▪ Ooooh, une rumeur…
En ces temps de disette boursière, les marchés étaient prêts à se jeter sur n’importe quoi, vendredi, pour amener un peu d’animation dans les cours.
Le bruit d’une possible dégradation de la note allemande a donc servi d’"aventure" pour la journée. Les intervenants se sont fait peur… avant de vite reprendre leur place au chaud dans le train de la hausse.
Ladite hausse reste cependant bien modérée ; le CAC 40 n’a avancé que de 0,19% sur la journée de vendredi, pour terminer à 4 327,50 points. Parallèlement, le FTSE britannique a engrangé à peine plus, 0,20%, tandis qu’en Allemagne, le DAX grimpait de 0,26%.
Il y a bien eu des annonces de notation vendredi, ceci dit, mais elles concernaient notamment le Portugal : l’agence Standard & Poor’s a confirmé son statut "BB", mais l’a assorti de perspectives négatives de fort mauvais augure. Comme à l’école, les agences distribuent les points, et rares sont les bulletins à porter encore les félicitations du jury !
Ceci dit, si l’on part du principe qu’il n’y a pas de fumée sans feu, se pourrait-il qu’une surprise nous attende concernant l’Allemagne ? Il est vrai que le géant germanique semblait donner quelques signes de faiblesse ces derniers temps : croissance inférieure aux attentes, déficit, exportations en baisse…
… 2014 sera-t-elle l’année du coup de tonnerre pour nos voisins d’outre-Rhin ?
▪ En attendant…
… les marchés américains, indifférents, continuent leur valse-hésitation. Entre chiffres plutôt bons du côté économique et résultats trimestriels mitigés, les marchés ne savent plus très bien où donner de la tête.
C’est ainsi que, vendredi dernier, le Dow Jones a pris 0,25%, à 16 458,56 points. Sur la même séance, le S&P 500 a reculé de 0,39% à 1 838,70, tandis que le Nasdaq clôturait de son côté à 4 197,58 points, soit un recul de 0,50%.
Pour ce qui est des chiffres, on a appris en fin de semaine dernière que les mises en chantier ont "moins baissé que prévu" le mois dernier aux Etats-Unis — sachant que, sur l’ensemble de l’année, elles ont augmenté de 18,3% : une performance qu’on n’avait plus vue depuis des années.
La production manufacturière a elle aussi terminé en hausse, avec +0,4% en décembre. De quoi conforter la Fed dans ses velléités de tapering… mais les marchés ne s’inquiètent pas. Ils savent que les autorités iront doucement… tout doucement… pour ne pas déséquilibrer le fragile château de cartes qui constitue la hausse des cours.
Bref, tout va bien pour les ultra-riches ; ils n’ont pas besoin de se désintoxiquer tout de suite de l’argent facile. Dans le bas de la pyramide sociale, en revanche, on n’a pas le moral : selon l’enquête de l’Université du Michigan, les anticipations des foyers à bas et moyens revenus se dégradent.
Vraiment, ils exagèrent : tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, enfin, c’est tout de même bien connu !