Petite — très petite — journée sur les marchés hier. Et c’est bien normal : soyons francs, rien ne va. De l’économie à la politique en passant par la croissance ou la géopolitique, partout où l’on porte le regard, il y a de quoi frissonner.
déficits
-
-
Inflation et récession
La crise économique nécessite un changement de modèle
par Bill Bonner 4 octobre 2011▪ Est-ce que nous vous avons déjà dit où, selon nous, les Etats-Unis et d’autres pays développés se dirigent ? Non ? Eh bien, les choses ne seront pas forcément aussi épouvantables. En quelques mots : la soif de PLUS se transformera en soif de MIEUX.
-
La dernière enquête de la Commission européenne sur les anticipations d’inflation montre une perception à la hausse, mais rien de grave. "Anticipé", c’est le mot fort à retenir. Vous connaissez les capacités d’anticipation de notre élite politico-financière qui sait si bien voir venir les crises. Cela mérite de se pencher sur la question
-
Nous avons toujours écrit qu’il s’agissait pour la Grèce non pas de savoir "si" elle allait faire faillite mais "quand". Comment cela va-t-il se passer ? Jacques Cailloux, chef économiste Europe de la Royal Bank of Scotland, nous explique le procédé. L’EFSF rachète sur le marché de la dette grecque à 80% du nominal puis la revend à la Grèce à 90% de ce nominal
-
Aux dernières nouvelles, les Irlandais se sont engagés à réduire leurs dépenses gouvernementales de 20% supplémentaires. Les Grecs, les Espagnols et les Portugais prennent la même direction. Ils agissent comme des citoyens respectables. Pour convaincre les investisseurs qu’ils en auront pour leur argent, ils doivent réduire leurs dépenses
-
George Soros, dans le Financial Times : "Ce dont les Etats-Unis ont besoin, c’est de stimulants"… "Sans renflouage", dit-il, revenant sur un terrain familier, "le système financier serait resté paralysé". Vraiment ? Pourquoi pense-t-il une telle chose ? A notre avis, les renflouages eux-mêmes sont la source de la paralysie
-
Dans un e-mail, j’ai reçu en pièce jointe un texte intitulé "Faites des gains grâce à la chute de la croissance financée par la dette", écrit par un certain Jim Quinn. Cela a tout de suite attiré mon attention, puisque je fais partie de ces gens de nature fainéante et cupide qui sont intéressés par tout ce qui commence par "faites des bénéfices" — et plus encore si on trouve le mot "facile" dans la suite de la phrase. J’ai été suffisamment intrigué par le titre pour lire le texte, et voir si le mot "facile" s’y trouvait !
-
Pour l’instant, le marché de la dette gouvernementale n’a pas explosé. Mais même lorsque se produisent des choses que nous attendions, elles n’arrivent pas forcément comme nous le pensions, ni au moment que nous avions prévu. Nous avons eu la crise que nous prédisions. Puis les autorités ont versé du bon argent pour rattraper le mauvais… comme on pouvait s’y attendre. Elles ont dit que l’économie se "remettrait". Bien évidemment, ça n’a pas été le cas. L’économie n’a fait que commencer sa "Grande Correction" — avec un chômage en hausse, des prix immobiliers en chute et des marchés d’actifs dangereux. Et voilà qu’Obama et le Congrès US sont paralysés par les futures élections
-
Depuis le 17 août dernier, quatre grandes puissances occidentales sont dans le collimateur de Moody’s. La France, les Etats-Unis, l’Allemagne et la Grande-Bretagne pourraient se voir privés de leur sacro-saint triple A. Pour l’agence, ces pays n’ont jamais été si proches d’une future dégradation — elle estime notamment que "les défis liés aux ajustements budgétaires impliquent que le chemin à parcourir avant un abaissement de la note s’est encore réduit". Pour l’heure, rien n’est encore joué. La dégradation n’est pas encore à l’ordre du jour… mais la question pourrait se poser à plus ou moins long terme
-
Nous étions d’avis — sans avoir fait de recherches sur le sujet — que Harley-Davidson avait probablement atteint son sommet. Nous pensions qu’il était temps de vendre l’action. Evidemment, les profits de l’entreprise ont grimpé en flèche. Pas à cause d’une augmentation des ventes ; comme le reste des entreprises américaines, Harley est en train d’apprendre à gagner plus d’argent sans vendre plus de marchandises
-
Epargne
Les réductions de dépenses gouvernementales provoquent des déficits
