Cette correction est une bonne chose. Les consommateurs ont trop de dettes. Ils s’en sortiront mieux lorsqu’ils se seront débarrassés de la moitié d’entre elles. Mais les autorités veulent lutter contre cette correction de la pire manière possible. Quelle est cette pire manière possible ? Ajouter plus de dette ! Alors que le secteur privé se désendette, le secteur public, lui, s’endette. Cela finira par avoir le résultat que tout le monde attend… les obligations s’effondreront, et le dollar chutera… mais tout ça ne se produira probablement qu’une fois que les gens auront cessé de l’attendre
récession
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Le Wall Street Journal publiait un article intitulé : "la grande bulle obligataire américaine". Les auteurs s’inquiètent de ce que les obligations soient entrées dans une bulle semblable à celle des actions technologiques en 1999. Vous vous rappellerez qu’à l’époque, les investisseurs étaient si certains du potentiel des nouvelles technologies qu’ils étaient prêts à payer des prix astronomiques pour des "technos" écervelées. Bon nombre de ces entreprises n’avaient pas de plans réalistes, pas de revenus, pas d’employés, et aucun espoir de gagner de l’argent
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Les analystes parlent d’un "double creux". Ils s’inquiètent de voir l’économie glisser une nouvelle fois dans la récession au quatrième trimestre. Il y a effectivement des signes d’affaiblissement. Les chiffres de la croissance sont révisés à la baisse un peu partout. Les consommateurs ne dépensent pas. Les banques ne prêtent pas — sinon au gouvernement. Aux Etats-Unis, les remboursements de prêts hypothécaires prennent du retard — alors que les taux hypothécaires fixes sont à des planchers record
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Comme nous le répétons souvent, il n’y a pas de reprise. Nous allons plutôt assister à des périodes de récession par intermittence, de déflation, de croissance et de prospérité apparentes. Certains de ces mouvements seront durables et importants. Mais attention : n’oubliez pas, nous sommes dans une Grande Correction, pas dans une reprise
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Il y a comme une odeur de changement dans l’air. "Le temps de l’Asie est venu", déclarait Dominique Strauss-Kahn, cité par Bill dans sa Chronique de jeudi. Bien entendu, ça fait maintenant un petit bout de temps que "le temps de l’Asie est venu", mais il faut avouer que l’Occident était assez occupé, depuis deux-trois ans : crise des subprime, crise du crédit, crise de la dette souveraine, crise économique, récession, dépression, faux rebond, vraie baisse
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Je ne l’ai pas entendu directement, mais j’ai lu que Ben Bernanke, président de la Réserve fédérale satanique, avait admis que "la situation budgétaire [des Etats-Unis] s’est détériorée de manière inquiétante depuis le début de la crise financière et de la récession". Bien évidemment, ni lui ni la Réserve fédérale ne vont en porter la responsabilité, même s’ils sont les seuls responsables, et il dit que le problème, c’est la situation budgétaire du gouvernement, puisque "l’augmentation exceptionnelle du déficit a en grande partie reflété les effets d’une économie faible au niveau des revenus d’impôts et des dépenses, ainsi que les actions politiques nécessaires prises pour éviter la récession et stabiliser les marchés financiers"
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Le reste du monde épargne. Qu’arrive-t-il à l’épargne en question ? Les épargnants peuvent remercier les Etats-Unis, qui leur enlèvent leurs économies. Alors que le reste du monde met son argent de côté, les Etats-Unis continuent d’emprunter… aidant le monde à se débarrasser de son excès d’épargne. Dans les faits, le gouvernement américain joue désormais le rôle du Japon dans sa longue épopée de désendettement. Nous pensions que les Etats-Unis finiraient par suivre le Japon dans un long ralentissement, lent et modéré. D’accord, nous avions dix ans d’avance. Mais c’est bien ce qui semble se produire actuellement
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Il y avait moins d’emplois aux Etats-Unis à la fin juin qu’au début du mois — 625 000 en moins. Le département du Travail US a annoncé que le taux de chômage a baissé, passant à 9,5%, mais tout le monde sait que ces chiffres sont frauduleux. Les autorités font simplement disparaître des gens des listes de demandeurs d’emploi. En fait, elles ont rayé un million d’Américains sur les listes au cours des deux derniers mois. Ces gens ne cherchent pas "activement" un emploi, disent les autorités
