Samedi passé, nous avons vu que les politiciens n’hésitent pas à embrigader de très jeunes gens pour défendre la cause écologiste. Aujourd’hui, je vais vous présenter des propositions « écolos » encore plus effrayantes.
Demain, le tribunal pour les éco-blasphémateurs ?
C’est ce que l’on peut craindre si des individus de l’acabit de Brune Poirson, secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire et vice-présidente de l’Assemblée des Nations unies pour l’environnement, grimpent quelques crans supplémentaires sur l’échelle du pouvoir.
Voici in extenso ce que l’intéressée déclarait le 23 août au micro de Télé Matin :
« Je suis prise de dégoût quand j’entends certaines déclarations de certains responsables politiques internationaux. Oui, je suis prise de dégoût. Et je me console en me disant que peut-être, un jour, ces responsables politiques-là, ils auront à répondre de leur inconséquence, de leurs actes aussi irresponsables devant un tribunal ou devant la justice. »
J’ai au moins un point commun avec Bruno Poirson : rien ne m’énerve autant que l’inconséquence.
Daniel Tourre arrive quant à lui à rester assez calme devant ce travers. Voici donc ce qu’il a rappelé à celle qui voudrait faire basculer la France dans le modèle allemand, lequel peine à se séparer de ses centrales à charbon au profit des ruineuses énergies renouvelables, après avoir abandonné le nucléaire.
A votre avis, est-il possible de discuter rationnellement de ce sujet avec Brune Poirson, ou bien toute critique de ses positions a-t-elle vocation à être considérée comme un blasphème ?
Notez que la secrétaire d’Etat est une habituée des sorties pleines de ferveur.
Elle n’est d’ailleurs pas la seule à être favorable à la criminalisation de ses adversaires politiques.
Bref, plus que jamais, nos chers politiciens aiment « diviser le monde en deux catégories »…
Au final, comment expliquer cette récente mais puissante montée de l’écologisme ?
L’écologisme n’est qu’une idéologie de substitution à « une certaine gauche »
C’est ce qu’explique très clairement Jean-Marc Daniel en analysant ce que représentent les acteurs de ce phénomène. Voici ce qu’il déclarait le 23 août au micro de LCI :
« Ce qui se passe en ce moment, c’est qu’il y a des gens qui veulent contester le système, contester le capitalisme. Or, le marxisme n’est plus à disposition, vu les massacres qui ont été faits en son nom. La social-démocratie historique a plutôt échoué puisque finalement elle aura laissé une accumulation de dettes […]. Alors il faut trouver une autre idée.
C’est une idéologie de substitution l’écologisme, face à l’échec à la fois du communisme et du marxisme autoritaires, et du socialisme-démocratique tel qu’il avait été notamment dans les pays scandinaves.
Le véritable problème, le véritable enjeu c’est qui manipule qui. Et donc cette jeune fille, on peut se poser des questions, surtout quand on entend des slogans dans les manifestations où l’on dit ‘il faut mieux sauver la banquise que les banques’. […] On voit bien qu’il y a derrière une récupération de cette écologie qui devait être ni de gauche ni de droite, par le discours assez traditionnel et caricatural d’une certaine forme de gauche. »
Ce n’est pas pour rien que Greta Thunberg porte volontiers des tee-shirts arborant les codes des anti-fascistes, et non libertariens.
L’écologie est un sujet sérieux : il faut donc le traiter sérieusement
Mais revenons à la question posée par Jean-Marc Daniel : « Qui manipule qui ? »
Bruno Bertez lui a en quelque sorte apporté une réponse par anticipation dans un billet daté du 22 août. Voici comment il remet les choses en perspective :
« Chut c’est un secret, voici les pays du G 20 qui émettent le plus de CO2.
Regardez la modeste part des 28 pays de l’Union européenne, surtout si on retire l’Allemagne ! En Europe, l’idéologie climatique est une couverture, une construction parallèle : c’est un moyen de contrôler les citoyens, de vendre du collectif, de prélever pour financer les déficits, de créer une humeur malthusienne qui permet la baisse du coût de reproduction de la main d’œuvre. Cela fait passer la pilule de la frugalité.
Cela n’empêche pas les vraies préoccupations écologiques bien sûr, elles sont justifiées ; mais cela les dénature et les entache.
Nous sommes dans la récupération. Hélas le peuple, les masses fonctionnent en binaire, c’est noir ou c’est blanc : on est pour ou contre, pas de place pour l’intelligence. »
Voilà qui explique pourquoi nos politiciens étatistes de droite comme de gauche s’activent pour paraître plus vert que leur voisin : dans les deux cas, l’écologisme est un excellent moyen pour s’approprier plus de pouvoir et exercer encore plus de contrôle sur nos vies.
Comme cela m’ennuie de vous laisser sur une note aussi sombre, je vous propose d’aborder un dernier sujet qui vous redonnera (peut-être…) foi en nos politiciens. Nous restons sur le thème des vacances et de la nature puisque nous nous rendons cette fois-ci en haute-montagne !
Alpinisme : bien imprudent celui qui hurle systématiquement avec les loups !
Une autre personnalité politique s’est illustrée pendant les vacances d’été, et à peu près tout le monde lui est tombé sur le dos.
Je fais ici référence au député Eric Woerth, lequel a posté le 12 août une photo assez renversante sur Twitter. En chœur comme jamais, twittos et journalistes se sont rués sur le président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale pour se moquer de ce qui leur semblait être un grossier bidonnage.
Au final, cette avalanche de commentaires moqueurs s’est révélée à côté de la plaque, puisqu’Eric Woerth a bel et bien escaladé l’aiguille d’Argentière, un sommet majeur du Mont-Blanc.
Les milliers de commentateurs qui ont eu l’imprudence de s’improviser alpiniste ou photographe se sont plantés en beauté et sont loin de tous s’en être excusés.
Faute de leur avoir enseigné l’humilité, espérons que cela leur aura servi de leçon.