Plus question de renchérir le crédit, promet Jerome Powell. Les marchés apprécient mais l’or aussi.
Jerome Powell, le président de la Fed, a caressé les marchés dans le sens du poil hier.
Ils ont apprécié et ont ronronné bien comme il fallait.
- Indice Dow Jones Industrial Average +1,77%
- Indice Nasdaq +2,20%
- Indice Standard & Poors 500 +1,55%
Trump aussi est content.
Les taux d’intérêt vont en rester là (2,25%-2,50%) jusqu’à nouvel ordre, a indiqué Powell ; par conséquent le crédit à court terme reste bradé.
Il y a aussi le « bilan » de la Fed, les obligations rachetées et que la banque centrale revend tout doucement. C’est le débouclage du QE (quantitative easing).
Lorsque le bilan gonfle et que le QE est en cours, cela agit sur les taux long en soutenant artificiellement la demande pour les bons du Trésor car plus ces titres sont demandés, plus le taux baisse.
Inversement, si la banque centrale remet des titres sur le marché, il faut trouver des acheteurs ; s’il n’y en a pas assez, les taux longs peuvent monter. Or les Etats-Unis ont d’énormes besoins d’emprunts et déjà un gigantesque stock de dettes.
Là aussi, Powell a rassuré : si tout partait en vrille, plus question de débouclage ; mieux, le QE reprendrait.
Le croupier du grand casino financier a donc rassuré tout le monde : il y aura toujours autant de jetons que nécessaire pour toutes les tables de jeu.
L’or commence vraiment à s’agiter
L’or aussi a apprécié le discours de Powell : l’once s’est vaillamment élancée bien au-delà des 1 300 $.
Depuis le 1er janvier, l’or progresse de 3,04% exprimé en dollar et de 2,82% en euros. Certes, les actions ont fait mieux mais elles ont besoin que le crédit reste quasi-gratuit pour continuer à monter.
L’or, lui, n’a besoin de personne, il n’est la dette de personne. Il n’intéresse pas encore grand monde…
… Mais il vient de franchir sa moyenne mobile à 200 jours. Les analystes techniques interprètent cela comme un signal haussier.
L’or reste le flic des monnaies fiduciaires et des banquiers centraux.
Nous nous en tenons à notre stratégie à 100 ans.
Vendez les actions dans les rebonds, achetez de l’or et attendez le krach du siècle. La chute se produira lorsque le système de crédit infini à taux gratuits arrivera en bout de course. Ce sera peut-être à l’annonce du prochain QE…