La Fed ne pourra jamais normaliser sa politique monétaire. Il faudrait retirer 35 000 milliards d’argent falsifié du circuit économique. Peu importe qui sera élu à la présidence, il faudra injecter toujours plus de crédit pour faire survivre ce système malhonnête.
A l’issue d’une réunion de politique monétaire de deux jours, la Fed a rédigé le communiqué de presse suivant :
Le Comité juge que les arguments en faveur d’une augmentation des taux d’intérêt continuent de se renforcer, mais a décidé, pour l’instant, d’attendre des données supplémentaires démontrant une progression continue vers la réalisation de ses objectifs.
Voilà qui est sensationnel !
Cela fait maintenant huit ans que la Fed a fixé ses taux à zéro, une « mesure d’urgence ».
Et cela fait au moins un an que nous avons prévu ce qui suit : elle ne reviendra jamais à une politique des taux normalisée, du moins pas volontairement !
Pourquoi ? Parce que nous sommes tous fous, à présent !
Selon la Fed, l’urgence est révolue depuis longtemps. Et pourtant, elle prend encore son temps… en gérant prudemment la « reprise » et en protégeant les petites pousses vertes de la croissance des grosses bottes de l’économie réelle, qui pourraient les piétiner.
Des élections truquées et un pot de vin de 35 000 milliards de dollars
Nous sommes au pays d’Hillary — à environ deux heures au nord de la ville de New York — à quatre jours de l’élection présidentielle.
« Trump ne devrait pas affirmer que l’élection est truquée » déclare un démocrate raisonnable et doté d’un esprit civique. « Il fragilise tout le processus ».
Malgré tous les défauts des candidats, cette élection est pour le moins divertissante. « Que vont-ils faire encore ? »… nous aimerions tous le savoir.
Ce n’est pas fini, bien sûr. Mais la plupart des gens aimerait bien que ce soit le cas. « Les électeurs en ont tellement assez », clame un gros-titre de Bloomberg.
Ils voudraient que ce soit terminé. Et c’est tout comme, d’ailleurs. Car quel que soit le vainqueur, le peuple américain sera perdant.
Pourquoi ?
Trump a raison : l’élection est truquée. Pas forcément sur le plan de la procédure électorale, mais au sein de l’économie, des médias, du gouvernement, des tribunaux, les dés sont pratiquement tous pipés en faveur du statu quo de l’establishment. Tous ces secteurs ont été subornés afin de le protéger, et payés pour agir stupidement… avec un pot-de vin de 35 000 milliards de dollars créés à partir de rien.
Voilà pourquoi la Fed ne peut resserrer sa politique. Elle a contribué à truquer le système. A présent, comme un magicien qui se serait menotté lui-même à un fou furieux, elle le suit là où il veut aller.
Mais c’est pareil pour tous autant que nous sommes. Nous ne pouvons ni tourner à gauche ou à droite, ni faire marche arrière. Nous ne pouvons qu’avancer… jusqu’à ce que nous soyons allés trop loin.
Des taux d’intérêt considérablement plus élevés seraient un désastre : du moins à court terme.
Des taux d’intérêt plus élevés seraient aussi un désastre pour les assureurs et votre contrat d’assurance-vie en euro. Votre contrat est-il prêt à encaisser ce choc ? Toutes les réponses sont ici.
Et à l’exception de quelques électrons libres, tels que le candidat du parti libertarien, Gary Johnson… aucun président… aucun politicien… aucun dirigeant d’entreprise… ne peut refuser d’avancer. Leurs entreprises, leurs carrières, leurs fortunes et leurs réputations se sont toutes construites sur de l’argent malhonnête.
Et personne ne souhaite que cela s’envole.
Aucune limite depuis 1968
Nous avons vu de quelle façon l’argent falsifié de la Fed a tout déformé, même la vie de famille.
Le Chef Suprême affirme que notre économie aurait été forgée par une poignée de capitalistes avides.
Cela ne s’est pas passé ainsi. Le capitalisme a été forgé par le propre argent falsifié de la Fed. Dans un premier temps, cela leur a procuré une illusion de pouvoir et de richesse. Et ensuite, cela les a rendus fous.
Au risque de nous répéter : lorsqu’un système économique est adossé à l’or – tel que l’était le système de Bretton Woods, qui a existé quasiment jusqu’en 1968 – le volume de crédit que l’on peut y injecter est limité.
La plupart des gens situent la fin du dollar adossé à l’or en 1971, date à laquelle le président Nixon est revenu sur sa promesse de convertir en or les dollars détenus à l’étranger, à un taux fixe de 35 dollars l’once. Mais c’est le président Johnson qui a supprimé l’exigence selon laquelle la Fed devait adosser ses billets à l’or, en faisant passer le Gold Reserve Requirement Elimination Act de 1968… et en donnant la possibilité à la Fed d’émettre du papier-monnaie à volonté.
Avant cela, chaque dollar était « adossé » à l’or. Et l’or était limité.
L’or rattachait le dollar à une économie réelle constituée de produits… de services… de ressources… de travail… et de pertes et bénéfices.
3,2 dollars de dettes pour chaque dollar de PIB
Avec le système monétaire adossé à l’or, le ratio crédit/PIB était assez constant.
Jusque dans les années 1970, il se situait aux environ de 1,5 sur 1.
Par-dessus tout, il indiquait la relation constante entre le dollar, le crédit et le rendement économique réel. On ne pouvait pas prêter ce que l’on n’avait pas. Et on n’avait pas de PIB sans l’avoir gagné. Mais en supprimant l’accrochage à l’or, comme l’a fait l’Etat en 1968 et 1971, cette limite a été levée. Désormais, le crédit pouvait se déchaîner.
A l’heure actuelle, le ratio crédit/PIB se situe aux alentours de 3,2 sur 1. Autrement dit, face à chaque dollar de PIB réel se trouvent plus de trois dollars de dette.
Cela représente environ 35 000 milliards de dollars de transactions inachevées : autant d’emprunts et d’achats (mais aucun remboursement) qui n’auraient pas dû se produire au cours de ces 40 dernières années.
On en voit des traces dans les maisons, les centres commerciaux, l’endettement des entreprises, les terrains de golf, les guerres, les prisons, les relevés de carte de crédit, les prêts immobiliers, les appartements, et les sociétés de croisière : 35 000 milliards de dollars de choses qui n’auraient pu exister sans l’argent falsifié de la Fed.
A présent, la Fed ne peut retirer cet argent falsifié… ou son crédit bon marché. L’économie en dépend. Tout comme à peu près tout le monde au sein de cette même économie.
Désormais, peu importe qui sera élu président, en réaction à la prochaine crise, l’Etat en injectera encore plus.
1 commentaire
M. Bonner: Finalement, la question serait: existe-t-il une limite à l’endettement parasitocratique ? Comme pour les impôts. Cette limite n’est pas vraiment calculable car elle dépend de facteurs psychologiques comme la confiance des imposables et des créanciers (sont-ils les mêmes ?). Elle dépend aussi du pouvoir des parasites. Celui-ci,en démocratie, dépend du nombre de complices des parasites et de leur confiance dans le système. Dans tous les cas, le Deep State aura soin de diviser pour régner.Il aura aussi intérêt à répandre la peur chez les assujettis. D’où les campagnes incessantes auprès des complices-tondeurs et des moutons-tondus… et le recours aux attentats « aveugles ». Pour la dette, les tondus seront en définitive les créanciers (Chine et pays émergents). On voit d’ailleurs qu’ils commencent à se rebiffer. A surveiller !