Janet Yellen a parlé : l’économie américaine va très bien. Mais il faut attendre qu’elle aille encore mieux pour songer à remonter les taux. Derrière le baratin, le calendrier politique parle : la Fed ne fera rien avant de connaître le nouveau président.
La situation des Américains est en réalité beaucoup moins enviable que ce que disent les statistiques officielles regardées par les apprentis sorciers monétaires. Il est très probable que Janet Yellen ne le sache même pas ; d’ailleurs, ce n’est pas son problème. Sa seule « mission » est de protéger les banques (stabilité financière) et sa préoccupation de garder son poste. Elle ne prendra donc aucune initiative avant les élections présidentielles.
[NDLR : A force de tergiverser, Janet Yellen poignarde le dollar dans le dos. Les jours de la suprématie du dollar sont comptés… et tout pourrait changer bien plus vite que vous ne le pensez. Comment profiter du grand bouleversement monétaire qui va faire surface à la fin du mois ? Tout est expliqué ici.]
Mais revenons à la vraie vie et aux nouveaux pauvres. Janet Yellen a raison : la reprise n’est pas solide et les laissés pour compte forment un gros bataillon.
« J’ai lu beaucoup de chose sur la reprise. Son avènement a même été claironné en une du New York Times et du Financial Times la semaine dernière.
Je ne pense pas que ce soit vrai. »
Jim Clifton, président de Gallup, le 20 septembre 2016
Tiens, tiens, que voit donc Jim Clifton que les statistiques officielles complaisamment commentées par la presse ne voient pas ?
« Ce que les medias oublient c’est que 25 million de personnes ne sont pas visibles dans le taux de chômage officiel de 4,9%.
(…)
Prenons quelqu’un de la classe moyenne, qui a un bon boulot à 65 000 $ par an. Cet emploi est supprimé dans un monde en changement, bouleversé, et son nouvel emploi à plein temps est rémunéré à 14 $ de l’heure – soit environ 28 000 $ annuel. Notre Américain dévasté reste comptabilisé comme employé à plein temps puisqu’il a effectivement un emploi à plein temps, bien qu’avec une paye amputée de façon drastique. Il est sorti de la classe moyenne et est invisible dans les statistiques ».
Selon un sondage de Gallup, le nombre d’Américains qui disent appartenir à la classe moyenne ou à la classe moyenne supérieure est passé de 61% (chiffre moyen entre 2000 et 2008) à 51% aujourd’hui.
Inversement, 48% estiment maintenant appartenir à la classe moyenne inférieure ou plus modeste contre 36% en moyenne auparavant.
10% de 250 millions d’individus, soit 25 millions de déclassés, invisibles des statistiques.
Mais le mirage statistique a la vie dure.
Tout comme le mirage de la politique monétaire des banques centrales.
L’or et l’argent, les monnaies séculaires qui n’ont pas besoin de banquier central et ne sont la dette de personne, ont réagi à la hausse, l’argent s’adjugeant même plus de 3% sur le moment.
FENETRE DE TIR SUR L’OR !! L’or autour des 1 310 $ : est-ce votre dernière chance d’entrer à bon prix ? Si nous avons raison et que l’or atteint bien les 10 000 $… … Alors 10 000 $ investis dans ce que vous êtes sur le point de voir pourraient se transformer en 1 680 384 $. |
——–
Bill Bonner revient sur la folle politique monétaire du Japon et son échec assuré. Quant à Ferghane, il nous rappelle, faits historiques à l’appui, quelles sont les les vraies missions d’une banque centrale.