** L’été est terminé. Le rebond est peut-être fini lui aussi.
* C’est la rentrée. Plus de longs déjeuners. Plus d’après-midi passés à peindre des fenêtres. Plus de soirées al fresco.
* Nous en revenons à notre tâche solitaire — vous narrer le déclin et la chute de l’économie américaine (et occidentale, par extension)… et de l’empire anglo-américain.
* Avant ça, il faut noter que le Dow Jones a perdu pas mal de points cette semaine. Est-ce que ça pourrait marque le début de la fin pour le rally ? Oui, ça pourrait. Devriez-vous sortir des actions américaines ? Oui, vous devriez.
** Maintenant, revenons-en à nos chroniques du déclin…
* On apprend que la Floride a enregistré une baisse de sa population pour la première fois en 60 ans. "Le chômage grimpe en flèche", rapporte Etats-Unis Today. "La Floride est juste derrière la Californie en termes de saisies hypothécaires".
* Oui, cher lecteur, les états américains ensoleillés ont quelques soucis…
* La Floride a perdu un total net de 58 000 habitants cette année… pour la première fois depuis les années 40.
* Pourquoi donc ? Nous avons une supposition. La Floride est une région où vont les gens pour leur retraite. C’est là qu’ils vont quand ils cessent de produire et commencent à consommer. Le premier secteur d’activité de l’état était l’immobilier… c’est-à-dire construire des maisons pour les consommateurs !
* Mais un virage a été franchi. On trouve moins de gens ayant de l’argent à consommer. Et ceux qui en ont le gardent dans leurs poches. Nous avons même vu un article dans le Wall Street Journal expliquant que les gens se coupent eux-mêmes les cheveux pour économiser. Ils restent également sur place, au lieu de déménager en Floride. Cette dernière a donc besoin de moins de maisons… et de moins de gens pour en construire.
* Ensuite, les statistiques sur les revenus américains nous apprennent que le ménage américain moyen a moins de dépenses discrétionnaires qu’à tout autre moment ces 50 dernières années. Pourquoi ? Les Américains n’ont plus d’argent parce qu’ils l’ont déjà dépensé ! A présent, ils en paient le prix. Et il faudra des années — peut-être 10, peut-être plus — avant qu’ils n’aient remboursé leurs dettes jusqu’à des niveaux plus confortables. En attendant, ils sont plus pauvres qu’à tout autre moment depuis les années Eisenhower.
* Pour dire les choses simplement : nous pensons qu’une transition majeure est en cours. Il n’y aura pas de reprise authentique — ni maintenant… ni jamais. Ce n’est pas pour autant que l’économie mondiale est condamnée à la misère et aux ténèbres perpétuelles. Pas du tout. En revanche, elle est condamnée à une longue période d’ajustement… avec du chômage élevé, une récession par intervalles… et des efforts désespérés de la part des autorités pour revenir à la bonne vieille époque des années de bulle.
* Sauf qu’on ne peut pas revenir en arrière. C’est comme si l’économie avait joué à la roulette russe… et que le pistolet avait fini par partir — la bulle de dette a explosé. Une fois que la balle avait quitté le barillet, la partie était terminée. Une reprise ? Oubliez ça. L’ancienne économie ne va pas rebondir ; elle est morte.
* Tout de même, ce n’est pas parce qu’une chose est désespérée qu’elle est impopulaire. Les autorités luttent contre la correction à chaque pas. Ils soutiennent des entreprises mortes vivantes… et gardent en vie des banques-zombie en les nourrissant du sang des contribuables. C’est vampirique… c’est un véritable film d’horreur !
* Mais les vampires votent ! Et partout où les autorités portent le regard, elles trouvent un contributeur financier, un lobbyiste ou un électeur… et ils veulent tous du A+… Ils se tournent vers la Fed pour avoir une transfusion qui leur permettra de continuer à vivre au niveau auquel ils se sont habitués…
* Exactement ce à quoi il fallait s’attendre, en d’autres termes. Et avec une telle quantité de dettes dans le système, les autorités cherchent désespérément à faire grimper les niveaux d’inflation. Elles doivent augmenter l’IPC pour persuader les consommateurs de dépenser de l’argent plutôt que d’en épargner. Sinon, le pays risque de tomber dans le piège de la déflation — la chose même que Bernanke avait juré d’éviter. Elles continueront donc sur cette voie — vers l’inflation — jusqu’à ce qu’elles atteignent leur but. Et elles appuieront de plus en plus sur l’accélérateur monétaire, jusqu’à ce qu’elles finissent par rentrer dans un arbre. Une fois encore, c’est prévisible.
* Alors où est la surprise ? Nous sommes sur le chemin de la destruction, c’est clair. Mais il pourrait être bien plus long que le pensent la plupart des gens.
[NDLR : Rien ne vous oblige à assister à la débâcle les bras croisés, cependant… Prenez dès maintenant les bonnes décisions d’investissement — et sortez gagnant de la crise ! Continuez votre lecture pour savoir comment]