par Bill Bonner 23 juillet 2010Rob Parenteau et John Mauldin ont tous deux mentionné le danger des restrictions budgétaires. Resserrer les dépenses semble être le bon choix. C’est le bon choix. Mais ça engendre de plus gros déficits. "Cela met en marche un cercle vicieux", a expliqué Rob. Le secteur privé corrige déjà. Si le secteur public tente de corriger sa dette en même temps, la pression s’accentue sur les ménages et les entreprises. Leurs revenus baissent (moins de dépenses gouvernementales) et leurs impôts augmentent. Ils réduisent donc leurs dépenses. Des emplois se perdent. Les recettes fiscales baissent. Le déficit du gouvernement augmente donc, et il doit réduire ses dépenses encore plus
-
L’Amérique dépense des milliers de milliards de dollars qu’elle ne possède pas. Elle promet de dépenser encore des dizaines de milliers de milliards de dollars supplémentaires dans les années à venir. Elle n’aura pas cet argent non plus. Mais Ben Bernanke les possède… et on attend de lui qu’il les dépense. La situation économique empire — ou en tout cas ne s’améliore pas — et comme les conditions budgétaires des Etats-Unis se détériorent, Helicopter Ben va certainement voler au secours du pays avec quantité de "réponses politiques" qui vont toutes se résumer en quelques mots : imprimer des dollars
-
Je ne l’ai pas entendu directement, mais j’ai lu que Ben Bernanke, président de la Réserve fédérale satanique, avait admis que "la situation budgétaire [des Etats-Unis] s’est détériorée de manière inquiétante depuis le début de la crise financière et de la récession". Bien évidemment, ni lui ni la Réserve fédérale ne vont en porter la responsabilité, même s’ils sont les seuls responsables, et il dit que le problème, c’est la situation budgétaire du gouvernement, puisque "l’augmentation exceptionnelle du déficit a en grande partie reflété les effets d’une économie faible au niveau des revenus d’impôts et des dépenses, ainsi que les actions politiques nécessaires prises pour éviter la récession et stabiliser les marchés financiers"
-
Quelques gouvernements — dont les Etats-Unis et la Grande-Bretagne — ont réussi à réduire leurs dettes dans les années 80 et 90. Mais leurs économies étaient alors en plein boom. Tant que l’économie se développe plus rapidement que la dette, cette dernière décline en tant que pourcentage du PIB. Les années 80 et 90 étaient des années de boom. Le crédit se développait. Les gens achetaient de plus en plus de choses dont ils n’avaient pas besoin avec de plus en plus d’argent qu’ils n’avaient pas
-
Aujourd’hui aux Etats-Unis, on trouve plus de personnes recevant de l’argent du gouvernement que de personnes payant des impôts. Quarante millions de personnes reçoivent des coupons alimentaires. Des millions d’autres dépendent des crédits d’impôts fédéraux, etc. Tous ces gens ont le droit de voter. Ce qui est dommage. Parce qu’ils vont probablement voter pour une augmentation des dépenses sociales. Et les gouvernements feront faillite
-
En 1930, Roosevelt faisait encore partie des vivants. Il se présenta aux élections présidentielles avec un programme conservateur, affirmant qu’Herbert Hoover était un panier percé. Roosevelt s’engagea à équilibrer le budget. Mais entre son poste de gouverneur d’un Etat et son arrivée à la présidence des Etats-Unis, sa manière de penser changea. Lorsque la Grande Dépression commença, les gens pensaient que ce n’était qu’une "récession". Ils pensaient que l’économie se reprendrait rapidement
-
Voici ce que nous dit l’Associated Press : "’les leaders mondiaux doivent travailler ensemble pour s’assurer que la reprise mondiale reste sur les rails’, a déclaré samedi le secrétaire au Trésor US Timothy Geithner. Geithner a prononcé ces remarques alors que le président Barack Obama prévenait ses homologues du Groupe des 20 Nations de ne pas mettre fin aux mesures de relance de leurs économies trop rapidement. Les Etats-Unis craignent qu’une telle action mette en danger la reprise mondiale"
-
Le grand débat, en ce moment, opposent ceux qui pensent que les autorités sont trop sévères et ceux qui pensent qu’elles sont trop laxistes. En gros, les Européens sont d’un côté, les Américains sont de l’autre. Les Européens resserrent, les Américains desserrent. Ils se trompent tous, pour autant que nous en sachions