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En 1930, Roosevelt faisait encore partie des vivants. Il se présenta aux élections présidentielles avec un programme conservateur, affirmant qu’Herbert Hoover était un panier percé. Roosevelt s’engagea à équilibrer le budget. Mais entre son poste de gouverneur d’un Etat et son arrivée à la présidence des Etats-Unis, sa manière de penser changea. Lorsque la Grande Dépression commença, les gens pensaient que ce n’était qu’une "récession". Ils pensaient que l’économie se reprendrait rapidement
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Nous avons le sentiment que ce marché est sur la voie de la baisse. Parce qu’à présent, même la Fed peut voir que la reprise n’arrive pas. La Réserve fédérale a annoncé qu’elle maintiendrait ses taux d’intérêts ultra-bas pendant une période ultra-longue. Elle a prolongé sa prolongation une fois de plus, en d’autres termes
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Des chaussures militaires aux pieds, une sylphide filiforme aux cheveux courts galope désespérément dans la rue à la recherche des toilettes les plus proches, une plaque de chocolat dans une main et une canette de bière dans l’autre. L’heure est à la méfiance : l’apparence et le comportement de notre jeune passante nous amènent à penser que la Bourse est sur le point de sombrer. A quoi voit-on que les marchés vont chuter
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BP a accepté de fournir aux zombies 20 milliards de dollars de viande crue : "BP soutient le fonds de 20 milliards de dollars contre la marée noire", déclare le Financial Times. BP est un producteur. La société produit quelque chose de précieux. En fait, elle produit la chose qui est la ressource la plus précieuse et la plus importante du Pentagone — l’énergie liquide
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Le grand débat, en ce moment, opposent ceux qui pensent que les autorités sont trop sévères et ceux qui pensent qu’elles sont trop laxistes. En gros, les Européens sont d’un côté, les Américains sont de l’autre. Les Européens resserrent, les Américains desserrent. Ils se trompent tous, pour autant que nous en sachions
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Vendredi dernier, on a appris que les ventes à la consommation avaient chuté aux Etats-Unis en mai par rapport au mois précédent. C’est-à-dire qu’elles ne vont pas mieux, au contraire. Cela n’avait rien d’extraordinaire — sauf qu’une reprise devrait être en cours. Et mai était un mois important. Parce que les plus grands efforts de relance prenaient fin. Les économistes voulaient voir comment l’économie se tiendrait sans le soutien du gouvernement
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"Si l’économie n’est pas déjà dans une récession de ‘double creux’, c’est uniquement à cause de trois stimulants temporaires : le plan de relance fédéral (dont 75% ont été dépensés), des taux d’intérêt proches du zéro (ce qui ne peut se poursuivre très longtemps sous peine de déclencher des bulles spéculatives) et des remplacements (les consommateurs ont dû remplacer leurs voitures et appareils ménagers, tandis que les entreprises ont dû remplacer leurs stocks vides). Oh, et il y a aussi tous ces agents du recensement (qui se retrouveront sans rien dans un mois environ)"
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Epargne
Le mauvais rêve de la récession devient le cauchemar de la dépression
par Bill Bonner 27 mai 2010Le problème n’a jamais été une récession, mais un excès de dette dans le secteur privé. Les autorités ont mal compris les choses. Elles pensaient qu’il s’agissait d’une récession normale, qu’elles pouvaient "guérir" avec plus de crédit et de dépenses. Elles ont donc ajouté l’équivalent de milliers de milliards de dollars de nouvelles dettes du secteur public
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"Les dépenses de consommation US ont augmenté en mars, grimpant à leur rythme le plus rapide des cinq derniers mois. Toutefois, cette hausse a été financée par l’épargne, qui a chuté à son plus bas niveau depuis 18 mois. Une hausse limitée des revenus est venue s’ajouter aux inquiétudes de voir la reprise s’affaiblir sans une croissance plus rapide des revenus"
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Las Vegas est morte. Regardez autour de vous. Rien à voir avec ce que c’était il y a quelques années". "On s’est pris la récession de plein fouet. Beaucoup de chauffeurs de taxis ont perdu leur maison. Que peut-on faire quand les prix baissent de 50% en même temps que votre revenu baisse de 50% ? Les gens ne viennent plus à Las Vegas. Les chauffeurs de taxis passent donc leur temps à l’aéroport, attendant une course. Ils ne peuvent plus rembourser leurs prêts"