▪ Voilà que le Panama n’est plus seulement un canal ou un couvre-chef. (Quoique, considérant qu’Al Capone en portait souvent un… on aurait pu s’en douter : il y avait anguille sous roche !)
Je vous l’avoue, en découvrant les gros titres sur les « Panama Papers » il y a quelques jours, votre correspondante a levé les yeux au ciel.
L’élite mondiale, avoir des comptes cachés et des petits secrets financiers, ça par exemple, quelle surprise ! Jérôme Cahuzac ou les époux Balkany, impliqués dans des montages opaques ? Non !!!
Passé ces premiers moments d’ironie facile, je me suis penchée un peu plus en détails sur le dossier — car bien entendu, l’important n’est pas tant que fait que les paradis fiscaux existent… mais bien qui en profite, en toute discrétion et confortablement à l’abri d’un anonymat soigneusement entretenu.
▪ Comme le disait Philippe Béchade mardi, cette « méga-fuite de documents ultra-confidentiels […], c’est comme si un trou noir venait de restituer des décennies d’information disparues ».
« […] Soudain, des centaines de personnalités politiques, de chefs d’Etat, d’ultra-riches, de sportifs ultra-célèbres, d’artistes ou de mafieux risquent de faire l’objet de poursuites fiscales et judiciaires ».
N’allez tout de même pas vous faire d’illusions, cher lecteur : « ne rêvons pas », continue Philippe, « il sera difficile de mettre la main sur l’argent occulte, il est partout et nulle part ».
▪ Et, bien entendu, les compères du Deep State n’ont pas l’intention de se laisser atteindre par des choses aussi négligeables et triviales que la loi ou le simple esprit civique.
Simone Wapler le rappelait quant à elle hier :
« Payer moins d’impôts est une ambition humaine aussi vieille que la taxation. Plus l’impôt se raffine et se complique, plus les montages deviennent sophistiqués. Quant à la différence entre l’optimisation et la fraude, laissons cela aux juristes et aux gens qui ont les moyens de payer cher des conseils avisés et spécialisés. M. et Mme Michu se contentent de payer et de courber l’échine, faute de pouvoir amortir des honoraires élevés ».
« La kleptocratie a toujours eu suffisamment de revenus pour se construire des abris et échapper aux lois et aux impôts qu’elle décide d’appliquer aux autres ».
Voilà où en est le système actuel : les impôts sont devenus lourds au point que l’Etat se tire une balle dans le pied en voulant les imposer… faisant fuir les plus gros contributeurs potentiels… et écrasant ceux qui n’ont d’autre choix que de les payer.
Je pense qu’on peut affirmer sans trop se tromper que l’indignation sera générale et fort bruyante de la part de nos politiques. S’ensuivront des mesures « sévères » pour renforcer « la Transparence » (avec un T majuscule) et « l’équité » (moins majuscule, mais ça ne mange pas de pain et ça fait joli dans le paysage).
Et qui sera en première ligne de ce resserrement, selon vous ? Le grand patron ami de M. le Ministre… ou bien, une fois encore, le citoyen ordinaire qui essayer de faire quelque chose de son épargne ?
▪ Mais laissons ce sujet de côté pour l’instant, cher lecteur : avant de vous quitter, j’aimerais vous inviter personnellement.
Faites-vous quelque chose le soir du 10 juin prochain ?
Si oui… tant pis ! (Tout de même, vous êtes certain de ne pas pouvoir annuler ?…)
Si non… rejoignez-moi, ainsi que toute l’équipe de la Rédaction (notamment Simone Wapler, Philippe Béchade, Eric Lewin, Mathieu Lebrun… et cette liste n’est de loin pas exhaustive) pour une soirée entièrement consacrée à la discussion et aux questions sur les risques actuels pour votre argent, comment les contourner, quelles solutions mettre en place, etc.
Un détail important : cette soirée sera entièrement gratuite. Une raison de plus d’être des nôtres ! Je vous donnerai bientôt plus d’informations — pour l’heure, marquez simplement la date du 10 juin dans votre agenda.
J’espère que vous pourrez être là !
Meilleures salutations,
Françoise Garteiser
La Chronique Agora