Les mesures mises en place pour lutter contre le Covid sont une bonne occasion de se rappeler comment devrait fonctionner une société civilisée… Et comment elles le faisaient par le passé.
Cette semaine, nous avons quitté Paris pour la campagne normande.
La Ville Lumière est devenue un peu sombre. Nous nous sommes dit que cela devait être un peu comme ça, sous l’occupation allemande, au début des années 1940. Les gens, réunis autour des tables des cafés, se demandaient ce que le gouvernement allait faire, et s’échangeaient des documents falsifiés.
« Ils vérifient l’identité ? J’ai entendu qu’ils avaient arrêté des gens, avenue du Maine. Où puis-je me procurer un faux pass ? »
De ce que nous comprenons, il faut montrer ses « papiers » partout. Les gens de plus de 65 ans doivent s’être fait vacciner et avoir reçu leur dose de rappel ou, sinon, ils n’ont pas le droit de s’asseoir dans un bar ou un restaurant.
Un pays en guerre
Pourquoi ? Jupiter (Emmanuel Macron, le président) dit que le pays « est en guerre ». Les gens doivent faire des sacrifices. Et, comme dans n’importe quelle guerre, la plupart des gens obéissent à leurs dirigeants, agitent le drapeau et haïssent l’ennemi.
Dernièrement, nous avons réfléchi à la façon dont la presse avait abandonné son poste. En ne posant plus de questions au nom des citoyens, elle est devenue complice, et diffuse des opinions « correctes » au nom de l’élite.
Pourtant, il faut être deux, pour danser le tango : deux points de vue, un pour et un contre. Sans le yang, le yin est incontrôlable. Sans opposition acharnée, l’élite au pouvoir devient corrompue, incompétente et dysfonctionnelle.
Et sans d’honnêtes journalistes capables de surveiller ce qui se passe, on se retrouve avec des tribunaux de pacotille. Les avocats de la défense en sont bannis. Des innocents sont condamnés. Ceux qui traversent en dehors des clous sont condamnés à la peine capitale.
Des opinions macabres
En France comme aux Etats-Unis, non seulement la presse acclame le gouvernement… mais elle signale également que toute personne n’étant pas d’accord est pitoyable… un sujet de moqueries, même si elle meurt.
Le LA Times, par exemple, a publié une tribune de Michael Hiltzik, la semaine dernière : « Se moquer des anti-vaccins qui meurent, c’est macabre, certes… mais nécessaire. »
Nécessaire ? Vraiment ?
Lincoln aurait-il dû se rendre à Gettysburg… regarder les innombrables rangées de tombes… des milliers de tombes, et dire aux soldats confédérés morts qui lui avaient fait la guerre :
« Hé ! T’as oublié de te baisser. Ha ! Ha ! »
Au sein d’une société civilisée, les gens font leurs propres choix. Certains se passent bien. Et d’autres moins bien. Ils écoutent leur cœur, leur esprit ou leurs dirigeants. Ils sont fascinés par un dieu… un gourou… une excellente Idée. Qui sommes-nous, pour savoir qui ridiculiser ?
Lincoln a décidé de tenir des propos « sans malice pour personne, pleins de charité pour tous ».
A son époque, les soldats morts au combat méritaient le respect, peu importe sous quel drapeau ils s’étaient battus.
Mais les individus d’aujourd’hui qui veulent améliorer le monde s’expriment partout d’une voix perçante de moralisateur incontesté. Du haut de leur piédestal, ils respirent l’air pur des véritables croyants, qui n’est pollué ni par le doute ni par l’ambiguïté. Mais il est dénué de grâce et de charité. Et ils ont un sourire narquois à chaque ennemi mort au combat : c’est un « moment instructif », disent-ils.
Parmi les ombres
Partant de là où nous vous écrivons, au bout de la route, à Colleville-sur-Mer, d’innombrables rangées de croix blanches – près de 10 000 – marquent les tombes des soldats américains morts lors du Débarquement en Normandie.
Ils venaient de villes agricoles et industrielles des Etats-Unis. Dans le tumulte de la Seconde Guerre mondiale, chacun d’entre eux a dû se baisser et esquiver les balles… et a peut-être évité de porter un uniforme.
Certains d’entre eux, blottis sur leurs barges de débarquement, ont dû se demander s’ils avaient fait le mauvais choix.
Herr Hitler était juché sur un piédestal, lui aussi. Il était sûr d’avoir raison et n’avait aucune sympathie pour ceux qui s’opposaient à lui. Selon lui, les moqueries étaient trop belles, pour ceux-là. Sauf que les garçons de ferme et les citadins américains allaient le remettre à sa place.
