** L’événement de la semaine passée — à défaut d’être une surprise — a été la chute du dollar, qui a passé le seuil historique des 1,50 pour un euro (1,5225 la dernière fois que j’ai vérifié les chiffres).
Et si cela fait notre affaire, à la Chronique Agora (depuis le temps que nous l’attendions…), autant chez les autorités monétaires, ce nouveau seuil est nettement moins bien perçu :
"Pour nombre d’observateurs de la Communauté européenne, le seuil de douleur est atteint", déclarait Philippe Béchade jeudi. "[…] Jean-Claude Trichet a regardé durant deux ans l’euro grimper inexorablement de 1,17 dollar/euro vers 1,51 dollar/euro sans jamais s’alarmer des conséquences pour nos économies. Il s’est parfois exprimé pour fustiger la trop grande volatilité du marché des changes, et il s’est contenté de faire les gros yeux aux spéculateurs lorsque ceux-ci se montraient trop turbulents sans jamais réclamer l’arrêt du processus de désagrégation du billet vert".
"Ceci nous conforte dans l’idée que J.C. Trichet se satisfait de voir l’euro renforcer au fil des mois son statut de monnaie de réserve tandis que les gros détenteurs de pétrodollars ou de Wal-Martdollars — les pays exportateurs de biens de consommation vers les supermarchés américains — cherchent à se défaire de leurs stocks de billets verts en excédent", continue Philippe. "Si le but poursuivi par la BCE est d’orchestrer l’avènement de la suprématie mondiale de l’euro sur le dollar, cela peut bien se payer d’un peu de chômage en plus et d’une croissance molle sur le Vieux Continent pendant quelques mois ou quelques trimestres".
M. Trichet réussira-t-il à faire de l’euro la nouvelle "devise de réserve mondiale" ? Je n’en sais rien — et je ne sais pas non plus si c’est véritablement son objectif… mais en tout cas, il a un concurrent sérieux en la personne de l’or, bien entendu — pour la simple et bonne raison que ce dernier n’est manipulé par personne, sinon par le marché lui-même.
Simone Wapler, de L’Investisseur Or & Matières, voit les choses en ces termes pour l’or dans les temps qui viennent : "Le métal jaune a atteint un nouveau record dépassant allègrement 960 $ l’once, à 965 $. Mais le pétrole à 100 $ le baril et la parité eurodollar de 1,50, occupent les commentateurs financiers plus que ce nouveau record. J’aime assez l’idée que l’or reste dans l’ombre du battage médiatique et ne teste que sournoisement la parité des 1 000 $ l’once. Comme déjà dit, plus la hausse de l’or sera lente, plus loin elle ira".
Ne reste donc plus qu’à attendre — et à s’intéresser à d’autres secteurs littéralement dopés par la baisse du dollar, comme nous le confirmait Isabelle Mouilleseaux dans L’Edito Matières Premières jeudi : "Le dollar a aussi plongé contre le yen, le dollar australien et de Nouvelle-Zélande — ainsi que contre les dix monnaies asiatiques les plus importantes. Le baht thaïlandais est même au plus haut depuis 11 ans !"
"Baisse du dollar = inflation. La corrélation est presque parfaite ! Ce que le dollar a perdu, le brut l’a gagné. Il ne fait aucun doute à mes yeux que le pétrole, au même titre que l’or, est devenu un instrument financier utilisé par les investisseurs pour se prémunir de la chute du dollar".
"Pas seulement l’or et le pétrole. Les céréales et les métaux précieux aussi. Jamais le blé, l’avoine, le riz, le soja, l’or, le platine, l’argent, le palladium… n’ont connu pareille explosion des cours. Toutes les matières sont à la fête !"
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