Nokia est devenu l’un des numéros un sur le secteur de la téléphonie mobile. Selon le site spécialisé clubic.com, les utilisateurs de mobiles Nokia sont 1,1 milliard dans le monde. Chaque seconde, la marque ne vendrait pas moins de 13 téléphones.
Et pourtant, après plus d’une décennie florissante, le champion fait désormais figure de traînard. Ses derniers résultats ont été plus que décevants. Pour la première fois en 10 ans, Nokia est dans le rouge. Pour le troisième trimestre, ses pertes sont estimées à 559 millions d’euros. Le mobile Nokia ne séduit plus autant qu’avant, en particulier sur un segment spécifique : celui des téléphones intelligents, les Smartphones, équipés d’une puce Wi-Fi. Selon les résultats d’une étude de la société In-Sat, Nokia est tombé à 35,5% de parts de marché au deuxième trimestre 2009, contre plus de 50% un an auparavant. Le Finlandais est coursé par Apple et ses 18,5% de parts de marché et RIM (BlackBerry), à 18,5%.
Depuis, au cours du troisième trimestre 2009, les ventes de téléphones Nokia, tous modèles confondus, ont encore reculé de 20%. Pendant que Nokia annonçait des pertes, Apple affichait des profits insolents, en hausse de 47%. Voilà, c’est fait, pour la première fois Apple gagne plus d’argent dans le secteur des téléphones que la société historique Nokia.
Cet exemple est emblématique des grands bouleversements que traverse aujourd’hui le secteur de la téléphonie mobile : modernisation des appareils dans les pays développés, expansion des mobiles traditionnels dans les pays émergents. Mais partout, la diffusion des combinés s’accompagne de la création de nouveaux services.
Des services qui pourraient changer notre manière de vivre, nos comportements. La révolution des télécoms est en marche, lisez la suite pour savoir ce que les téléphones de l’avenir permettront de faire. Et qui seront les Nokia de demain.
Le téléphone portable, bientôt universel
"Il semble très probable que la télédensité mondiale de téléphones portables sera supérieure à 100% d’ici une décennie, et probablement même avant", affirme Hamadoun Touré, secrétaire général de l’International Telecommunication Union, un organisme international régulateur du secteur des télécoms, fondé en 1865. Par télédensité, on entend le nombre de téléphones pour 100 personnes.
Cela ne veut évidemment pas dire que tout le monde a un téléphone, car certaines personnes ont deux appareils ou plusieurs cartes SIM, ce qui compense pour ceux qui n’en possèdent pas. Le seuil de 100% a été dépassé en Europe de l’ouest depuis 2007. Depuis, plusieurs autres pays développés ont franchi ce cap et c’est désormais autour des pays en développement de l’atteindre — c’est le cas de l’Afrique du Sud — ou de s’en approcher. Le Ghana était à 98% en janvier dernier et le Kenya et la Tanzanie devrait être à 100% en 2013.
Bientôt, tout le monde aura un portable. Imaginez donc le potentiel de croissance pour les opérateurs du secteur. Et surtout, le nombre de services qui vont être imaginés et mis en place autour de ce nouvel appareil, désormais indispensable.
Des technologies toujours plus avancées
Nous touchons ici à un secteur stratégique, dans le sens où il est en perpétuelle évolution, modernisation, s’étendant vers des champs où nous n’aurions jamais imaginé aller. Ce qui en fait également un secteur difficile à appréhender, justement parce que ses futurs champs d’action sont encore inconnus du commun des mortels.
Les télécommunications en général, et donc la téléphonie mobile, sont intéressantes car elles combinent à la fois des innovations technologiques et une baisse des prix, qui les rendent de plus en plus accessibles.
Nous verrons la suite dès demain…