En signant pour s’engager, ils n’avaient peut-être pas pris la décision la plus avisée… elle n’allait pas forcément les aider à écrire des articles dans le LA Times et à mener une longue existence comblée de petits plaisirs et d’autosatisfaction.
Mais peut-être pensaient-ils qu’il y avait plus en jeu… quelque chose de plus que leur propre vie… quelque chose de plus important pour eux que la vie elle-même. Et que, s’ils étaient tués, au moins, ce serait pour une raison qui avait du sens à leurs yeux.
Et donc, ils ont fait leur choix, bon ou mauvais. Et ils sont morts jeunes.
Devrions-nous aussi cracher sur leurs tombes? Ou les honorer en tant qu’êtres humains, empêtrés comme nous le sommes tous dans un tissu de mensonges et de fantasmes incompréhensible… et récompensés uniquement de temps en temps par d’envoûtantes étincelles de vérité et de beauté ?
Non… Nous ne nous moquons pas des ombres. Car nous en ferons bientôt partie. Et il se pourrait qu’elles se moquent de nous.
5 commentaires
Excellent article et très courageux par les temps qui courent. Bravo M. Bonner !
Je vis au Luxembourg où la dictature sanitaire est pire qu’en France ou aux Etats-Unis. Moi qui vantais le pays pour une relative liberté au début de la pandémie, j’en viens à songer à vouloir quitter le pays. En tout cas, plus rien ne sera jamais plus comme avant, impossible de faire confiance au gouvernement ici qui interdit aux non-vaccinés de sortir et même d’aller travailler. Oui, pour aller travailler il faut présenter son Covidcheck à l’entrée… Et quand je vois la presse et le patronat qui se font l’écho des décisions stupides du gouvernement, je suis sidéré et j’ai l’impression de me trouver en république soviétique.
Félicitations, Monsieur, pour oser rappeler à contre-courant que la civilisation est en train de s’enfoncer dans le chaos, qu’un pays, notre pays dont l’histoire récente et tragique ne semble pas avoir servi de leçons aux générations présentes pour assurer leur avenir, que ce beau et noble pays, la France, phare de démocratie par le passé à l’international, est en train de sombrer dans la contrée de l’ombre qui précède les ténèbres. Un pays sans histoire et dépourvu de souvenir est un pays sans avenir, sans liberté, sans égalité et encore moins de fraternité, il n’est plus un pays de droits à partir du moment où il fractionne la nation en deux groupes: les abonnés aux thérapies géniques d’un côté donnant droit à un pass liberté remis en cause tous les trois mois et qui portent le titre de citoyen, ce titre uniquement décerné pour de sombres intérêts financiers supérieurs aux droits de l’homme. Et l’autre masse de sous-citoyens privés des libertés de circuler et de vivre, d’être soignés dans les hôpitaux alors même qu’ils continuent d’acquitter leurs cotisations de sécurité sociale et leur mutuelle, des sous-hommes d’une certaine façon qui n’ont pour seul droit que de payer et de rester chez eux pour méditer sur leur piètres conditions et leur avenir sans soleil. Encore qu’au coeur de la nuit la plus sombre, le tyran omette qu’une lueur peut resplendir car la lampe ne peut demeurer éternellement sous le boisseau sans provoquer un immense feu de joie. En souvenir de tous ceux qui se sont battus, parfois au prix de leur sang pour cette valeur suprême qui se nomme liberté et dont la flamme sans cesse rallumée brille sous le grand Arc au nom du souvenir français.
Vous vous trompez. Le » tissu de mensonges et de fantasmes » actuel est celui des vainqueurs de la deuxième guerre mondiale. Qui d’autre promeut l’immigration de masse et la société multiethnique atomisée, l’individualisme de masse et la société de consommation génératrice de dette? Toujours les mêmes. Herr Hitler était peut-être très méchant, mais il n’a rien à voir là-dedans. Et pour la plupart les garçons de ferme étaient de pauvres manipulés.
Imaginez un instant que Hitler ( 50 M de morts ) Staline ou Lénine ( 100 M de morts ) ou Mao ( 80 M de morts ) aient disposé du pass vaccinal, ou citoyen,ou le nom qu’on voudra lui donner;
Sans une opposition forte, animée par une farouche volonté de liberté, nous ne sommes pas à l’abri d’un nouveau dictateur au pouvoir infini, genre Xi Jin Ping