** Il y a plusieurs moyens de jouer la hausse de l’or ; mon préféré consiste à se positionner sur les sociétés junior d’exploration en métaux précieux. Ces entreprises ont un profil de risque très élevé (bien peu d’entre elles feront des découvertes et les développeront). Mais une bonne sélection peut grandement réduire les risques associés à la spéculation sur ces valeurs, tout en laissant un potentiel de hausse considérable. Considérable à quel point ? Prenons un exemple extrême : après sa découverte d’Eskay Creek, Consolidated Stikine Resources est passée de 10 cents par action en 1988 jusqu’à un sommet de 73 $ en 1990 — un gain de pas moins de 70 000% !
– L’or et l’argent-métal — ce n’est pas un secret — tendent à bien se comporter durant les périodes de crise financière. Et les actions minières junior peuvent grimper en flèche durant ces mêmes périodes. Dans la mesure où elles représentent un sous-groupe minuscule du paysage financier, même une toute petite augmentation de l’intérêt des investisseurs peut les faire décoller. De plus, je pense que cette fois-ci, le marché haussier des actions aurifères junior sera vertigineux, une fois qu’il aura commencé. Voici pourquoi :
** Augmentation des comptes boursiers. Grâce au boom des dot.com principalement, jamais un si grand nombre de ménages nord-américains ne se sont intéressés aux marchés boursiers. De plus, bon nombre de ces investisseurs novices suivent les tendances ; ils ne savent rien de plus qu’acheter des valeurs ayant "un joli graphique". Par conséquent, pour la toute première fois de l’histoire des actions aurifères junior, les initiés au secteur de l’or pourraient bien se ruer sur les valeurs aurifères en même temps que la masse des investisseurs (les initiés vendront trop tôt, bien entendu ; les masses vendront trop tard. C’est comme ça que le monde tourne).
** Hausse météorique des hedge funds. Dans une veine similaire, nous avons à présent le tout nouveau phénomène des fonds de couverture, qui ont grimpé comme du lierre sur l’arbre financier. Ils n’entraient pas en ligne de compte dans les précédents marchés haussiers, mais ils sont désormais plus de 12 000 et contrôlent une somme de l’ordre du millier de milliards de dollars. De plus, la majorité de ces fonds sont gérés par des trentenaires n’ayant pas de véritable expérience d’un véritable marché baissiers, et qui sont en outre agressifs et ont une mentalité de troupeau. L’or, en tant qu’actif, a de plus en plus la faveur de ces pistoleros aux bourses bien garnies.
** Ascension de l’AIM. En grande partie à cause des intrusions incessantes des autorités américaines, l’AIM londonien est en train de devenir LE marché pour les sociétés de matières premières, offrant à ces entreprises une exposition plus grande que sur les marchés canadiens, moins fréquentés, qui accueillaient jusqu’ici les juniors d’exploration.
** Convergence de la hausse des prix de l’or et des découvertes. Le plus important est peut-être que, pour la toute première fois, nous assistons à une série d’impressionnantes découvertes minérales sur fond de marché haussier majeur pour les prix de l’or (et de l’argent-métal). Le petit filet de financements pour l’exploration de métaux précieux, qui a commencé à couler peu après que le marché baissier de 20 ans a pris fin en 2001, s’est transformé en inondation. En fait, selon le Metals Economic Group, en 2006, la quantité d’argent mobilisée pour l’exploration a dépassé les 7,6 milliards de dollars — c’est la quatrième année consécutive d’augmentation, et le total le plus élevé depuis qu’on a commencé à suivre les chiffres en 1989.
– Tout cet argent, qui est en bonne partie aux mains d’équipes menées par des professionnels expérimentés, a déclenché un nombre conséquent de nouvelles explorations rapides, utilisant les dernières technologies et se concentrant simplement sur les lieux géologiques les plus prometteurs de la planète. Ce n’est pas une question de savoir "si" il y aura des découvertes significatives, mais "quand". Cette prochaine génération de découvertes de métaux précieux attirera encore plus de monde dans le secteur. Ajoutez à cela un grand nombre d’investisseurs ayant beaucoup de cash, nerveux quant aux perspectives des marchés financiers mondiaux et cherchant une tendance à laquelle succomber, et vous avez tous les éléments nécessaires pour que les investisseurs s’étant positionnés à temps dans le secteur des matières premières engrangent des gains extraordinaires.
– Mais ne nous montrons pas trop gourmands ; n’hypothéquez pas votre maison pour acheter des actions aurifères. Assurez-vous simplement de commencer à investir pleinement ; selon votre volonté, vos capacités et votre niveau de tolérance au risque, vos positions devraient représenter entre 20% et 25% de votre portefeuille.
– Vous trouverez beaucoup de bonnes raisons d’apprécier les actions aurifères ; mais j’espère que vous n’en tomberez pas amoureux. Même si, philosophiquement parlant, je suis un adepte de l’or… je ne suis pas toujours haussier sur l’or. Je garde en tête qu’il ne faut pas songer à léguer les actions aurifères en héritage à vos descendants ; ce sont des allumettes enflammées. Et même si je continue de penser que ce marché verra la plus grande hausse de l’histoire, lorsqu’elle prendra fin, ces titres perdront 90% de leur valeur… comme le font toutes les classes d’actions lorsqu’une folie prend fin. La bonne nouvelle, c’est que pour les juniors aurifères, cette folie n’a pas encore commencé.
[NDLR : Pour découvrir la meilleure manière de profiter de l’ascension des juniors aurifères, suivez les conseils de nos spécialistes : il suffit de continuer votre lecture…]