Par Alexandra Voinchet (*)
Impossible, depuis septembre 2003, de souscrire à un Plan d’épargne populaire. Leur commercialisation, malgré son succès, a été stoppée pour céder la place au Plan d’épargne retraite populaire, le PERP. En revanche, si vous êtes l’heureux détenteur d’un PEP, ne le laissez plus dormir.
L’objectif du PEP : constituer une épargne qui sera redistribuée sous forme de revenus complémentaires, avant ou pendant votre retraite.
Un tel placement peut accueillir jusqu’à 92 000 euros de capital. Après ses huit années de vie, vous pouvez le clore et choisir le versement d’une rente viagère ou du capital et de ses intérêts. Deuxième point fort : sa fiscalité. Intérêts acquis ou rente viagère ne sont pas imposables. Il n’y a qu’en cas de retraits précoces que votre argent est soumis à un prélèvement libératoire, majoré des prélèvements sociaux (le tout peut aller de 31,1% à 47,5% selon l’âge du plan au moment du retrait).
De plus, tout déblocage clôt automatiquement le PEP. Troisième atout : la garantie du capital. Après huit ans et un jour, votre mise de départ (moins les frais d’entrée) est garantie, quel que soit l’état des marchés financiers. Un placement sans risque et fiscalement attrayant, voici les clés du succès du PEP, qu’il ait été commercialisé par les banques ou par les assureurs. Toutefois, aujourd’hui, PEP bancaires et PEP assurances ne s’en sortent pas de la même manière.
Le PEP assurance, presque mieux que l’assurance-vie
Dans les banques, ces plans ont été relégués au fond d’un placard. Un PEP bancaire est investi sur un seul support, un fonds euros. Or, les performances de ces fonds sont aujourd’hui moyennes (souvent au-dessous de 4%), les banquiers cherchant leurs marges sur d’autres produits en vitrine.
Le PEP assurance, très proche de l’assurance-vie, est bien plus intéressant avec son contrat multi-supports, son cadre juridico-fiscal attractif et ses avantages en matière de succession. Vous pouvez répartir votre capital entre un fonds euros et d’autres supports en unités de compte (actions, obligations) et, comme dans l’assurance vie, procéder à des arbitrages.
La construction d’un PEP veut que, en début de vie, il soit plutôt exposé à des unités de compte, alors qu’en fin de vie, il sera totalement investi sur du fonds euros, ce qui doit conserver un bon rendement tout en apportant la fameuse sécurité. Côté fiscalité, vos versements peuvent bénéficier de la réduction d’impôts réservée aux primes d’assurance-vie. En matière de succession, les règles sont aussi celles de l’assurance-vie : fiscalité allégée, voire nulle en cas de décès du souscripteur, désignation du bénéficiaire…
Mieux, la rente viagère est exonérée d’impôts sur le revenu alors que le produit de l’assurance vie passe sous ce régime. Quant au rendement, tout dépend de la construction de votre portefeuille et de votre gestionnaire de contrat. Or, les principaux acteurs, comme CNP Assurances, ne sont plus très actifs. Votre PEP bancaire est étriqué, votre PEP assurance végète : transférez-les et transformez- les en un PEP assurance ! Vous ne perdez ni antériorité ni avantages — ce qui n’est pas le cas dans l’assurance-vie –, et vous pourrez aller chercher une gestion plus dynamique, donc plus de gains.
C’est ce que propose Altaprofits, spécialiste de l’assurance-vie sur internet. "Nous avons relooké notre PEP assurance, un des derniers créés en août 2003, pour en faire un PEP de combat", explique Hervé Tisserand, directeur général d’Altaprofits. Son offre : un fonds euros (Eurossima de E-Cie Vie Groupe Generali) au rendement net de 4,45% l’an dernier, 277 unités de comptes accessibles, une gestion entièrement maîtrisable par le souscripteur via Internet, aucun frais d’entrée et des frais de gestion qui viennent d’être réduits (0,60% pour tous les supports).
Quant au transfert, Altaprofits s’en occupe. D’autres acteurs en ligne, comme Monabanq ou LinXea… ou d’autres groupes, comme l’Afer ou la GMF, proposent ce transfert. A vous de faire votre sélection pour redonner vie à votre PEP.
Meilleures salutations,
Alexandra Voinchet
Pour la Chronique Agora
(*) Journaliste, Alexandra Voinchet est diplômée de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris, dans la spécialité Médias. Elle est également titulaire d’un master de Presse économique de l’université Paris-Dauphine. Après deux ans d’expérience en presse financière et boursière, elle a rejoint l’équipe de MoneyWeek. Elle participe régulièrement à la Quotidienne de MoneyWeek, un éclairage lucide et concis sur tous les domaines de la finance.