Des chaussures militaires aux pieds, une sylphide filiforme aux cheveux courts galope désespérément dans la rue à la recherche des toilettes les plus proches, une plaque de chocolat dans une main et une canette de bière dans l’autre. L’heure est à la méfiance : l’apparence et le comportement de notre jeune passante nous amènent à penser que la Bourse est sur le point de sombrer. A quoi voit-on que les marchés vont chuter
crise
-
-
BP a accepté de fournir aux zombies 20 milliards de dollars de viande crue : "BP soutient le fonds de 20 milliards de dollars contre la marée noire", déclare le Financial Times. BP est un producteur. La société produit quelque chose de précieux. En fait, elle produit la chose qui est la ressource la plus précieuse et la plus importante du Pentagone — l’énergie liquide
-
Selon le New York Times, le Congrès US est pris entre le marteau et l’enclume. D’un côté, les politiciens doivent réduire les déficits. De l’autre, ils doivent créer des emplois. Bien entendu, le Times ne comprend rien à rien. Il essaie de faire croire que les membres du Congrès sont juste des innocents pleins de bonne volonté faisant de leur mieux pour résoudre des pressions contradictoires
-
Si on avait eu affaire à une récession normale, on aurait vu une hausse considérable de l’emploi. Au lieu de ça, 8,2 millions d’emplois ont disparu aux Etats-Unis. Pas un seul n’a été récupéré. On n’avait jamais vu ça depuis la démobilisation des troupes après la Seconde Guerre mondiale. On aurait dû également voir des signes d’inflation. Lorsque les gens retournent au travail, ils recommencent aussi à dépenser. Ce qui met sous pression l’offre, diminuée par la récession, et mène à des hausses de prix. Au lieu de ça, nous assistons aux prix les plus faibles depuis que Lyndon Johnson était à la Maison Blanche et les Beatles à la télévision
-
"Les dépenses de consommation US ont augmenté en mars, grimpant à leur rythme le plus rapide des cinq derniers mois. Toutefois, cette hausse a été financée par l’épargne, qui a chuté à son plus bas niveau depuis 18 mois. Une hausse limitée des revenus est venue s’ajouter aux inquiétudes de voir la reprise s’affaiblir sans une croissance plus rapide des revenus"
-
Epargne
Les autorités sont-elles vraiment les mieux placées pour "faire quelque chose" ?
par Bill Bonner 20 avril 2010En théorie, les autorités prennent en charge une plus grande partie de l’économie, et dépensent plus d’argent, si bien qu’elles peuvent empêcher le PIB de baisser. Les autorités américaines ont injecté l’équivalent de 4 000 milliards de dollars par jour de dépenses déficitaires (de l’argent qu’elles n’ont pas collecté en impôts) dans l’économie. Les banquiers les ont chaleureusement remerciés pour toute cette activité et se sont versé des bonus considérables. Mais cet argent ne stimule pas l’économie privée… il la remplace
-
Pendant que j’attendais dans ma chambre d’hôtel, je suis accidentellement tombé sur la chaîne CNBC à la télévision.Les présentateurs se sont largement étendus sur les chiffres de l’emploi de vendredi dernier, ils ont chantonné au sujet du rally boursier, des actions décisives et salvatrices de la Fed, et ils ont lancé les paris pour savoir quand les marchés atteindraient 11 000 points, tout en inscrivant déjà 12 000, 13 000, 14 000… et plus encore sur le script des prochaines nouvelles télévisées
-
Vous avez remarqué ? Le monde n’est plus le même ce matin. Certes, le soleil brille toujours, les oiseaux chantent et l’excitation produite par la sortie de l’iPad d’Apple atteint un niveau insupportable. Votre monde peut vous paraître normal. Mais il y a aujourd’hui une différence qualitative dans le secteur de l’économie, suite à la suppression du quantitative easing (assouplissement quantitatif) ou QE — notre acronyme préféré en 2010. Par le biais de ce programme, la Réserve fédérale a gracieusement acheté 1,25 millier de milliards de dollars de titres adossés aux créances hypothécaires à des banques et des hedge funds paniqués au cours des douze derniers mois. Mais c’est désormais terminé. Aujourd’hui, la Bourse a perdu un soutien important… et nous pensons qu’elle va aussi commencer à fléchir dangereusement
-
Les derniers chiffres de la croissance US ont atteint un niveau étonnamment haut : plus de 5%. Mais soustrayez l’effet de restockage… et les stimulants fédéraux… et on obtient un chiffre négatif. Ce qui signifie que les relances ne relancent pas. Elles déplacent. L’économie privée cède le pas à l’économie gouvernementale. Cette semaine, par exemple, la main-d’oeuvre fédérale a atteint un nouveau record — 2,15 millions. Ce qui nous ramène au déficit budgétaire fédéral. A 11% du PIB, il n’est égalé que par les déficits des années de guerre — la guerre de Sécession et les deux guerres mondiales. A chaque fois, les prêteurs ont accepté des déficits aussi élevés parce que l’avenir du pays était en jeu (c’est du moins ce qu’ils croyaient)… et parce qu’ils étaient certains que ces déficits disparaîtraient dès la fin de la boucherie
