Quand les élites battent le marché

La tendance politique primaire dominante est à la baisse – vers plus de dette, d’inflation et de corruption.

M. Trump, entouré de ses génies et de ses crétins, ne changera pas de cap. Attendez-vous à plus de guerre, de dette et de corruption. MSN rapporte :

« Des dizaines de membres du Congrès ont surperformé le marché boursier en 2024

Le marché boursier a battu des records l’année dernière, mais les membres du Congrès ont tout de même réussi à le surpasser, leurs portefeuilles ayant enregistré des gains stupéfiants dans les secteurs où ils exercent un pouvoir législatif et une influence, tels que la technologie et l’énergie.

Plus de 20 membres du Congrès ont presque doublé le gain moyen de 24,9% du S&P 500 l’année dernière. Les cinq membres les plus performants – David Rouzer, Debbie Wasserman Schultz, Ron Wyden, Roger Williams et Morgan McGarvey – ont augmenté la valeur de leur portefeuille de plus de 100%, selon un nouveau rapport. »

Arrivés à l’aéroport de Dulles le samedi, nous avons roulé en direction du périphérique.

Pour comprendre ce qui est arrivé à la nation américaine, il suffit de regarder par la fenêtre. Les entreprises installent leur siège social près de Washington parce que c’est là que se trouve l’argent. Vous seriez à la fois impressionné et consterné par le développement urbain tout au long du « corridor » qui mène à la capitale. De grands immeubles de bureaux neufs, d’immenses parkings, des lotissements qui s’étendent à l’horizon, jusqu’aux montagnes Blue Ridge.

Lorsque nous étions jeunes, quelques personnes que nous connaissions faisaient le long trajet jusqu’au Capitole pour travailler pour le gouvernement fédéral. Le salaire n’était pas très élevé, disaient-ils, mais ils avaient la sécurité de l’emploi. Les gens échangeaient volontiers leur revenu contre cela.

Mais au fil du temps, Washington a gagné plus d’argent et de pouvoir. Les fonctionnaires fédéraux ne craignent jamais d’être licenciés et gagnent les salaires les plus élevés du pays. Aujourd’hui, le salaire horaire moyen au Capitole est supérieur de 35% à celui du reste du pays, avec un revenu moyen par famille supérieur à 100 000 dollars.

Beaucoup de ces familles vivent dans les banlieues du Maryland ou de la Virginie. En Virginie, elles ont considérablement modifié le poids culturel et politique de l’Etat, qui est passé du sud rural au nord urbain, les électeurs se transformant en républicains ou démocrates modernes.

Dans le Maryland, les comtés voisins sont également devenus résolument pro-gouvernementaux. Et même sur les rives de la Chesapeake, de nombreuses familles doivent leur pain quotidien au Pentagone ou à la FDA, et non à la production de biens ou de services pour leurs voisins.

Comme nous l’avons expliqué hier, la tendance politique primaire dominante est à la baisse – vers plus de dette, d’inflation et de corruption. Elle est le fruit des deux principaux partis politiques, qui partagent tous deux la même volonté d’accroître la taille et le pouvoir du gouvernement central.

Washington, D.C. est, dans une certaine mesure, un moyen de comprendre cela. A mesure que le gouvernement s’étend, la ville fait de même, et l’économie réelle se contracte. Une société ne produit qu’une quantité limitée de surplus. S’il est bien investi – dans de nouvelles entreprises et de nouvelles capacités – la richesse augmente. En revanche, si elle s’enfonce dans un marécage fédéral, la nation s’appauvrit.

Mais même si le citoyen moyen perd du terrain, la « casta politica », comme l’appelle le président argentin Javier Milei, se porte bien.

Prenez Debbie Wasserman Schultz. Alors que les miettes tombent de la table des gloutons à Washington, la démocrate de Floride a fait preuve d’une remarquable capacité à les attraper. En 2022, par exemple, Mme Schultz siégeait à la commission des ressources naturelles de la Chambre des représentants et a concentré ses opérations sur les actions du secteur de l’énergie. Son portefeuille a augmenté de 50% cette année-là, alors que le S&P a perdu 19%.

Une autre de ses grandes victoires a eu lieu l’année dernière. Le S&P a été difficile à battre, ayant enregistré un gain de 25%. Mais Mme Schultz a réalisé le genre de performance qui défie les probabilités… et probablement la loi. Son portefeuille a progressé de 142%, soit près de six fois plus que le S&P.

Comment a-t-elle fait ? C’est ce que rapporte The Hill :

« La représentante Debbie Wasserman Schultz, dont le portefeuille a enregistré la deuxième plus forte hausse après Rouzer, a acheté des actions de l’opérateur de satellites Viasat en octobre alors qu’elle était membre de la sous-commission des crédits de la Chambre des représentants sur la construction militaire. Viasat a reçu plus de 2,7 milliards de dollars de contrats gouvernementaux depuis l’exercice 2020, principalement du ministère de la défense, selon les données sur les contrats fédéraux. »

Bien joué, Debbie !