Tandis que l’or franchit des sommets historiques, Washington s’enfonce dans les mêmes travers que toutes les puissances en fin de cycle : inflation, connivence, corruption… et sauvetages douteux financés par les contribuables.
Outre le cycle d’expansion, de bulle et d’effondrement du marché boursier, il existe également la tendance primaire, dans laquelle l’or et les actions oscillent sur de longues périodes. Ainsi, les actions ont atteint un sommet historique en 1999, lorsqu’il fallait plus de 40 onces d’or pour acheter le Dow Jones. Depuis, ce ratio n’a cessé de baisser – même si les prix nominaux des actions ont continué à grimper – pour descendre aujourd’hui sous les 12 onces.
Nous ignorons bien sûr si cette tendance se poursuivra… mais elle montre le déclin de la valeur réelle des actifs boursiers américains – un mouvement qui coïncide avec ce que nous considérons comme le déclin de l’empire américain.
Est-ce une bonne ou une mauvaise chose ? Peu importe la cause : c’est simplement dans l’ordre des choses. Tout ce qui naît connaît son apogée, traverse un ou deux étés radieux… avant que le ciel ne s’assombrisse et que la chute ne s’amorce. Ce cycle nous échappe, et nous ne pouvons ni le contrôler ni le prévoir.
Mais aujourd’hui, l’or est en pleine ascension. The Wall Street Journal rapporte :
« Le prix de l’or dépasse les 4 000 $ pour la première fois
Cette envolée record des contrats à terme a été enregistrée sur fond d’inquiétudes croissantes à propos du dollar. »
Notre signal pour échanger de l’or contre des actions survient lorsque le ratio Dow/or retombe à 5. Comment, quand et pourquoi cela se produira ? Nul ne le sait. Mais nous avons estimé que ce seuil pourrait être atteint si l’or grimpait à 5 000 $ l’once, et que le Dow reculait à 25 000 points. Quelque chose dans cet ordre-là.
Le prix de l’once d’or à 5 000 $ semble désormais clairement envisageable. Les actions, cependant, ont résisté à une baisse importante. Nous verrons bien comment tout cela évolue.
La montée et la chute des empires suivent elles aussi un schéma immuable. Une nation se développe, et, lorsqu’elle atteint une puissance et une prospérité suffisantes, elle cherche à dominer ses rivales, puis le monde. En d’autres termes, elle devient un empire. A grands traits, on peut situer la naissance de l’empire américain autour de 1900, et son apogée un siècle plus tard, vers 2000 – moment où le ratio Dow/or a amorcé son déclin.
Mais les empires ne sont pas éternels. Ils obéissent eux aussi à des lois naturelles : ils croissent, s’étendent, deviennent de plus en plus coûteux et difficiles à gouverner. Peu à peu, l’esprit du temps se transforme : l’expansion vigoureuse cède la place au protectionnisme bureaucratique ; l’élan d’ouverture devient volonté de préserver les acquis derrière des murs. La politique prend le pas sur l’économie, et la force supplante le consensus comme mode de gestion.
Ce déclin s’accompagne d’un cycle de corruption : la « primauté du droit » laisse place à la « primauté des hommes ». Ce glissement semble inhérent à la vie des démocraties, où le gouvernement du peuple finit par être dominé par quelques figures influentes. Les élites économiques s’enrichissent, utilisent leur fortune pour conquérir le pouvoir… et s’en servent ensuite pour s’enrichir davantage.
Voici un exemple parlant de ce phénomène. Mother Jones rapporte :
« Le secrétaire au Trésor Scott Bessent a annoncé un plan de 20 milliards de dollars pour sauver l’économie argentine. »
Cette opération risquée, financée par les contribuables, consiste à échanger des dollars américains contre des pesos argentins. Elle n’apporte pratiquement aucun bénéfice aux citoyens américains : l’Argentine n’est pas un partenaire commercial majeur, et son économie défaillante pèse peu sur les Etats-Unis.
Mais l’annonce de Bessent a fait la fortune d’un Américain bien précis : Rob Citrone, milliardaire et gestionnaire de fonds spéculatifs, qui avait parié lourdement sur un redressement de l’économie argentine. Citrone, cofondateur de Discovery Capital Management, est un ami et ancien collègue de Bessent – un lien que la presse américaine n’avait encore jamais révélé. D’après ses propres déclarations, Citrone a d’ailleurs contribué à rendre Bessent très riche.
C’est ainsi que le système évolue : la réussite dépend de moins en moins de ce que vous savez et de plus en plus de qui vous connaissez. Connaître Scott Bessent a manifestement porté ses fruits pour Rob Citrone. Il était long sur l’Argentine.
Lorsque le président argentin Javier Milei a perdu une élection cruciale dans la province de Buenos Aires, les actifs argentins se sont effondrés, offrant à Citrone l’occasion de renforcer sa position à bas prix. Etait-il au courant d’un trucage ? Difficile à dire. Mais deux semaines plus tard, Bessent annonçait un soutien « inconditionnel » au peso – une décision rare – et Citrone voyait sa fortune bondir.
Bessent n’en est pas à son coup d’essai. Il a bâti sa richesse sur la spéculation contre des devises souveraines : la livre sterling en 1992, le yen en 2013. Qu’il ait flairé une nouvelle opportunité sur le peso argentin n’aurait donc rien de surprenant.
Rappelons enfin que Bessent ne risquait pas son propre argent : il engageait celui des contribuables américains. C’est ainsi que la majorité se fait dépouiller par une minorité : l’inflation ronge le pouvoir d’achat et les économies des citoyens, tandis que leurs impôts financent, directement ou non, les manœuvres d’initiés – les « coups » à la Bessent.
Cette entreprise refuse de miner son or…
Depuis près de 15 ans, elle accumule d’immenses gisements d’or… et n’a aucune intention de les exploiter.
Sa stratégie ? Bien plus ingénieuse que le simple fait de sortir le métal du sol.
A la lumière du contexte économique actuel – dettes record, banques centrales en panique, or à des sommets historiques – cette approche pourrait se transformer en l’un des plus grands coups de l’histoire du marché de l’or.
Cliquez ici pour découvrir son histoire !

1 commentaire
Très intéressée par vos rubriques et commentaires sur l’Economie, surtout en cette période troublée.