-
Dans le Washington Post du week-end dernier, un éditorialiste se demande ce que les dirigeants de General Motors avaient en tête lorsqu’ils ont permis au meilleur modèle de l’industrie automobile de faire faillite. Eh bien, ils ne pensaient probablement pas grand-chose. Ils n’en avaient pas besoin. Les affaires ont tourné pendant très longtemps. Les ventes d’automobiles américaines ont grimpé pendant un siècle entier. C’était la belle époque… dans les années 50… les années 60… GM sortait chaque année de nouveaux modèles, tous meilleurs les uns que les autres. Les Américains attendaient avec impatience — ils mesuraient les ailerons… admiraient les chromes… et écoutaient rugir les chevaux des moteurs GM
-
La bataille entre l’inflation et la déflation — le boom et le krach — fait rage depuis une décennie. Pourquoi ? Parce que les autorités essaient désespérément d’empêcher la nature de suivre son cours. Les marchés normaux ne sont jamais entièrement stables. Ils connaissent des booms et des krachs. Mais les krachs se produisent naturellement… et, généralement, rapidement. Les gens qui font des erreurs sont punis. Ils encaissent les coups. L’économie se remet
-
La tromperie de l’Ere de Bulle ayant été exceptionnelle, la correction devrait être exceptionnelle aussi — même dans les meilleures circonstances. Sauf que nous ne sommes pas dans les meilleures circonstances. Parce que plusieurs autres choses sont en train de se produire… Les Etats-Unis perdent leur place privilégiée dans le monde. Les Américains font désormais concurrence à de nombreux autres pays pour les ressources de la planète — épargne comprise. Le système monétaire international, une expérience basée sur le dollar papier, est peut-être en train de s’effondrer
-
Les taux d’intérêt resteront artificiellement bas aussi longtemps que Bernanke peut s’en sortir… ou jusqu’à ce que la dépression prenne fin — selon ce qui arrive en premier. Cela dit, il n’a même pas besoin de lever le petit doigt. Si l’on en juge par les dernières enchères sur la dette à court terme du Trésor américain, les prêteurs ne trouvent rien de mieux à faire avec leur argent que de le donner au gouvernement
-
Les Banques centrales augmentent la masse monétaire. Mais elles ne peuvent faire fondre l’énorme quantité de cash et de crédit littéralement congelée dans le système. La dépression a réfrigéré l’économie. Les autorités ont ouvert les vannes, mais les liquidités gèlent. Cette vague de froid pourrait durer longtemps. En fait, étant donné que les autorités bloquent les ajustements nécessaires, ça pourrait dégénérer en ère glaciaire. Et les dirigeants ne peuvent pas y faire grand-chose — sinon empirer la situation
-
La question qui taraude l’ensemble des opérateurs est de sonder la solidité de la reprise et l’impact éventuel de l’arrêt des plans de relance. Si l’on analyse le passé, on constate que l’année qui pourrait le plus ressembler à 2009 serait 1975 avec la sortie d’une récession majeure sur fond de krach pétrolier
-
Cette semaine, nous fêtons les 20 ans de la chute du Mur de Berlin. Cet événement a marqué la fin de la plus grande expérience économique dirigée de tous les temps. Qu’ont appris les économistes ? Rien… En 1949, les Soviétiques et les Alliés ont divisé l’Allemagne en deux. Une partie a suivi le chemin traditionnel capitaliste de la reconstruction. L’autre partie a pris le chemin du communisme. De façon tout à fait remarquable, ils ont continué cette expérience pendant 40 ans
-
Il y a eu le terrorisme… la crise bancaire… et voilà que la grippe A débarque aux Etats-Unis. Pourquoi est-ce une urgence ? Nous n’en savons rien. Notre soeur, qui vit en Virginie, nous a annoncé que plusieurs de ses petits-enfants ont attrapé ladite grippe. Ils ne semblent pas plus affectés que par une grippe "normale". Mais toute urgence est une opportunité. Et les autorités ne veulent pas la gâcher
-
Pendant que nous traversons nous existences à toute vitesse — ballottés par les situations extrêmes d’amour et de rejet. C’est ce que nous offre l’adversité de la vie… des chances de trouver mieux. En réalité, presque toutes les facettes de la vie se déroulent entre des extrêmes — entre le déluge et la sécheresse ; entre la guerre et la paix ; entre la fortune et la pauvreté ; entre oui et non ; entre Non ! Non ! et Oui ! Oui ! ; entre la prospérité et la récession