Les fantasmes extraterrestres et la folie des grandeurs de John Kerry, la classe moyenne persécutée et autres nouvelles de l’église de Davos…
La terre à John Kerry : oui, vous êtes un illuminé.
M. Kerry se trouvait à Davos, en Suisse, en compagnie des riches et des puissants, lors du Forum économique mondial. Nous nous pencherons sur son cas dans quelques instants. D’abord, un état des lieux s’impose.
La classe moyenne est persécutée. Elle ne dispose que de deux actifs notables : du temps et des logements. Elle gagne sa vie en vendant son temps. Elle conserve son argent chez elle, sous son toit.
Les salaires réels ont baissé au cours des 22 derniers mois. Depuis un an, par exemple, l’ouvrier moyen a vu son salaire augmenter de 5%. Mais avec une inflation de 6,5%, ce gain s’est transformé en perte.
Dans le même temps, sa réserve de valeur (son logement) a commencé à s’éroder. Les choses se passent comme ça : premièrement, les logements deviennent trop chers. Les ménages de la classe moyenne n’ont donc plus assez pour se payer un logement typique de la classe moyenne. Mécaniquement, les ventes s’effondrent. Les promoteurs arrêtent de construire. Et, pour finir, les prix baissent. Nous n’en sommes qu’au début de la dernière phase.
Voici les chiffres : au plus fort de la bulle immobilière de 2006, la famille médiane américaine consacrait 42% de ses revenus à son logement. Désormais, c’est 46%. Il y a deux ans de cela, il était possible d’obtenir un prêt immobilier à 30 ans à un taux de 2,77%. Le même taux est désormais plus de deux fois supérieur.
La récession frappe à la porte
Conséquence directe : les permis de construction de logements neufs se sont repliés à leur niveau le plus bas depuis 31 mois, avec une baisse de 30% par rapport à l’an dernier. Les ventes de logements déjà bâtis ont baissé au cours des 11 derniers mois consécutifs. En glissement annuel, il s’agit de la deuxième plus forte baisse de l’histoire.
Et désormais, les prix évoluent à la baisse. Ils ont reculé de 11% jusqu’à présent. Si le scénario de la dernière bulle venait à se répéter, la perte totale avoisinerait les 30%. Peut-être plus.
Les revenus s’érodent. La valeur nette s’érode. Que doivent faire les ménages ? Arrêter de dépenser.
Les ventes réelles de détail (après inflation) ont reculé au cours des trois dernières années. Les taux d’épargne se sont repliés et flirtent désormais avec leur plus bas niveau historique. Au dernier trimestre, la dette des consommateurs a connu sa plus forte hausse depuis 2007. Elle s’élève désormais à 16 000 Mrd$, un nouveau record.
La récession plane à l’horizon.
Intéressons-nous maintenant au « diplomate climatique » des Etats-Unis.
Savez-vous ce qu’est un « diplomate climatique » ? Nous non plus. Mais c’est ce qu’est John Kerry. Après avoir œuvré pour le bien de l’humanité au cours des 40 dernières années, il a reçu l’onction suprême des mains de Joe Biden. C’est l’histoire de la vie de John Kerry. Né dans la richissime famille Forbes (par sa mère) et formé en Suisse, il fréquenta la sœur cadette de Jacqueline Kennedy et a navigué aux côtés de JFK sur son yacht. Il a ensuite épousé une femme de la famille Heinz et s’est commandé son propre yacht à 10 M$.
Désormais, âgé de 79 ans, à quoi peut-il bien servir ? John Kerry est convaincu que lui et sa fratrie ont été choisis pour sauver le monde.
