** Aujourd’hui, votre correspondante a envie de prendre… le large, la poudre d’escampette, la clé des champs. C’est bien ça le problème du mois de mai : ponts, viaducs, retour du beau temps, approche de l’été… difficile de se concentrer sur l’actualité boursière — surtout si, comme en ce moment, elle ne va nulle part.
C’est d’ailleurs bien ce que constatait Bill Bonner hier : "à l’insu de la majeure partie des observateurs, quasiment toute une génération d’accumulation de richesse est partie en fumée. Les salaires sont revenus à leurs niveaux des années 70. Les actions stagnent depuis 10 ans. Et les maisons retrouvent leurs prix du milieu des années 90".
Bref, plus ça change, plus c’est la même chose.
Du point de vue de l’actualité boursière en elle-même, c’est encore plus décourageant. Certes, le CAC 40 a repassé la barre des 5 000 points et les marchés un peu partout semblent plutôt "dans le vert" ces derniers jours, mais c’est sans grande conviction.
C’est d’ailleurs ce qu’expliquait Philippe Béchade dans ses notes de vendredi : "la journée du 15 mai s’est soldée le plus souvent par des variations indicielles quasi nulles, non seulement à Paris (+0,04%) mais également sur l’ensemble des places européennes. Francfort, Milan et Madrid s’effritaient de 0,05% à 0,1% au maximum, l’Euro Stoxx 50 lâchait à regret 0,07% et il fallait se tourner vers Londres (+0,6% grâce aux valeurs minières) ou Zurich (+1,2% grâce aux valeurs pharmaceutiques) pour découvrir des hausses qui ne traduisent en rien une vague d’optimisme puisque les achats se sont concentrés sur les secteurs les plus défensifs".
Dans de telles conditions, j’ai la nette impression — non, l’absolue certitude — que dans les mois et les années qui viennent, ce ne sont pas les actions ou les secteurs "traditionnels" qui présenteront le plus d’opportunités pour les investisseurs. Métaux précieux ou de base, matières premières agricoles, eau, recyclage, environnement, énergies alternatives, développement durable… à mon avis, ce sont là autant de mots-clé pour les profits de demain.
Il suffit de voir ce qu’en dit par exemple mon collègue Jean-Claude Périvier, de Défis & Profits :
"Le sujet qui fait les plus gros titres actuellement,lié à la surpopulation dont je vous ai parlé dans l’un de mes rapports spéciaux, est celui de la crise alimentaire mondiale : émeutes de la faim dans une quarantaine de pays, explosion des prix du riz, du blé, etc. On dirait que cela remplace à la une des journaux ce que nous avons connu pour le cuivre, le plomb, le fer, l’uranium… seulement les conséquences sont plus terribles. Selon les responsables du Programme alimentaire mondial, c’est une véritable tempête qui s’amorce : de plus en plus de gens sont affamés, et non seulement les stocks alimentaires sont au plus bas depuis une trentaine d’années, mais les prix s’envolent tandis que les récoltes diminuent en raison des perturbations climatiques que nous subissons : sécheresse, inondations, etc.".
"Un ‘choc alimentaire mondial’ se profile, moins visible que le choc pétrolier, mais avec l’effet potentiel d’un vrai tsunami économique et humanitaire notamment en Afrique, a prévenu le Commissaire européen au développement. ‘La hausse des prix alimentaires menace d’annuler les progrès […] réalisés ces dernières années dans le développement’, écrit pour sa part le Premier ministre britannique".
"Au-delà des drames humains qui se jouent dans ces pays, qu’est-ce que cela signifie pour vos investissements ? Eh bien, en tant qu’investisseur, ces avertissements sont à prendre très au sérieux et à garder à l’esprit pour orienter vos placements en fonction des conséquences de cette crise. Cela veut dire aussi que l’agriculture et l’alimentation n’ont pas fini d’offrir des opportunités d’investissement, sur le court comme sur le moyen terme ; c’est donc bien évidemment un thème que je vais continuer à creuser pour vous".
[NDLR : Pour profiter de tous les conseils et recommandations de Jean-Claude, continuez votre lecture…]
Le monde est en train de changer, les manières d’investir aussi… maintenant, ne reste plus qu’à s’adapter !