vous nous entendez souvent — nous ou notre équipe — parler d’investir en actions. Nous le faisons en étant pleinement conscient que la direction la plus probable à court terme, pour les marchés boursiers dans leur ensemble, est vers le bas, non vers le haut.
Mais comme aime à le souligner notre collègue Chris Mayer, les actions ne se limitent pas à un code ISIN. Il ne s’agit pas d' »investir sur les marchés ». Il s’agit d’acheter des parts, à des prix raisonnables, d’entreprises qui ne s’éteindront pas durant une récession. Du moins on peut l’espérer !
Qui plus est, nous investissons pour la prochaine génération… et nous sommes prêt à patienter durant une sécheresse de 20 ans avant de profiter d’une nouvelle mousson.
1 commentaire
Bonsoir,
Toujours un plaisir et une belle satisfaction de découvrir le point de vue très très peu conformiste , voire parfois complètement anticonformiste de M.Bill BONNER sur les marchés et.nos sociétés.
Je partage son analyse sur la progression imperturbable du risque récessif au plan mondial avec les montagnes de déficit qui continueront de s’accumuler.
L’eventualité d’une paupérisation accéléré de la planète est réelle surtout si on accompagne cette réflexion de l’analyse des effets de la démographie planétaire galopante et de ceux du chômage endémique que favorisera sans doute toujours plus le recours croissant aux technologies numériques et à l’informatique à l’échelle du globe.