Oui, ça paraît insensé. Et ça l’est. Mais bienvenue en 2023… C’est John Kerry lui-même qui l’explique :
« Lorsqu’on y réfléchit, c’est assez incroyable de se dire que nous – petit groupe d’êtres humains sélectionnés parce que quelque chose nous aurait touchés un certain moment au cours de notre vie – puissions nous réunir autour d’une table pour discuter de la manière dont il conviendrait de s’y prendre pour sauver la planète…
Penser à sauver la planète est quelque chose qui confine à l’extraterrestre. »
Touchés par la grâce des dieux
Extraterrestre ? John Kerry pense que lui et ses petits copains de Davos ont été « touchés ». Nous aussi. Mais pas tant par la main d’un dieu bienveillant du Nouveau Testament que par un dieu malveillant de la Grèce antique, qui le transformera en cochon ou le ridiculisera. Sauver la planète ? Vraiment ? Aucun être humain doté ne serait-ce que d’une once d’humilité ou de bon sens ne penserait ce genre de chose.
La planète existait bien avant que l’espèce humaine apparaisse. Elle continuera à exister bien après que John Kerry et sa clique retournent à l’état de poussière balayée par le vent.
Sauver la planète ? Même pas en rêve. Leur véritable objectif est d’empêcher une augmentation des émissions de gaz à effet de serre. Cela serait-il une bonne chose ? Personne ne le sait vraiment.
Une fois de plus, nous nous retrouvons confrontés à « La Science ». Comme l’expliquait notre voisine hier, « La Science » n’existe pas. La Science ne détient jamais la vérité absolue. Il s’agit simplement d’un moyen de découvrir des vérités qui seront remplacées par d’autres vérités plus tard. « La Science » présume un ensemble de faits et de formules établis, universels et éternels. Cela n’existe pas.
« La Science » et ses affronts
Au XVIIème siècle, il était pratiquement avéré en Angleterre que les Irlandais étaient ethniquement et culturellement inférieurs aux Anglais. Puis, au XIXème siècle, La Science nous expliquait que les Africains étaient inférieurs aux Européens. Au XXème siècle, des scientifiques racialistes allemands étaient convaincus que les Européens de l’Est et que les Juifs étaient inférieurs. Il s’agissait de « sous-hommes » à qui l’on pouvait réserver un traitement différent de celui réservé aux Allemands. Un document de propagande l’expliquait :
« Tout comme la nuit s’oppose au jour, le clair et l’obscur sont toujours en conflit. Par conséquent, le sous-être humain est le plus grand ennemi de l’espèce dominante sur terre, l’humanité. Le sous-être humain est une créature biologique, créée par la nature, qui a des mains, des jambes, des yeux et une bouche. Même un semblant de cerveau. Malgré cela, cette créature terrible n’est qu’un être humain partiel. »
Désormais, « La Science » nous dit que nous sommes tous les mêmes, ce qui est également faux. Mais au moins, cela n’engendre pas de morts.
« La Science » est anti-science. Quand les gens intègrent l’idée que « La Science est établie » (ce qui signifie qu’on ne peut plus discuter ou découvrir), « La Science » devient une foi, une religion, une idéologie hermétique à la critique et au doute.
Alors, sous la nef de la haute église de Davos se trouve John Kerry, le diplomate américain, cardinal des affaires climatiques, qui récite son credo.
Oui, oh Grande Science, nous avons erré comme des brebis égarées.
Nous avons fait des choses que nous n’aurions pas dû faire, comme conduire des automobiles fonctionnant à l’essence.
Nous n’avons pas fait certaines choses que nous aurions dû faire, comme installer plus d’éoliennes et plus de panneaux photovoltaïques.
Alors, la parole se répand depuis la sainte ville de Davos : vous autres, êtres déplorables, arrêtez de conduire vos 4×4.
1 commentaire
C’est grâce aux émissions de CO2 que l’humanité vie mieux aujourd’hui qu’il y a 200 ans. L’inverse est fort probable.
Même si on repousse l’échéance du pic de chaleur en diminuant les émissions de CO2, il fera quand même plus chaud à terme puisque la terre se réchauffe, émission de CO2 ou pas.
On sera juste plus pauvre pour affronter le problème du réchauffement en ralentissant notre développement.